dimanche 28 octobre 2018


Le GPS des chemins perdus.



Quand mon GPS me fait fausse route,

Je le suis, sans avoir le moindre doute.

Il m’égare sur des itinéraires indéfinis,

Hors des sentiers déposés sur les établis,

Que sont ces ruelles aux droits chemins,

Qu’empruntent les empressés du destin.





Il me géolocalise hors des pistes battues

Par les bien-pensants aux courtes-vues,

Qui de leurs lunettes à lentilles inversées,

Observent un monde qu’ils ont rapetissé

À hauteur de leur bitume condescendant…

Le préjugé est l’asphalte des ignorants !




Mon GPS mêle les points des cardinaux,

Il m’entraîne hors du conclave des égos,

Loin des nouveaux papes de l’identitaire,

Qui se réclament du droit des majoritaires

D’imposer leurs valeurs d’intolérants…

L’interdit est le crédo des intransigeants !





mardi 23 octobre 2018

Croque-vie de septembre 2018,
Place LaSalle, Baie-Comeau.








Il n'y a de mélodie que lorsque l'oreille est libre
d'écouter. Le public sur la place sans salle
se déplace, sans autre contrainte que celle de 
sa liberté d'être ou de ne pas être ce public
d'Hamlett vérité...






Dans la salle de la place ouverte à tous les vents, les guitares perdent leurs notes dans les airs qu'elles soufflent aux passants, qui s'arrêtent le temps d'écouter cette musique de vie en liberté. 





Les passants qui restent quand la musique s'en est allée de la place dessalée, la savent pourtant n'être pas complètement
désertée par les airs du temps, que s'ils fuient toujours en avant, n'en laissent pas moins un sillage qui murmure sa mélodie dans le creux de l'oreille en liberté.






samedi 20 octobre 2018



Un titre 34 

Le retour au temps perdu, dans l'espace bien loin d'ici. 

Neuvième épisode.
Des terres enterrées, et de la vitesse de la lumière que l’on dépasse quand on l’éteint.



Là était une planète où il y avait trop de terre : une terre où elle débordait de partout (la terre). Il y en avait tellement que lors des inondations de terre, il fallait déterrer les morts… pour pouvoir les enterrer !



On l’appelait la planète brune…



C'était d'ailleurs (mais pas ailleurs, on n'était jamais ailleurs sur Là, on était toujours là) pourquoi les Las (on dit des habitants de Là, qu’ils sont là les Las) qui étaient las de toute cette terre, la pelletaient de leur sol terreux pour la transporter sur le sol pierreux de leur lune, qui elle n’en avait pas (de terre). Mais pour accomplir cette opération de pelletage au-delà des nuages, de transfert du parterre de Là à Bas (Bas était le nom de leur lune, mais je n’ajouterai pas qu'elle se trouvait là-bas, il y a des limites aux mauvais jeux de mots), ils avaient besoin de sapeurs sans peur de la fatigue pour ce labeur atterrant. Cela avait été des sapeurs pompés aux Abécédaires, qui leur avaient concédé (ces cons décédés depuis le passage du commando Spagraviens sur leur planète maman) l’équipage du Spartacus de leurs stocks d’esclaves volontaires, en échange de considérations futures (qu’ils devraient reconsidérer maintenant qu’ils n’en avaient plus (de futur)).



Les spartakiens étaient donc obligé de déterrer l’un pour enterrer l’autre : ils emportaient la terre de Là à Bas, sans bas (on les traitait vraiment comme des va-nu-pieds).




Saule and Soda s’emmenaient donc dans le système Là-Bas, pour les délivrer de leur labeur terrestre en extra, chez les extra-terrestres terriens. Quand ils y arrivèrent, ils envoyèrent leur commando Spagravien invisible secourir leurs compagnons sur et sous terre. Ce qu’ils firent quand ils y furent, en massacrant tous ceux qui se trouvaient sur leur chemin (mais qu’ils ne trouvaient plus depuis que les inondations de terre l’avait recouvert), et les Las qui le furent (massacrés), s’en furent sans qu’ils n’en crussent leurs yeux…



Mais, les eurent ils cru s’ils les avaient vu ? Rien n’est moins sûr…



Le Spartacus ayant retrouvé l’intégralité de son équipage, Soda de demanda à Hal de les sortir de ce coin de l’espace avant que leurs ennemis de Là-Bas, qui n’avaient probablement pas apprécié les tactiques de combat génocidaires du commando invisible Spagravien, ne leur en fassent payer le prix tandis qu’ils les voyaient…



Hal passa donc en propulsion éteignoir.



