Un titre 34
La quête des uns et des autres d’une utopie bien loin
d'ici.
Chapitre 2
Des paradoxes utopiques, et de l’imperfection de la
perfection…
-Et comment on fait pour aller dans ce nulle part utopique ?
-C’est là que tu entre en jeu, car nous allons avoir besoin
de tes souvenirs éperdus pour y aller…
Si l’utopie n’était nulle
part, c’était parce qu’elle était utopique et non aux Tropiques, où elle eut
été quelque part. Or, pour aller à un non-endroit, il n’avait qu’un moyen…
prendre un chemin qui n’y menait pas !
L’intérêt de cet emprunt d’une voie sans issue
était composé (mais à taux fixe, à taux variable il y eut bien trop de routes
possibles pour une destination impossible) d’éléments propre à son absence (de
destination), et d’autres qui en étaient conséquents, comme l’intention de ne
pas y aller...
L’eussent-ils voulu… ils
ne l’eussent pas pu !
Hal avait calculé que la
route de perdition paradoxale le plus proche passait par les souvenirs de Soda.
À la suite de son voyage au bout de sa mémoire, nostalgique, Soda avait vécu un
passage à vide. Et c’était par ce trou d’air mémoriel d’un passé qui n’existait
plus, qu’ils allaient passer pour ne pas aller où ils ne voulaient pas afin de
s’y rendre.
Ce passage avide d’un
passé qui n’était plus, il allait être leur voie sans issue.
HAL se reconnecta donc
avec la puce communicative de Soda, puis plongea dans son esprit où il devint
un passager de son passage à vide, entraînant dans sa suite à cette poursuite
de ce néant existentiel, le Spartacus.
C’est ainsi qu’ils
finirent par arriver là où ils n’étaient pas allés…
-C’est donc à cela que
cela qu’il ressemble cet endroit qui n’existe pas ?
-Oui Soda, répondit
Georges. Nous avons ici une présence qui est absente.
-Quoi qu’il en soit, lui
répondit Soda, maintenant que nous n’y sommes pas, allons voir de plus près
cette planète qui n’est pas là…
-C’est une bonne idée,
répondit Menaud, mais pouvons-nous arrêter de paradoxer quant à notre présence
ici, je commence à avoir un peu mal à la tête.
Tout le monde fût
d’accord pour cesser les désaccords langagiers entre la réalité et la
perception qu’ils en avaient (ou pas).
Ils pouvaient maintenant
partir à la découverte d’Utopie. Georges demanda donc à HAL de faire préparer
la navette d’exploration…
-Pourquoi avons-nous
besoin de tous ces équipements de survie et de toutes ces armes Capitaine,
demanda Soda. N’allons-nous pas sur Utopie qui est un monde idéal ? Et cette
idéalité mondiale ne devrait-elle pas être parfaite ? Être sans danger, mais
pourvue de tout ce dont nous sommes dépourvus ?
-C’est que, lui répondit
Georges, l’Utopie est un monde parfait pour des êtres imparfaits. Pour être
notre idéal, il doit être le reflet de ce que nous sommes. Et comme nous sommes
imparfaits, dangereux, et dépourvues de presque tout…
-Autrement dit, lui
répliqua Soda, il est utopique de penser que la vie en Utopie sera de tout
repos. Si je vous ai bien compris, il n’y a aucune différence entre un monde
idéal et un monde sans idéaux…
-L’idéal de ce monde sans
idéaux ne sera pas dans les idées Soda, mais dans les hauts faits imparfaits
que nous y accomplirons…
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