mardi 14 mai 2024

 

Les barres parallèles…

Chapitre 12

Des râteliers armés, et des blattes battantes.

 

L’inondant liquide, (ou l’aqueuse liquidité) se répandaient dans tous les coins et recoins de la prison, où il faisait un froid de canard (s’exprime par le recoin qui est un coin bis, mais pas un bitcoin). Les emprisonnés, qui n’avaient qu’une cellule à se partager (ce qui limite le niveau de réflexion), devenaient de plus en plus numides (habitants de l’Humidie, peuple d’intellectuels dont la devise est : « Ce que j’ai lu mi dit fit cela et aquifère confiance »). Ils surnageaient donc au milieu de la houle envahissante, s’efforçant de garder leur tête hors de l’eau. Mais heureusement pour ces emmurés piscicoles, quand la flotte frotta les barreaux du cachot (et non du cachalot), elle les dissolus (comme une fontaine fondante de fonte de dix sous). Les barreaux destitués de leur fonction carcérale, ils purent s’enfuir de leur geôle (à ne confondre avec la gnole, qui elle servira de dissolvant inhibitoire lors de leurs libations de libération).

Ils purent s’enfuir, et comme Moise sauvé in extrémis des eaux, ils firent l’école boissonnière (Moise devait prendre beaucoup de boisson pour parler aux buissons), se sauvant des eaux de leur captivité pas du tout captivante (pour eux, pas pour les lecteurs de cet haletant récit). Ils s’en furent donc dans les couloirs, courant pour fuir les courants découlant de l’inondation.

Ils parcouraient les couloirs suintants souterrains (bientôt sous-marins) quand soudain Soda s’arrêta subitement. Derrière lui stoppèrent également ses suivants subissant l’assaut transpirant.  Ils avaient devant eux un râtelier, sans rats à bord mais garnis d’armes à ras bord. Cette découverte d’impromptue coïncidence, mais de consistance mortelle, allait faciliter leur sortie pénitentiaire. Ils s’équipèrent donc de ces armes si opinément (la lapine opine au lapin pour qu’il la pine) oubliés par leurs geôliers. Maintenant qu’ils étaient opportunément armés, (opportunité pour eux, mais importunité pour leurs ennemis) ils foncèrent vers la sortie (l’assorti de leurs désirs) de la prison.

Ils y arrivèrent et s’en extirpèrent (de la prison). Quand ils furent arrivés au balcon, sur les lieux du devant de l’édifice qu’ils avaient espéré déserte de cafards, il y avait des millions de citoyens blattatrias (des cafards prêts à se blattre). Ils s’étaient agglutinés sur la place pour le carnaval cafardeux qui battait son plein. Au début de ce passage défoulé (de dans la foule) nul ne les remarqua, on les prenait pour des carnavaleux bienheureux, déguisés en aliens nécessiteux (leurs habits, qui avaient subis les affres de la séquestration, étaient devenus des haillons lobotomisé (expression de la même famille que lambeaux tissés (bien qu’ils ne soient cousins qu’aux 18ième  degré, force m’est de l’avouer)) …

Ils fendirent donc la foule, incognito d’apparence avec leurs haillons d’anonymes confections. Mais avant qu’ils ne se fussent faufilés au milieu de cette assemblée disparate et qu’ils en fûtes émergé, un cancrelat suspicieux (un cancre las des doutes, mais un cancre là sans doute) les suspectât (il avait la suspicion suspicieuse envers les corps étrangers, il faisait l’alien entre étrangers et criminels) de n’être pas ce qu’ils ne paraissaient ne pas être (déguisés sans déguisement qu’ils étaient (être ou ne pas être déguisé, telle fût la question)). Le soupçonneux xénophobe porta ses soupçons à l’attention de ses congénères, qui décongestionnés par cette information, se désengluèrent les uns d’avec les autres pour se positionner en position défensive de type frontal (de la même famille que frontières, mais cousins au 16ième degré) afin d’empêcher ces fuyards de foule de devenir des enfuis de la planète…

Ce fut un choc frontal au cours duquel il y eut peu de passants, mais beaucoup de trépassant…





lundi 22 avril 2024

 Poème éthylique

(Ou les élucubrations de Bacchus !)