Il y eût un clignotement et toutes les lumières s'éteignirent. Quand elles se rouvrirent, Hal annonça qu'ils étaient au-delà de la frontière des mondes esclavagistes, mais qu’il n’avait aucune idée de l’endroit où ils étaient...



C’était le problème avec ce type de propulsion : on éteignait toutes les lumières pour pouvoir aller plus vite qu’elle (comme elle n’y était plus, on n’avait plus à se préoccuper de sa limite de vitesse), mais comme il n’y avait plus de lumière, on fonçait dans le noir et on ne voyait pas où on allait…



Hal se repéra donc d’après les constellations, et quand ce fut fait, il en fit une constatation qui ne fut pas une consolation : il leur apprit qu'ils avaient un vraiment très long chemin à faire pour retourner chez eux, ils étaient sortis de l'espace Abécédaire par le mauvais côté, et ils allaient donc devoir le contourner pour revenir à la maison. Cela impliquait qu'ils sortent de la galaxie, en fasse le tour par la gauche, puis rentre dans l'Avenue Laiteuse par en arrière, avant de pouvoir enfin voguer allégrement vers le système sol air.



Un détour de deux cent soixante-trois ans.



Comme une mauvaise nouvelle n’arrivait jamais sans compagnie, ce fût Welby Marcus (le médecin du vaisseau) qui lui servit de cavalier en l’accompagnant sur la passerelle de commandement.



-Je suis venu vous prévenir que nous avons un problème. Nous allons tellement manquer de vivres et de médicaments contre les radiations, que si nous n'en trouvons pas rapidement, la famine et l’absence de défense contre le rayonnement cosmique pas drôle, nous fera vivre une aventure dont nous allons tous mourir d’ici quelques semaines.



-Le genre d’aventure qui n’apporte pas grand-chose à ce que l'on vit quand on en meurt, philosopha Saule...



-Fort bien, lui répondit Soda. Hal, y a-t-il un système planétaire dans les environs où nous pourrions nous ravitailler ?



-Justement, répondit l'IA, j'allais vous proposer de nous rendre sur la planète Utopia, qui se trouve à quelques parsecs d'ici, vous devriez y trouver tout ce dont vous avez besoin...



-Alors, en route pour Utopia, le somma Soda...

samedi 13 octobre 2018

mercredi 10 octobre 2018


Les monocultures identitaires



Les jardiniers aux valeurs amères,


Font de la monoculture identitaire.

Ils protègent leurs riches potagers,

Des herbes de migrantes altérités.









Ils repoussent de leurs serres d’uniformité,

Les arrivants aux cultures de l’étrangéité,

Ils s’engraissent du terreau de l’intolérance,

On ne partage pas les terres d’abondance…







Ils ont des jardins de strict frontiérisme, 
Où se récoltent les fruits du populisme. 
Ils ont bradé nationalité pour nationalisme, 
Dans leurs squares aux mille tropismes…


jeudi 4 octobre 2018



Un titre 34 

Le retour au temps perdu, dans l'espace bien loin d'ici. 

Huitième épisode.




Des Bipolaires congelés, et des I.A. boudeuses.



Il régnait un silence glacial dans le vaisseau Bipolaire.



La stase cryo était d’un froid criant… dans le silence gelé !



L’astronef de Saule qui était dans sa phase hibernante, venait de pénétrer dans le système stellaire Alphabétique, au sein (maternel) duquel se trouvait la planète maman des Abécédaires. Ils allaient y pour récupérer le Spartacus, que les esclavagistes lettrés avaient confié à leurs scientifiques pour étudier Hal, l’intelligence artificielle du vaisseau qu’il était (le Spartacus et Hal était si intimement lié, qu’il l’était).



Qu’un artifice d’intelligence pilote un vaisseau spatial avait déconcerté les Abécédaires. C’était la première fois qu’ils rencontraient une race qui avait développé une intelligence artificielle, tous les autres peuples de l’univers avaient préféré développer une réelle intelligence ! Pour comprendre cet étrange comportement, ils avaient envoyé Hal et son vassal (le vaisseau répondait à ses ordres) sur leur monde originel, pour que leurs savants originaux en originant (dudit monde), creusent le sujet à l’intérieur de leurs grottes universitaires (les abécédaires étaient des troglodytes érudits).




















