samedi 15 décembre 2018
mercredi 12 décembre 2018
Un titre 34
Le retour au temps perdu, dans
l'espace bien loin d'ici.
Douzième épisode
Du temps qui fuit, et des batailles
épiques.
Avertissement : Nous devons à ce moment du récit,
faire un temps d’arrêt pour en spécifier certaines contraintes (du temps) dans
les pages à venir (et qui sont passées). Georges et Menaud se trouvant au cœur
d'un trou noir, au sein de pareils cavités de pénombre les repères temporels
habituels se perdent. Il s’ensuit que ce qui suit ne le fait plus
nécessairement (suivre) et que passé, présent et futur s'y entremêlent
joyeusement. La concordance des temps risque
donc d'être quelque peu malmenée dans le futur au passé de cette histoire
présente, du moins le temps que la relativité se calme un peu.
Ceci étant dit, fin du temps d'arrêt et reprise du
temps d'après...
Georges
et Menaud donc, seront pris entre des cow-boys et des indiens qui se font la
guerre : les uns arrivant d'un côté et les autres de l'autre, il se
trouvait au beau milieu (étant donné (mais ils en payeront tout de même le prix
s’ils en sont atteints) les balles et les flèches qui leur sifflaient aux
oreilles, on pouvait trouver que ce n’était pas un aussi beau milieu que cela)
des hostilités.
-Je
pense qu'il n'y avait qu'un moyen de s'en sortir, dira alors Georges...
-Je
serai très heureux de le connaître, lui répond Menaud...
-Il
fallait suivre les flèches.
Devant
l'air intrigué de son second, Georges s'expliquera : « Comme les
amérindiens ici présent tirent avec des flèches sur la cavalerie, nous faisions
mieux de suivre les indications qu’ils déclenchent sur eux, pour rejoindre les
tuniques bleus (tachés de rouge quand les traits (non d’esprit, mais qui
restent pris) touchent au but). Si je me
fie à mes souvenirs des Guerres Indiennes, ce sont la plupart du temps les
cow-boys qui massacrèrent les indiens. C’est donc en suivant les flèches que
ces derniers tirent sur ces premiers, que nous pourrons rejoindre le clan qui
massacre plutôt que celui qui le sera. »
-Et
comme les chances de survie sont bien meilleures chez les massacreurs que chez
les massacrés…
Ils partent
donc dans le sens des flèches, qui les menèrent parmi les rangs des vestons
lavandes, dont quelques soldats eurent l'obligeance de s’avancer pour leur
faire escorte, et réceptionner par le fait même la volée de flèches qui les
suivaient à leur place. Heureusement pour les survivants il n'y eût pas de
seconde volée, les indiens s'étant envolés…
Leurs
flèches qui avaient fait mouche n’étaient que celle d’une escarmouche…
Les
soldats bleuis (mais qui n’étaient pas des bleus) accueillirent chaleureusement
Georges et Menaud, car comme ils étaient arrivés au moment même où les indiens
se retiraient, ils leur attribuèrent le mérite du retournement de la situation.
Avertissement (bis) : Nous devons à ce moment du
récit, faire un deuxième temps d’arrêt. En effet, le temps de revenir à un
temps linéaire dans ce récit est venu : la relativité de Einstein étant
restreinte, elle a des limites, et elle vient tout juste de les atteindre…
-Messieurs,
leur dit le général des troupes aux manteaux lapis-lazuli, je ne sais pas d’où
vous venez, mais il semble que votre venue d'on ne sait où nous ait porté
chance. Je vous en suis reconnaissant, et je vous assure que vous ne risquez
rien de ces sauvages hindous (tout comme Christophe, le général avait tendance
à mélanger les continents et leurs habitants) tant que vous êtes sous ma
protection. Vous arrivez d’ailleurs au bon moment pour assister à ma grande
victoire...
-Georges
One et Menaud Second, se présenta Georges et représenta Menaud. Pourrions-nous
savoir à qui nous avons l’honneur, et quel est cet endroit ?