 

Avec la page d’un livre ouvert,

Le dernier client prend un vers,

Il s’enivre des rêves frelatés,

D’une langue qui s’est égarée…

 


C’est d’une prose éthylique,

Que se compose l’ode idyllique,

L’ensommellier lève son vin,

À ces vers si fiction, écrits en vain.

 






Quand le déclamateur aviné,

Se perd dans les rêves oubliés,

Il récite une oraison délirante,

Bercé par son ivresse redondante

 







La dernière sommation du tenancier,

Sonnera le glas du poète alcoolisé,

Et quand s’éteindront les lumières,

Il s’endormira dans son ultime bière !

lundi 12 février 2024

 

Les barres parallèles…

Chapitre 11


De l’anonymat sous les projecteurs et des sourciers sans ressource.

                

L’obscur personnage qui refusait de sombrer dans l’anonymat lors du chapitre précédent…  Hum… Ce retour de chapitre doit être clarifié. Je fais donc un temps d’arrêt à des fins (même si ce n’est que le début du chapitre) d’éclaircissements au sujet de ce renvoi littéraire. (J’ai une grande expérience de ce domaine, j’ai moi-même reçu de nombreux manuscrits qui m’ont été renvoyés par des maisons d’édition.)

En effet (en nez fait pour sentir ce qui importe (les idées d’autres chapitres que l’on importe dans celui en cours) dans le récit) vous qui lisez le chapitre précédent du suivant en ce moment, n’avez peut-être pas lu ledit chapitre président (présidant aux événements de celui que j’écris au moment même où vous ne le lisez pas). Vous avez intérêt, pour faire fructifier le capital de votre connaissance de cette histoire, à lire le renvoi maintenant. Pour ce faire, je vais mettre ce récit sur pause (sur ce récif il se repose). Et pour ce faire (fer à repasser les détails de l’histoire) pendant que vous effectuez un retour en arrière, (il est plutôt rare que l’on fasse un retour en avant) je propose un interlude éducatif pour ceux qui ne se réexpédient pas dans le passé récent cette histoire (ils ont une traction avant et jamais ne reculent…

Le Macareux moine (Fratercula arctica) est une espèce d'oiseaux marins pélagiques nord-atlantique qui vit en haute mer, sauf lors de sa reproduction qui le contraint à rejoindre la terre ferme où il niche sur les pentes enherbées, les îles ou sur des falaises… Maintenant que vous avez appris tout ce que vous ne vouliez pas savoir à propos de l’oiseau monastique mariné à la reproduction interdite sauf sur la terre qui se ferme aux fadaises des iliens aux plantes désherbées, (l’interlude me fut réellement éducatif) nous pouvons poursuivre notre récit...

L’obscur cité donc, s’étant retrouvé sous les feux des projecteurs, maintenait que maintenant qu’il était allumé, on ne pouvait plus l’éteindre (mais qu’on pouvait l’étreindre si on l’aimait bien). Il se voulait d’ampoule vivace et de luminosité tenace, tel un réverbère qui persévère. Illuminé par le réflecteur littéraire, il aspirait à devenir un personnage inspirant (s’il manquait de souffle, il voulait qu’un souffleur lui inspire ses répliques) et important de cette histoire. Aussi pour s’importer dans l’obscure-clarté (à ne pas confondre avec le clair-obscur), exposa-t-il le plan machiavélique qu’il avait ourdi (ce qui l’avait étourdi) à ses compagnons cellulaires afin d’inonder leur lieu de détention. Lieu dont ils étaient devenus les détenteurs après tant d’heures à s’y être détendue (des tendus, on le devient quand on craint d’être distendu par des tensions lors d’une séance d’étirements tortueuses).

-Voilà mon idée, idéalisa-t-il à ses compagnons d’infortune…

Et il leur exposa son idée qu’ils pensèrent (l’idée transmise est une pensée partagée). Après cette dépense d’idéaux, ils durent avouer que c’était une bonne idée, et que pour l’avoir pansée (une idée que l’on panse en est une qui a été soignée par l’esprit ; c’est un bandage spirituel) l’anonyme méritait bien de cesser de l’être… pour être !

