Le temps qui trépasse…
L’effleure du temps,
Blesse les fleurs du présent,
S’amoncellent les nuages de demain,
Dans les aléas d’un avenir incertain.
L’hier qui s’oublie dans le présent,
Est un hiver qui s’étire au
printemps.
Mais où sont les neiges d’antan [1] ?
Enfuies avec les rires des enfants…
Ses aiguilles la shootent
d’intemporalité,
La discontinuité se répand dans ses
veines :
La relativité s’y déploie sans plus
de gêne…
Puis la minuterie tombe au point
mort,
Le futur dépaysé se purge d’hellébore[2],
C’est qu’il a oublié de passer au
présent,
Et maintenant, il n’en aura plus le
temps !
[1] François Villon : « Balade des dames du temps jadis. »
[2] Dans l'Antiquité, on croyait les hellébores propres à guérir la folie et la mélancolie. Ainsi, dans la fable, le lièvre dit à la tortue qu’il lui faudrait purger avec quatre grains d’ellébore.
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