Le
général les salua à son tour en levant son chapeau : « Enchanté messieurs,
je suis heureux de faire votre connaissance. Peut-être avez-vous entendu parler
de moi ? Je suis le général Custer, et je suis sur le point de livrer une
bataille décisive contre les Cheyennes et les Sioux. Je vais défaire leur chef,
Taureau en Exercice, (libre traduction de l’auteur) sur les bords de la rivière
Little Big Horn (la Petite Grosse Corne). »
-Oups ! dit alors Georges à Menaud,
on n’a peut-être pas choisi les bons massacreurs finalement !
jeudi 6 décembre 2018
Les téléphones ignorants
Ce sont des téléphones ignorants,
Ces appareils qui ne partagent que la peur et
l’indécent.
Ils n’ont qu’une seule cellule, et elle est bien amère…
Ce sont des téléphones unicellulaires !

Ils parcourent les réseaux sociologiques :
Ces fils où se transmettent l’ignare pensée unique,
La toile où se tissent les vérités de contrefaçon…
Le royaume des internautes en caleçon !
Ce sont des télégraphes sans fil conducteur,
Qui transmettent l’inepte à toute heure,
Les paranoïaques en sont la voix de la raison…
Les complots y sont toujours de saison !
Ils distribuent la vanité en réseau,
Mais une image ne vaut pas mille mots…
Quand elle est une prise de placebo !
samedi 24 novembre 2018
Un titre 34
Le retour au temps perdu, dans
l'espace bien loin d'ici.
Onzième épisode
Des sirènes qui déchantent, et des nounours
qui donnent la frousse !
Georges fut surpris quand il entendit
l’alarme retentir. Il le fut d’autant que celle-ci était une sirène qui
sifflait ce qui ressemblait à s’y méprendre au chant d’un Loriot[1]…
-Qu'est-ce
qui se passe ? demanda Georges. Pourquoi la sirène chante-t-elle sa panique
dans tout le vaisseau ?
-Parce
qu’elle veut attirer notre attention sur les rochers sur lesquels nous risquons
de nous fracasser si nous ne l’écoutons pas…
-Des
rochers ? Quels rochers ?
-Ceux
de la flotte armée jusqu’aux dents qui nous pourchassent, et nous menacent de
leurs gros canons : ils seront les rochers de notre adversité si nous
n’écoutons pas le chant de nos sirènes !
L’officier
des communications les interrompit alors…
-Capitaine,
nous venons de recevoir un appel qui vous concerne de la flotte qui nous cerne.
Leur capitaine veut entrer contact vidéo avec vous…
Et c’est
ce qu’il fit. Et à la stupéfaction de Georges, il le fit sous l’apparence d’un ourson
de peluche...
-Arrêtez
tout, s’écria Menaud, ce sont des pirates peluches, si nous ne…
Mais
il ne put terminer sa phrase, comme un zombie mariné (le zombie se conserve
mieux dans le vinaigre avec de l’ognon) il se leva et se mit à marcher les bras
tendus devant lui vers l’hostile ourson… Georges voulut lui dire d’arrêter, mais
il ne le pût, envouté qu’il fut lui aussi par le Calinours maléfique…
Ces
ursidés peluchés infernaux comptaient parmi les plus redoutables bandits de
l'univers. Quiconque jetait le regard sur l’un d’entre eux, ne pouvait plus
l’en détacher, et il sentait alors pris d’un irrépressible besoin d’aller vers l’adorable
prédateur sans pitié, pour lui faire un gros câlin. Mais une fois qu’il était
entre les bras du démoniaque Winnie, celui-ci l’y broyait cruellement...
Mais par
la grâce d’un insecte endormi, le sort de la proie que l’on broie leur fut
évité…
Georges
avait été en effet, sur la planète Verrat, piqué par une mouche ést-ést (un
anophèle qui contrairement à son cousin Tsé, s’endormait quand il piquait (d’où
l’expression piquer un somme)) et qui roupillait dans sa poche depuis.
Mais la
sirène chantante l’avait réveillé...