L’idée de Anonyme (son statut étant devenue son nom, il n’était plus ce qu’on disait de lui, et ce non nommé devint dès lors, un nom nommé : le a du nom est un préfixe privatif et no nymes est un dérivé de l’expression anglaise « no names » qui se traduit (mal) par : pas de nom. Ce nominé à nom était maintenant devenu… celui qui n’est pas sans nom !) était de chercher une source d’eau souterraine. Comme il n’y avait pas plancher dans leur prison (qu’ils ne prisaient pas) et qu’ils étaient directement sur la terre (mais pas la terre de la terre), quand ils trouveraient la source, il n’y aurait plus qu’à creuser avec leurs cuillères (l’heure du dîner étant passé, ils n’en avaient plus besoin) jusqu’à ce qu’elle jaillisse, pour que ce récit devienne une histoire d’O. Et comme le hasard faisait bien les choses (surtout quand on est celui qui décide dudit hasard), il se trouvait que Einstein (l’officier scientifique) avait un grand-père sourcier qui ne lui avait rien montré de ce métier : il se sentait donc prêt à le pratiquer. Étant dyslexique, il confondait le i et le u, pour lui in compétent était un compétent (ou du fait qu’il avait des flatulences, un con pétant)…

Il ne restait qu’à lui trouver une branche d’arbre adéquate, outil indispensable à l’exercice de la sourcerie. Mais ils avaient un problème, il n’y avait aucun arbre dans leur cellule, et comme en faire pousser un aurait pris trop de temps (d’autant qu’ils n’avaient pas encore d’eau pour arroser les graines arboricoles qu’ils n’avaient pas) ils se furent déçus de le constater. Heureusement, par un nouveau caprice du destin sans dessein, (s’il était destiné, il n’était pas dessiné) parmi l’équipage il y avait un navet (rappelons-nous que les membres de l’équipage d’une navette sont des navets, rappelons-le nous parce que je ne le répèterais pas à tous les chapitres) qui s’appelait Foucault et qui possédait un pendule. C’était un cadeau qu’il tenait de son père, qui ayant d’énormes sourcils l’avait acquis sans sourciller d’un sourcier qui lui avait promis qu’avec ce pendule, il n’aurait plus de soucis aquifères (le père ne connaissant pas ce dernier mot et étant dur de la feuille, avait compris que le pendule lui enlèverait ses sourcils en calorifère). Soda passa ce mauvais souvenir à Einstein.




À défaut d’une branche perdue, il avait un ondulant pendu…

Einstein promena dans la cellule ce pendentif ondulatoire, attentif à la puissance des oscillements, et quand le pendu au bout de sa corde se mit à danser un boogie woogie endiablé, il comprit que c’était le swing (un signe qui twiste) d’une présence aquifère ! Ils avaient trouvé un lot d’eau disponible pour une effusion de liquide qui dissoudrait le métal sucré de leur prison. Et comme un mur que l’on dissout ne vaut pas dix sous, ils avaient désormais les moyens de leur intention évasive…

Mais l’eau qui jaillit étant tout autant dissolue que dissolvante, elle s’éparpilla partout dans la prison, qui n’en était désormais plus une desséchée, mais une inondée…   

samedi 13 janvier 2024

 

L’arc dans le ciel…

 

L’arc au ciel essuie les nuages,

Qui pressées, ont versés leur jus d’orage,

C’était une averse de bonnes intentions,

Que celle qu’ils ont pleuré sur nos maisons…

L’arc ancien était de couleur monochrome,

Ses teintes avaient le prisme monotone

À l’époque où la vie était en noir et blanc,

Avant que la couleur n’envahisse nos écrans,

 

L’arc essentiel s’étire au creux du firmament,

Là où le leprauchen fait tinter ses pièces d’argent.

Sans lui, l’averse ne serait qu’une pluie oubliée,

Ignorant les aquarelles du soleil fragmenté…



L’arc qui triomphe dans le ciel dénuagé,

N’est pourtant qu’un éphémère passager,

Il n’aura survécu qu’un bien court moment,

Pour nous faire oublier le crachin impertinent !

