Les barres parallèles…
Chapitre 13
De cafards cadavériques, et des armes à insecticide
exponentielle.
Quand
les navets traversèrent la place du marché, nouvellement approvisionnée en
cadavres cafardeux, ils avaient la mine déconfite (il faut dire que l’odeur émanant
n’était pas celle de la viande confite). Leur traversée du champ de bataille (qui
était passé de champ de mines à champ déminé (les mines avaient exterminé,
ensuite elles avaient été déterminées (non des terres minées, mais des terminés))
plein de corps laminés (celui qui l’a miné ce champ, il a fait exploser ses
occupants)) se fit dans un silence sépulcral.
Les
Spartakiens étaient abasourdis par l’ampleur du carnage qu’avaient provoqué leurs
armes aliénées (de provenance alien) qu’ils avaient volé (vol qui leur avait permis
de prendre leur envol) dans la prison alien (à liens dont il se défirent lors
de leur défection du statut de prisonnier. (S’t’a-tu une belle évasion un peu
!)) Ce qui dans ceci expliquait cela était que les armes de ces cafards
sudistes (c’est bien connu : les cafards prolifèrent sous la chaleur du
sud) était d’un fonctionnement abscons, (que s’absentent les cons) qui n’était pas
évident pour qui était évadant.
Le
calibrage desdits armements allait de la puissance maximum à l’impuissance
minimum, contrairement à l’étalonnage habituel des armes létales (on l’étale
par terre celui sur qui on tire). Ce qui fit en sorte que ne voulant qu’étourdir
les blattes qui se trouvaient sur leur chemin, ils les trépassèrent, faisant
d’eux des ex vivants (les vivants du passé sont les morts du présent). Mais le
tir déjà dévastateur qu’ils avaient tiré (le tir tiré n'est pas retiré, même
s’il a tout d’un pléonasme étiré) avait entraîné une conséquence bien pire que
la précédente. Non seulement ils avaient fait place nette sur la place du
marché, mais il y avait eu des effets placés nettement hors du marché : tous
les cafards de la planète avaient été exterminés quand le rayon insecticide
s’était répandu.
Ce
qui dans cela expliquait ceci était que l’arme possédait un mécanisme de tir
exponentiel : les victimes se multipliaient à l’infini, jusqu’à ce qu’il
n’y ait plus d’infinitude dans cet expansionnisme victimaire, et que l’infini se
fisse infinitésimal.
Que
les habitants de cette planète aient développé une arme capable d’éliminer
toute vie cafardeuse était un mystère. Tout le monde se demandaient pourquoi
ils avaient créé une arme aussi destructrice. (Tout le monde sauf les quelques
centaines de milliards d’individus qui ne liront pas cette histoire
(d’ailleurs, face au nombre astronomique d’êtres vivants sur la terre et dans
l’univers qui ne liront pas mon histoire, je revendique le titre de l’auteur le
plus moins lu de l’univers).
Quand
les Spartakiens comprirent ceci, cela les stupéfia. C’était absurde. Qui
étaient ces fous pour développer des armes de destruction massive ? Ils se
dirent que ce n’étaient certainement pas des êtres humains qui fûtes (qui fûtes
fussent, même s’ils le furent) assez suicidaires et insensés pour créer de tels
instruments d’apocalypse appliqué. Les hommes étaient plus sages que cela, même
s’il y en eut deux ou trois dans l’équipage pour suggérer de leur envoyer
quelques bombes nucléaires quand ils seraient de retour dans le Spartacus, question
d’annihiler toutes formes de vie sur la planète et s’assurer ainsi le silence
d’éventuelles races sentientes qui eussent pu être témoins de ce génocide
accidentel.
Mais
heureusement, les humains originaires de la ville de Capharnüm qui étaient en
grand nombre sur cette planète, et qui n’étaient cafardeux que de nom, les
assurèrent qu’ils veilleraient au grain, et qu’ils se feraient une joie
d’exterminer toutes races assez évoluées qui pourraient un jour dénoncer les
uns aux autres.
Une
fois ces considérations diplomatiques réglés, maintenant qu’ils avaient terminé
la traversée de la nécropole (où le champ aux mortifications) aux destinées accomplies
(on peut penser que les destinées sont accomplies quand vient le temps de la putréfaction),
ils étaient libres de compléter leur mission.
Pour
leur complète missionnaire, ils se rendirent dans le secteur de la ville où se
trouvait les entrepôts. Comme il n’y avait plus de cafards vivants entreposés,
ils purent en faire le tour afin de repérer tout ce qui pouvait leur servir.
Par un heureux hasard (l’heureux hasard naît de la plume de son auteur) les
cafards consommaient la même chose que les humains et possédaient un
métabolisme semblable. Ils pouvaient donc puiser allégrement dans les réserves.
Les réservistes étant tous morts, ils ne leur mirent pas d’embûche (il y avait
déjà des termites dans bûche). Quand ils eurent fait le plein dans les
entrepôts avides (à vide maintenant qu’ils étaient vidés), satisfait du succès
de leur mission diplomatique, la navette gorgée de provisions, ils retournèrent
au vaisseau mère (mais pas à mère, l’amertume n’étant pas une option) pour repartir
vers de nouvelles aventures…
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