Le
cousin somnolent se trouva fort marri de se faire déranger ainsi au milieu de
ses rêves moustiquaires, et désireux de s’y replonger (dans ce sommeil aux
rêves mouchoirs) alla piquer le premier venu, dont il fut advenu que ce fût
Georges. Celui-ci, surpris de cette pique impromptue, détourna la tête de l’écran
envoûtant, ce qui l’arracha de son état de torpeur. Georges morfla alors l’insecte
dormeur réveillé d’une énergique tape, ce qui fit que Morphée ne put le faire (Morphée
nous morfle dans le sommeil).
Sitôt
arraché de l’emprise des ours sombres à venir (les jours, pas les ours), il s’empressa
de fermer tous les écrans afin que l’équipage sorte de son état zombique. Sitôt
que ce fût fait, il ordonna qu’on fît feu sur l’ennemi. Pour suivre le feu qu’on
fit (et non confit, on ne voulait pas le conserver) en trois dimensions, il se
rendit alors avec Menaud dans la salle de réalité virtuelle.
Ils y
virent leurs missiles aller à la rencontre de ceux des pirates, envoyés au même
moment que les leurs. Tous ces envoyés incendiaires se rencontrèrent à
mi-chemin, et s’explosèrent d’un commun accord (c’était des missiles
intelligents, ils pouvaient donc s’en négocier un (accord), malheureusement, ils
étaient de faibles quotients, aussi en négocièrent-ils un de mutuelle
destruction).
L'explosion
qui résultat de ces négociations de mutuelle assurance (de destruction) fût tellement
puissante, qu'elle créa une distorsion spatio-temporelle qui provoqua la
naissance d’un trou noir…
***
Quand
Georges revint à lui, il n'était plus là...
Il
était en plein milieu d'un désert avec pour unique compagnon Menaud (à défaut d’un
renard).
-Sais-tu
ce qui s’est passé ? demanda-t-il à son second (les capitaines demandent
toujours en premier à leur second)
-Nous
avons été aspiré par un trou noir causé par l’explosion...
-Et nous
avons été projeté dans un autre univers ?
-Peut-être
pas tout à fait capitaine. Comme nous étions dans la chambre de réalité virtuelle
au moment de l'aspiration, nous avons été projetés dans une singularité
spatio-temporelle virtuelle...
-Uns
aspiration qui ne manquera pas d’inspiration j’imagine ?
-Oui,
c’est une singularité singulièrement instable, où nous risquons de passer d’un
univers virtuel à l’autre sans avertissement.
-Et
ces univers virtuels, il y en a beaucoup ?
-Une
infinité capitaine. Et justement, je pense que nous sommes en train de passer à
une autre réalité...
Et
soudain, ils se retrouvèrent ailleurs…
[1]
Le Loriot
est un oiseau passereau qui est peureux
et qui se cache. On sait qu'il est là en entendant son chant si spécial.
jeudi 15 novembre 2018
Les oenologues du vin de somnolence (poème illustré)
Les
œnologues du vin de somnolence.
Toutes ces bouteilles qu’on a devinées,
Se sont ouvertes sur des futurs avinés.
Les lendemains d’éveil sont difficiles,
Quand on se saoule d’un passé immobile…
La flamme nationaliste est alcoolique.
Quand elle est d’appellation ethnique,
Si elle s’enivre de son passé identitaire,
Elle oublie qu’elle a migré sur ces terres !
Ils chutent dans des ravins d’ignorance,
Les œnologues du vin de somnolence.
Ils font les vendanges de l’intolérance,
Écrasent les raisins de la connaissance.
La culture nationale est toxicomane,
Quand elle est d’appropriante amalgame.
Si on se soucie des larmes de l’autre,
On ne le veut pas sur la scène des nôtres !
samedi 3 novembre 2018
Un titre 34 (roman de science-fiction humoristique)
Un titre 34
Le retour au temps perdu, dans
l'espace bien loin d'ici.