Issu du folklore irlandais, le leprechaun est un farfadet un tantinet roublard, qui aime faire des farces et compter ses pièces d'or. Un trésor qu'il conserve dans un chaudron, caché au pied d'un arc-en-ciel.

jeudi 9 novembre 2023

 

Les barres parallèles…

Chapitre 10

 Du souvenir des oubliettes, et des cafards diabétiques.


Les Spartakiens, endormis par les fleurs soporifiques des habitants cafardeux de la planète Capharnaüm, flottaient dans une incontinente inconscience, ou énurésie comateuse. Ce sommeil sans rêve, compromettait sérieusement leur mission diplomatique...

Ils étaient embarrassés par l'embrassement de Morphée !

Du fait de cette ronflante narcose, ils étaient inconscients des conséquences de leur insouciance diplomatique exobiologique : ils s'étaient fait prendre comme des bleus par les petits hommes verts, et leurs plans avaient fait chou blanc...

S'ils l'avaient su, ils eussent été rouges de honte !

Mais leurs esprits qui flottaient dans cet éther factice, finirent par revenir à la conscience de leur situation d'émissaire démis de leur liberté. Quand cessa (ce qui est ça, c'est ça) leur séjour morphinique (c'est bien connu, Morphée est une dealer de morphine), ils s'éveillèrent dans les oubliettes. Ils se rendirent aussitôt compte que ces cachots (cachés à la mémoire) étaient des oublis propres à leur faire passer un sale moment. Pour ne pas qu'ils se sentent en déficience mnémonique (les oubliettes tendent à effacer la mémoire), leurs geôliers avaient laissé bien en vue (mais mal à l'écoute) des instruments de torture encore saignants. Le message sur-entendu étant qu'ils viendraient bientôt leur faire une petite visite de courtoisie.

Quand s'éveillèrent les oubliés de l'inconscience (la conscience qui oublie devient inconsciente de ce qu'elle sait) ils furent stupéfaits de voir de si nombreuses chaînes (surtout qu'ils n'avaient pas le câble) les entraver. D'autant de plus (et par trop de moins) que c'était de biens étranges enchaînements. Ces obstructions chaînières ficelaient des parties incohérentes de leur anatomie : elles étaient attachantes, mais pas aux bons endroits ! Les liens aliens étaient conçus en fonction d'une corporalité différente de celle de leurs prisonniers : ils avaient des formes difformes pour les humanoïdes conformes aux normes de la bipédie. Ces écarts anatomiques faisaient que l'attachement des humains à leurs liens était resserrée par endroits et relâché à d'autres. Certains avaient les jambes libres, mais les mains attachés dans le dos, d'autres des colliers autour du cou, mais tellement larges qu'ils pouvaient y passer leurs têtes. C'était un véritable capharnaüm, ce qui n'était pas surprenant étant donné qu'ils étaient sur cette planète qui ne l'était pas que de nom (de nom nommé plus avant).

Maintenant revenu de leurs comateux séjour morphologique (quand Morphée se morfond) ils se consultèrent (les consuls en mission diplomatique se consultent) pour déterminer la suite des choses. Pendant ce consulat, ils s'échangèrent des informations qu'ils n'avaient pas : aucun d'eux n'avait de souvenirs de leur enfermement. Mais comme il y avait plusieurs experts parmi eux, leur ignorance ne fut pas une gêne.

-Quelqu'un a-t-il une idée de comment nous pourrions nous tirer de cette désagréable situation d'affaires ? Demanda Soda, qui était le consulaire en chef.

-Enfer, vous voulez dire monsieur, intervint un anonyme qu'on ne verra plus dans cette histoire, ni dans aucune autre à venir.

-En fer et enfer, ce sont les même affaires, surtout quand nous ne savons pas vraiment à qui nous avons à faire.

-Monsieur, intervint de nouveau l'anonyme qui ne voulait pas endosser le rôle de figurant absent qui lui avait été octroyé (octroi au refus dont l'auteur se confesse, les personnages ont leur vie propre, et les auteurs sont parfois des schizophrènes qui s'ignorent), vous n'êtes pas obligé de comprendre ce qui se passe pour prendre des décisions, vous êtes officier...

