samedi 20 octobre 2018



Un titre 34 

Le retour au temps perdu, dans l'espace bien loin d'ici. 

Neuvième épisode.
Des terres enterrées, et de la vitesse de la lumière que l’on dépasse quand on l’éteint.



Là était une planète où il y avait trop de terre : une terre où elle débordait de partout (la terre). Il y en avait tellement que lors des inondations de terre, il fallait déterrer les morts… pour pouvoir les enterrer !



On l’appelait la planète brune…



C'était d'ailleurs (mais pas ailleurs, on n'était jamais ailleurs sur Là, on était toujours là) pourquoi les Las (on dit des habitants de Là, qu’ils sont là les Las) qui étaient las de toute cette terre, la pelletaient de leur sol terreux pour la transporter sur le sol pierreux de leur lune, qui elle n’en avait pas (de terre). Mais pour accomplir cette opération de pelletage au-delà des nuages, de transfert du parterre de Là à Bas (Bas était le nom de leur lune, mais je n’ajouterai pas qu'elle se trouvait là-bas, il y a des limites aux mauvais jeux de mots), ils avaient besoin de sapeurs sans peur de la fatigue pour ce labeur atterrant. Cela avait été des sapeurs pompés aux Abécédaires, qui leur avaient concédé (ces cons décédés depuis le passage du commando Spagraviens sur leur planète maman) l’équipage du Spartacus de leurs stocks d’esclaves volontaires, en échange de considérations futures (qu’ils devraient reconsidérer maintenant qu’ils n’en avaient plus (de futur)).



Les spartakiens étaient donc obligé de déterrer l’un pour enterrer l’autre : ils emportaient la terre de Là à Bas, sans bas (on les traitait vraiment comme des va-nu-pieds).




Saule and Soda s’emmenaient donc dans le système Là-Bas, pour les délivrer de leur labeur terrestre en extra, chez les extra-terrestres terriens. Quand ils y arrivèrent, ils envoyèrent leur commando Spagravien invisible secourir leurs compagnons sur et sous terre. Ce qu’ils firent quand ils y furent, en massacrant tous ceux qui se trouvaient sur leur chemin (mais qu’ils ne trouvaient plus depuis que les inondations de terre l’avait recouvert), et les Las qui le furent (massacrés), s’en furent sans qu’ils n’en crussent leurs yeux…



Mais, les eurent ils cru s’ils les avaient vu ? Rien n’est moins sûr…



Le Spartacus ayant retrouvé l’intégralité de son équipage, Soda de demanda à Hal de les sortir de ce coin de l’espace avant que leurs ennemis de Là-Bas, qui n’avaient probablement pas apprécié les tactiques de combat génocidaires du commando invisible Spagravien, ne leur en fassent payer le prix tandis qu’ils les voyaient…



Hal passa donc en propulsion éteignoir.



Il y eût un clignotement et toutes les lumières s'éteignirent. Quand elles se rouvrirent, Hal annonça qu'ils étaient au-delà de la frontière des mondes esclavagistes, mais qu’il n’avait aucune idée de l’endroit où ils étaient...



C’était le problème avec ce type de propulsion : on éteignait toutes les lumières pour pouvoir aller plus vite qu’elle (comme elle n’y était plus, on n’avait plus à se préoccuper de sa limite de vitesse), mais comme il n’y avait plus de lumière, on fonçait dans le noir et on ne voyait pas où on allait…



Hal se repéra donc d’après les constellations, et quand ce fut fait, il en fit une constatation qui ne fut pas une consolation : il leur apprit qu'ils avaient un vraiment très long chemin à faire pour retourner chez eux, ils étaient sortis de l'espace Abécédaire par le mauvais côté, et ils allaient donc devoir le contourner pour revenir à la maison. Cela impliquait qu'ils sortent de la galaxie, en fasse le tour par la gauche, puis rentre dans l'Avenue Laiteuse par en arrière, avant de pouvoir enfin voguer allégrement vers le système sol air.



Un détour de deux cent soixante-trois ans.



Comme une mauvaise nouvelle n’arrivait jamais sans compagnie, ce fût Welby Marcus (le médecin du vaisseau) qui lui servit de cavalier en l’accompagnant sur la passerelle de commandement.



-Je suis venu vous prévenir que nous avons un problème. Nous allons tellement manquer de vivres et de médicaments contre les radiations, que si nous n'en trouvons pas rapidement, la famine et l’absence de défense contre le rayonnement cosmique pas drôle, nous fera vivre une aventure dont nous allons tous mourir d’ici quelques semaines.



-Le genre d’aventure qui n’apporte pas grand-chose à ce que l'on vit quand on en meurt, philosopha Saule...



-Fort bien, lui répondit Soda. Hal, y a-t-il un système planétaire dans les environs où nous pourrions nous ravitailler ?



-Justement, répondit l'IA, j'allais vous proposer de nous rendre sur la planète Utopia, qui se trouve à quelques parsecs d'ici, vous devriez y trouver tout ce dont vous avez besoin...



-Alors, en route pour Utopia, le somma Soda...

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