Dixième épisode
Des télégraphes phoqués, et de la
discipline de l’indiscipline…
L’armada
Spagravienne (armada dont Georges s’armendera un jour de leur avoir subtilisé)
étaient en chemin intersidéral vers Phristzie, la planète d’origine
(incontrôlée) des envahisseurs de la terre. Les volés de l’armada s’étaient
envolé de Verrat, afin (même s’ils n’étaient pas à la fin mais au début)
d’accomplir la seconde étape du plan d’origine (contrôlée) servile (il avait
été conçu alors que Georges était encore un esclave) d’invasion de la flotte.
La première étape avait consisté dans la mise à sac de la porcherie des
Verratins, la seconde planifiait d’aller frapper les envahissants visiteurs de
la terre au cœur de leur civilisation, afin de les forcer à envoyer le gros de
leurs forces hors du système solaire, pour aller au secours des leurs.
Les leurs
des Phristz leur serviraient de leurre…
Et Georges
profiterait de ce leurre pour revenir dans l’heure sur terre avec son escadre,
afin de procéder à la délivrance des siens…
Il
était donc à bord du vaisseau amiral qui fonçaient à toute allure (à tout à
l’heure pour être un bon leurre), quand il reçut dans sa cabine amoral (il
était un amiral amoral ayant volé la flotte dont il l’était (l’amiral)) un
appel urgent de l’un de ses sous-officiers insubordonnés supérieurs (s’il y
avait un jeu dans la hiérarchie des Spagraviens, c’était celui de l’échelle de
commandement et du serpentement de l’autorité).
-Amiral
Georges, que puis-je pour vous, tapa-t-il sur son télégraphe mural. (La technologie
Spagraviennes était à l’image de sa civilisation incivile : elle avait bien
du bas dans le haut, et bien des hauts qui tombaient bas !)
-Ici
le premier maître Menaud mon pote (la familiarité des subalternes envers leurs
officiers supérieurs était une autre caractéristique de cette société hippiques
(ils étaient des hippies à cheval sur l’absence de règlement)). J'aimerais te
rencontrer pour que nous discutions de questions disciplinaires.
-Je
t'attends dans ma cabine, nous discuterons de vive voix plutôt que de voix
encodées, tapa Georges en code phoque (le morse Spagraves était loufoque).
Georges
s'installa donc derrière son bureau dans l'attente de son second dernier (les
derniers étant parmi les premiers dans ce système anti-systémique) : avant
d’être son second, Menaud était le dernier maître de l'équipe chargée de
récolter l'hydrogène interstellaire, indispensable à la propulsion des
vaisseaux...
C’était
un maitre draveur interstellaire...
Menaud
maître draveur arriva donc quelques minutes plus tard, dans la cabine de
Georges.
-Alors
Menaud, lui dit Georges, quel est le problème ?
-Bon
voilà le pourquoi de ma présence Capitaine, dit-il enfin. On a un problème avec
la discipline : l’équipage de la flotte a commencé à avoir une drôle d'attitude
depuis quelques temps...
-Qu'est-ce
qu'il y a ? La discipline se relâche ?
-Ben
non, si c'était cela tout irait bien... Non, le problème, c'est plutôt qu’elle
a tendance à se raffermir depuis quelques jours. Les hommes sont de plus en
plus disciplinés, on en a même vu qui se sont mis à saluer, à répondre des oui
chef quand on leur donnait ordres, à faire sérieusement leur travail...
-Et
alors, ce n’est pas ce qu’on attend d’eux ?
-Non,
ça ne marche pas comme cela avec les Spagraviens. Lorsque nous devenons sérieux
et disciplinés, c’est que nous prenons conscience la gravité de la situation,
et il se passe alors un phénomène relatif à notre nature fondamentale :
cette gravité artificielle prend la place de notre spagravité naturelle, et
celle-ci se met alors à se répandre dans l’atmosphère autour de nous…
-Tu
veux dire que la gravité artificielle risque de ne devenir qu’un artifice de
gravité ?
-Oui
amiral, la spagravité chasse la gravité…
-Et
comment peut-on empêcher cela ?