Soda prit le temps de réfléchir à ce que venait de dire son subalterne. Puis ne voulant pas voir son sous-fifre souffrir d'un manque d'attention de son supérieur hiérarchique (de son statut d'officier, il avait le souci de pas faire se sentir mal ses ouailles, il avait l'ail sensible) il opina du chef (ce qu'il était) pour lui signifier son accord.

-Il me faudrait des avis avisées sur ce qu'il nous faut faire (et non des ravis avisés qu'ils sont des faux-frères), demanda Soda à sa troupe, qui grâce à l'encordement fantaisiste des geôliers cafardeux , s'étaient pour la plupart déchaînés de leurs fers.

Il se retourna vers Einstein (qui n'avait aucun lien avec le célèbre Albertus Einstein, auteur de la théorie de la relativité élargie sur les côtés) qu'il fixa du regard. L'interpellé regardé, qui n'était pas regardant, baissa les yeux vers le sol. Il finit par relever la tête, et tout en fixant le plafond lui répondit..

-Monsieur Soda, je pense que je connais le moyen de nous sortir d'ici pour aller ailleurs. C'est une solution soluble, si je peux me permettre...

-Permettez vous mon cher. Si vous connaissez un moyen de nous sortir d'ici, dites-le nous pour que nous puissions nous évader, puis nous souvenir de ces cellules qui ne seront plus alors des oubliettes. En passant, j'aime mieux une solution soluble qu'insoluble...

-Je vais vous expliquer de quoi il en est de ma solution, et de sa solubilité à dissoudre pour un prix modique (dissoute, la solution ne valait plus que dix sous). Le matériau avec lequel est construite la prison cafardeuse pourrait être soluble dans l'eau... Ceci est la conséquence de cela : les cafards, qui sont les êtres habitants cette planète, sont amateurs de sucre. Ils en sont tellement friands qu'ils en mettent dans tous leurs matériaux de construction, afin d'avoir toujours quelque chose à se mettre sous la dent. En cas de famine, on mange les murs de sa maison !
















-Ils se sont construits des maisons en pain d'épice ?

-Oui... Et comme le sucre se dissout dans l'eau...

-Nous serons leur diabète ! Alors, nous n'avons nous navets (membres d'équipage de la navette) qu'à inonder la prison pour qu'elle fonde, lui demanda Soda. Et comment on fait ça ?

-J'aurais peut-être une solution, intervint alors l'emprisonné anonyme qui se refusait à son rôle obscur et aspirait à ce que les projecteurs se focalisent sur lui...

Et il leur expliqua son idée lumineuse (enfin, les projecteurs le projetaient) qui les réjouit par sa complexité : une solution complexe était une solution sans complexe.

Et alors...

vendredi 28 avril 2023

 


Sur la voie des sans voix...




Hier j'ai perdu ma voix,

Mon GPS est resté sans choix,

Dans une ruelle en cul de sac,

Ma parole est tournée casaque...






Demain je chercherai ma voie,

Elle s'exprimera en contre-voie,

De la marche à sens unique,

Des chroniqueurs hystériques.






Aujourd'hui la voix du changement,

Stationne chez les bien pensants,

Elle fait de la nostalgie effective,

Sur sa route pas si évolutive !







Je ne veux pas prendre le convoi,

Suivre les chemins que les cons voient,

Il y a trop d'idées de contrefaçon...

Et les nids de poule y sont légions!


mercredi 19 avril 2023

 Croque Vie : Côte-Nord 2022-2023.


Ce sont ceux de l'enfance de l'art,

Qui ont l'innocence du regard,

Pour pénétrer l'invisible,

Et y déceler l'indicible...




Sur l'enrochement des rives laurentiennes,

Où l'art de l'enfance est bien ancienne,

Le rêve d'un demain meilleur se perpétue,

Il y a tant de richesses dans les jours perdus...


Et quand l'enfance devient adultère,

Elle trahit l'art de ne rien faire,

Elle a besoin de la vue longue,

Pour redevenir une âme vagabonde !






mardi 11 avril 2023

 

Les barres parallèles…

Chapitre 9

 Des navets en potager et des vieilles sages à message.