En pénétrant dans le système Alphabétique, le Bipolaire avait débuté la procédure de décongélation de ses passagers, et maintenant que le réchauffement climatique était complété, ils s’étaient retrouvés sur la passerelle pour tirer des plans (et non des joints, décongelés qu’ils étaient).



-Pour que nous puissions reprendre le Spartacus, notre commando invisible aura besoin que vous nous accompagniez visiblement, Soda, afin de convaincre Hal de nous obéir et de nous amener là où nous devons aller ensuite de...



Soda interloqué par son interlocuteur, se tourna vers Saule pour l’interloquer à son tour…



-Cela veut dire que tu vas pouvoir t’en retourner chez toi, nous allons avoir le Spartacus pour nous enfuir quand ils auront tué tout le monde (les stratégies des Spagraviens bien que parfois redondantes, avaient le mérite d’être facile à comprendre). Je vais activer les protocoles de commandement de Hal que Georges m’a transmis, et il va pouvoir nous emmener où nous devons aller...



-Je vais quand même attendre un peu, lui répondit Saule, si vous échouez lamentablement, je pourrai peut-être venir vous sauver in extrémis. Et puis je ne suis pas pressé de retourner à mes racines...



-Merci, lui répondit alors Soda, tout ému de cette marque d'amitié. Tu es un véritable ami arboricole...




Saule ne dit rien, mais il y eût un bruissement dans son feuillage.



Le Bipolaire se posa dans une clairière abandonnée, pas très loin des grottes universelles où les universitaires des cavernes étudiaient Hal et son enveloppe spatiale. Soda, déguisé en abécédaire, se rendit à la caverne ou l’on détenait le Spartacus hâlé (ils étaient si intimement liés, que le vaisseau avait le bronzage de Hal sur la coque). Il s’était informé de la caverne à la taverne, là où les langues se délient, pour peu que votre bourse le fisse (sans que ne le sache le fisc).



Il s’y rendit et le vit…



Mais quand il l’eût vu, il s’aperçut que Hal était tout à fait satisfait d’être le centre d’attention des savants caverneux, qu’il savourait pleinement l'attention qu’ils lui portaient. Il collaborait donc avec ses geôliers pour qu’ils lui en portent toujours plus.



Mais soudainement, ils ne purent plus lui en porter, emportés par la mort qu’ils furent quand le commando invisible porta son attaque à l’emporte-pièce. Hal fut alors déporté de l’attention qu’il portait aux savants (qui ne l’étaient plus maintenant que la mort les maintenait dans le trépas), par Soda à l'entrée de la grotte qui la franchissait, avant de franchir la sienne afin de l’obliger à les affranchir des Abécédaires.



Une fois installé dans le fauteuil du capitaine du Spartacus, (qu'il était devenu par la force des armes) Soda s'adressa à Hal...



-Hal, tu m'entends...



-Je ne vous entends pas très bien, répondit l'IA d'un ton boudeur.



-Alors tu ferais mieux de te décrasser les senseurs, parce que je t’ai protocollé tous les commandements qu’il fallait pour que tu m’obéisse, et si tu ne fais pas ce que je te dis de faire, mais nouveaux amis (les membres du commando s'étaient visibilisés depuis qu'ils étaient à bord du Spartacus) vont te déconnecter tellement de fonctions, qu'à la fin tu ne seras plus une intelligence artificielle, mais un zombie réel. À ce stade, il n'y aura que les fonctions vitales du vaisseau qui fonctionneront, tandis que toi tu baveras de l'huile.



Cette fois, Hal répondit beaucoup plus promptement, et il n'y avait plus aucune trace de bouderie dans sa voix.



-Oui monsieur Soda... Où dois-je vous emmener maintenant monsieur Soda ?



-Emmène nous là…



-Où là, répliqua l’obséquieux ordinateur…



-Là, lui répliqua Soda…



Et c’était bien qu’ils allaient, car c'était là sur la planète Là qu’était retenu en esclavage l'équipage du Spartacus, qu’ils allaient aller délivrer pour l’en réquiper (le Spartacus).