Et bang
! Avant qu’il n’ait le temps de finir sa phrase, il tomba brusquement sur le
plancher !
Il y
eu alors des bruits de chute un peu partout dans le vaisseau, qui furent suivis
par des cris de douleur : ces dernières (les cris) étant conséquentes des
premières (les chutes), d'autant que les premières s'étaient faites sur le derrière...
-Bon
maintenant que vous et vos compatriotes êtes revenus sur terre, nous devons
prendre des mesures pour que vous y demeuriez...
-Oui
mon amiral. Je vais de ce pas redevenu pesant, réunir l'équipage afin de mettre
en place des mesures indisciplinaires.
-Oui,
il va falloir que nous les disciplinions à rester indiscipliné, si nous ne
voulons pas passer le reste du voyage à jouer aux montagnes russes
gravitationnelles...
Ce
problème étant réglé, Georges se dit qu'il allait enfin pouvoir se consacrer à
planifier l'attaque massive qu'il envisageait contre la planète maman des
Phristz, quand soudain, une alarme se mit à retentir partout dans le vaisseau.
dimanche 28 octobre 2018
Le
GPS des chemins perdus.
Quand mon GPS me fait fausse route,
Je le suis, sans avoir le moindre doute.
Il m’égare sur des itinéraires indéfinis,
Hors des sentiers déposés sur les établis,
Que sont ces ruelles aux droits chemins,
Qu’empruntent les empressés du destin.
Il me géolocalise hors des pistes battues
Par les bien-pensants aux courtes-vues,
Qui de leurs lunettes à lentilles inversées,
Observent un monde qu’ils ont rapetissé
À hauteur de leur bitume condescendant…
Le préjugé est l’asphalte des ignorants !
Il m’entraîne hors du conclave des égos,
Loin des nouveaux papes de l’identitaire,
Qui se réclament du droit des majoritaires
D’imposer leurs valeurs d’intolérants…
L’interdit est le crédo des intransigeants !
mardi 23 octobre 2018
Croque-vie de septembre 2018,
Place LaSalle, Baie-Comeau.
Dans la salle de la place ouverte à tous les vents, les guitares perdent leurs notes dans les airs qu'elles soufflent aux passants, qui s'arrêtent le temps d'écouter cette musique de vie en liberté.

Il n'y a de mélodie que lorsque l'oreille est libre
d'écouter. Le public sur la place sans salle
se déplace, sans autre contrainte que celle de
sa liberté d'être ou de ne pas être ce public
d'Hamlett vérité...
Dans la salle de la place ouverte à tous les vents, les guitares perdent leurs notes dans les airs qu'elles soufflent aux passants, qui s'arrêtent le temps d'écouter cette musique de vie en liberté.

Les passants qui restent quand la musique s'en est allée de la place dessalée, la savent pourtant n'être pas complètement
désertée par les airs du temps, que s'ils fuient toujours en avant, n'en laissent pas moins un sillage qui murmure sa mélodie dans le creux de l'oreille en liberté.
samedi 20 octobre 2018
Un titre 34
Le retour au temps perdu, dans
l'espace bien loin d'ici.
Neuvième épisode.
Des terres enterrées, et de la
vitesse de la lumière que l’on dépasse quand on l’éteint.
Là
était une planète où il y avait trop de terre : une terre où elle
débordait de partout (la terre). Il y en avait tellement que lors des
inondations de terre, il fallait déterrer les morts… pour pouvoir les enterrer
!