    Un groupe de Spartakiens prit le module (il le prit, mais ne le pria pas) de transport (on dit d'une navette qui a des navets à son bord, que c'est un potager de passagers) pour descendre (ou monter, le cosmos ayant le haut et des bas relatif quant aux positions spatiales (à ne pas confondre avec position sociale, où le haut ne lésine pas sur les coups bas pour le demeurer)) sur la planète des Cafards (planète qui était non sans nom, mais oui sans non1) la Nouvelle Capharnaüm. Si cette nomination toponymique était honorifique pour les habitants de la terrestre Capharnaüm qui avait aidé les habitants de la Capharnaüm céleste à surmonter leur cafard originel, elle était tout autant horrifique pour les susdits (mais sans fellation dite) atterrés (qui venaient de la terre) : ils avaient été arraché à leur monde bibliographique (la bible est un recueil de livre, ne l'oublions pas) pour se retrouver sur ce monde de cafardage cauchemardesque.

    Dans le module de navettage d'espace végétal, les Spartakiens qui descendaient de haut en bas (ou de bas en haut, selon la perception cosmologique du descendant (ou qui prenait un remontant, allez savoir) étaient optimistes quant à leur mission diplomatique. Ils avaient l'optimum attitude en raison de l'attitude particulière des Cafards avec le non, qui l'avait écarté de leur culture en faveur du nom de toutes choses qu'ils y avaient inséré (la nominale activité)...

    Ils nommaient sans non...

  Les navets du potager spatial se disaient (se le disant se l'écoutaient) que les Cafards seraient facile à rouler dans la farine, ce qui aurait l'avantage de maquiller en blanc leurs noirs desseins.

    Mais ces derniers n'étaient pas dupes. Leur histoire leur avait cafardé l'extorsion que pratiquaient les étranges venus des étoiles. (L'histoire peut moucharder, c'est ce qu'on appelle la mouche historique). Ils avaient donc appris en fouillant leur historique mouchardage, qu'il y avait eu dans leur passé des visiteurs de l'espace, leurs passages espacés de quelques siècles, qui avaient essayé de profiter de leur renommée (ou plutôt leur reouimée) fondée sur des ouï-dire plutôt que des non-dits. Grâce à ses informations mouchardes dépassées (ou du, s'il n'y en a qu'un (passé)), les Cafards avaient l'intention de préserver leur teint noir cafardeux et demeurer ainsi des cas sans fard.

    S'ils n'étaient pas anxieux de cela (ni de ce ré, ce do, ou ce mi), c'était que les Cafards s'ils ne disaient pas non, ne disaient plus oui non plus (plus de non) depuis qu'ils avaient ouï les paroles de leur vieille sage à message (cette sagesses messagère ne parlait qu'une fois dans sa vie pour délivrer un message assagie (par le repassage de ladite sage)). Elle leur affirma lors de sa sortie manuelle annuelle de sa grotte (après maintes années grotesques) que là où il n'y avait pas de non, il ne pouvait non plus y avoir de oui. Puis elle retourna dans sa grotte d'où elle ne ressortit jamais. Et depuis ce jour de sortie sage, les cafards ne disent ni non ni oui (et non Ninon nie le oui) quand ils négocient, mais peut-être...

    Les Spartakiens furent reçus en grande pompe (ils avaient besoin de faire le plein et étant donné la taille de la navette, il fallait une pompe conséquente). Un comité d'accueil les recueillit avec des fleurs cueillis dans un champ tout près. Ce champ en était un de bienvenue (mais pas un chant de) soporifique. Ces fleurs étaient des berceuses odorantes, elles exhalaient un parfum onirique qui en faisaient des agentes de Morphée : elles morflaient les consciences de qui les sentaient, et en faisaient des consciences inconscientes...

    C'est pourquoi quand ils les reçurent, les Spartakiens les sentirent et ne sentirent plus rien. Les fleurs avaient accomplies leurs rôles d'agentes dormantes endormantes...

1- Voir chapitre précédent pour les considérations de nom sans non...


vendredi 31 mars 2023

  RÉFLEXIONS ENSEIGNANTES ET RETRAITANTES


Le prof et le bowling...
































Il est à noter qu'aucune quille n'a été blessé ou maltraiter durant la production de cette bd.