Un titre 34
Le retour au temps perdu, dans
l'espace bien loin d'ici.
Neuvième épisode.
Des terres enterrées, et de la
vitesse de la lumière que l’on dépasse quand on l’éteint.
Là
était une planète où il y avait trop de terre : une terre où elle
débordait de partout (la terre). Il y en avait tellement que lors des
inondations de terre, il fallait déterrer les morts… pour pouvoir les enterrer
!
On l’appelait
la planète brune…
C'était
d'ailleurs (mais pas ailleurs, on n'était jamais ailleurs sur Là, on était
toujours là) pourquoi les Las (on dit des habitants de Là, qu’ils sont là les
Las) qui étaient las de toute cette terre, la pelletaient de leur sol terreux
pour la transporter sur le sol pierreux de leur lune, qui elle n’en avait pas
(de terre). Mais pour accomplir cette opération de pelletage au-delà des
nuages, de transfert du parterre de Là à Bas (Bas était le nom de leur lune,
mais je n’ajouterai pas qu'elle se trouvait là-bas, il y a des limites aux
mauvais jeux de mots), ils avaient besoin de sapeurs sans peur de la fatigue
pour ce labeur atterrant. Cela avait été des sapeurs pompés aux Abécédaires,
qui leur avaient concédé (ces cons décédés depuis le passage du commando Spagraviens
sur leur planète maman) l’équipage du Spartacus de leurs stocks d’esclaves
volontaires, en échange de considérations futures (qu’ils devraient
reconsidérer maintenant qu’ils n’en avaient plus (de futur)).
Les
spartakiens étaient donc obligé de déterrer l’un pour enterrer l’autre :
ils emportaient la terre de Là à Bas, sans bas (on les traitait vraiment comme
des va-nu-pieds).
Saule
and Soda s’emmenaient donc dans le système Là-Bas, pour les délivrer de leur
labeur terrestre en extra, chez les extra-terrestres terriens. Quand ils y
arrivèrent, ils envoyèrent leur commando Spagravien invisible secourir leurs
compagnons sur et sous terre. Ce qu’ils firent quand ils y furent, en
massacrant tous ceux qui se trouvaient sur leur chemin (mais qu’ils ne
trouvaient plus depuis que les inondations de terre l’avait recouvert), et les
Las qui le furent (massacrés), s’en furent sans qu’ils n’en crussent leurs
yeux…
Mais,
les eurent ils cru s’ils les avaient vu ? Rien n’est moins sûr…
Le
Spartacus ayant retrouvé l’intégralité de son équipage, Soda de demanda à Hal
de les sortir de ce coin de l’espace avant que leurs ennemis de Là-Bas, qui
n’avaient probablement pas apprécié les tactiques de combat génocidaires du
commando invisible Spagravien, ne leur en fassent payer le prix tandis qu’ils
les voyaient…
Hal
passa donc en propulsion éteignoir.
Il y
eût un clignotement et toutes les lumières s'éteignirent. Quand elles se
rouvrirent, Hal annonça qu'ils étaient au-delà de la frontière des mondes esclavagistes,
mais qu’il n’avait aucune idée de l’endroit où ils étaient...
C’était
le problème avec ce type de propulsion : on éteignait toutes les lumières
pour pouvoir aller plus vite qu’elle (comme elle n’y était plus, on n’avait
plus à se préoccuper de sa limite de vitesse), mais comme il n’y avait plus de
lumière, on fonçait dans le noir et on ne voyait pas où on allait…
Hal se
repéra donc d’après les constellations, et quand ce fut fait, il en fit une
constatation qui ne fut pas une consolation : il leur apprit qu'ils
avaient un vraiment très long chemin à faire pour retourner chez eux, ils
étaient sortis de l'espace Abécédaire par le mauvais côté, et ils allaient donc
devoir le contourner pour revenir à la maison. Cela impliquait qu'ils sortent
de la galaxie, en fasse le tour par la gauche, puis rentre dans l'Avenue
Laiteuse par en arrière, avant de pouvoir enfin voguer allégrement vers le
système sol air.
Un
détour de deux cent soixante-trois ans.

-Je suis venu vous prévenir que nous avons un
problème. Nous allons tellement manquer de vivres et de médicaments contre les
radiations, que si nous n'en trouvons pas rapidement, la famine et l’absence de
défense contre le rayonnement cosmique pas drôle, nous fera vivre une aventure
dont nous allons tous mourir d’ici quelques semaines.
-Le genre d’aventure qui n’apporte pas grand-chose à
ce que l'on vit quand on en meurt, philosopha Saule...
-Fort bien, lui répondit Soda. Hal, y a-t-il un
système planétaire dans les environs où nous pourrions nous ravitailler ?
-Justement, répondit l'IA, j'allais vous proposer de
nous rendre sur la planète Utopia, qui se trouve à quelques parsecs d'ici, vous
devriez y trouver tout ce dont vous avez besoin...
-Alors, en route pour Utopia, le somma Soda...
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