On l’appelait
la planète brune…
C'était
d'ailleurs (mais pas ailleurs, on n'était jamais ailleurs sur Là, on était
toujours là) pourquoi les Las (on dit des habitants de Là, qu’ils sont là les
Las) qui étaient las de toute cette terre, la pelletaient de leur sol terreux
pour la transporter sur le sol pierreux de leur lune, qui elle n’en avait pas
(de terre). Mais pour accomplir cette opération de pelletage au-delà des
nuages, de transfert du parterre de Là à Bas (Bas était le nom de leur lune,
mais je n’ajouterai pas qu'elle se trouvait là-bas, il y a des limites aux
mauvais jeux de mots), ils avaient besoin de sapeurs sans peur de la fatigue
pour ce labeur atterrant. Cela avait été des sapeurs pompés aux Abécédaires,
qui leur avaient concédé (ces cons décédés depuis le passage du commando Spagraviens
sur leur planète maman) l’équipage du Spartacus de leurs stocks d’esclaves
volontaires, en échange de considérations futures (qu’ils devraient
reconsidérer maintenant qu’ils n’en avaient plus (de futur)).
Les
spartakiens étaient donc obligé de déterrer l’un pour enterrer l’autre :
ils emportaient la terre de Là à Bas, sans bas (on les traitait vraiment comme
des va-nu-pieds).
Saule
and Soda s’emmenaient donc dans le système Là-Bas, pour les délivrer de leur
labeur terrestre en extra, chez les extra-terrestres terriens. Quand ils y
arrivèrent, ils envoyèrent leur commando Spagravien invisible secourir leurs
compagnons sur et sous terre. Ce qu’ils firent quand ils y furent, en
massacrant tous ceux qui se trouvaient sur leur chemin (mais qu’ils ne
trouvaient plus depuis que les inondations de terre l’avait recouvert), et les
Las qui le furent (massacrés), s’en furent sans qu’ils n’en crussent leurs
yeux…
Mais,
les eurent ils cru s’ils les avaient vu ? Rien n’est moins sûr…
Le
Spartacus ayant retrouvé l’intégralité de son équipage, Soda de demanda à Hal
de les sortir de ce coin de l’espace avant que leurs ennemis de Là-Bas, qui
n’avaient probablement pas apprécié les tactiques de combat génocidaires du
commando invisible Spagravien, ne leur en fassent payer le prix tandis qu’ils
les voyaient…
Hal
passa donc en propulsion éteignoir.
Il y
eût un clignotement et toutes les lumières s'éteignirent. Quand elles se
rouvrirent, Hal annonça qu'ils étaient au-delà de la frontière des mondes esclavagistes,
mais qu’il n’avait aucune idée de l’endroit où ils étaient...
C’était
le problème avec ce type de propulsion : on éteignait toutes les lumières
pour pouvoir aller plus vite qu’elle (comme elle n’y était plus, on n’avait
plus à se préoccuper de sa limite de vitesse), mais comme il n’y avait plus de
lumière, on fonçait dans le noir et on ne voyait pas où on allait…
Hal se
repéra donc d’après les constellations, et quand ce fut fait, il en fit une
constatation qui ne fut pas une consolation : il leur apprit qu'ils
avaient un vraiment très long chemin à faire pour retourner chez eux, ils
étaient sortis de l'espace Abécédaire par le mauvais côté, et ils allaient donc
devoir le contourner pour revenir à la maison. Cela impliquait qu'ils sortent
de la galaxie, en fasse le tour par la gauche, puis rentre dans l'Avenue
Laiteuse par en arrière, avant de pouvoir enfin voguer allégrement vers le
système sol air.
Un
détour de deux cent soixante-trois ans.

-Je suis venu vous prévenir que nous avons un
problème. Nous allons tellement manquer de vivres et de médicaments contre les
radiations, que si nous n'en trouvons pas rapidement, la famine et l’absence de
défense contre le rayonnement cosmique pas drôle, nous fera vivre une aventure
dont nous allons tous mourir d’ici quelques semaines.
-Le genre d’aventure qui n’apporte pas grand-chose à
ce que l'on vit quand on en meurt, philosopha Saule...
-Fort bien, lui répondit Soda. Hal, y a-t-il un
système planétaire dans les environs où nous pourrions nous ravitailler ?
-Justement, répondit l'IA, j'allais vous proposer de
nous rendre sur la planète Utopia, qui se trouve à quelques parsecs d'ici, vous
devriez y trouver tout ce dont vous avez besoin...
-Alors, en route pour Utopia, le somma Soda...
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