vendredi 28 février 2020


Les internet de la réalité





Par-delà le coin de ma rue,

Il y un monde d’inconnus,

Qui errent en toute virtualité,

Dans les internet de la réalité.













Sur le web de la matérialité,

Surfent ces avatars de l’altérité,

Sous les diktats des convenances,

Ils ostracisent toutes différences…












Ils cliquent sur les préjugés à la mode

Des icônes à la réflexion qui s’érode :

La pensée qu’on twitte en quelques mots,

A la profondeur de celle d’un moineau[1].











Sur les internet de réelle apparence,

Les complots sont plein de complaisance,

On y a la culture d’unique expression,

Qui se facebooke à l’abri de la raison…



[1] Qui gazouille… bien sûr !

samedi 22 février 2020


Un titre 34
La quête des uns et des autres d’une utopie bien loin d'ici.
Chapitre 3
 
Des dépôts protégés, et de l’intemporalité provisoire.

Quand la navette du Spartacus se posa sur la planète, elle prit une pause (mais en l’absence de caméra ne prit pas la pose) le temps qu’elle dépose ses passagers. Ce dépôt passager (ils allaient remonter un jour dans la navette) lui permit de libérer ceux qu’elle avait gardé, dans l’intérêt de leur sécurité, en son centre des banquets : salle qui étant située au centre de l’appareil était à l’abri du rayonnement solaire, qui en raison des multiples cloisons n’y pénétrait pas. 

Ils avaient été des dépôts à intérêt protégé par la banque centrale de la navette (à l’abri d’une radiation qui aurait pu les conduire à la banqueroute).

Une fois cette déposition sous serment (ils eurent un serrement au cœur au moment de quitter la navette qui les avaient si bien protégé) accomplie, Soda en tant que dépositaire principal (après tout s’ils étaient parvenus en Utopie, c’était en empruntant son passage à vide[1]) eût une espèce de mandat : on lui demanda de représenter l’espèce mandaté, par des paroles historiques de premiers pas…

- Ce sera à petits pas d’hommes que nous ferons d’Utopie un paradis, mais un pas déchéant pour l’humanité si nous en faisons un paradis perdu…


Heureusement pour l’histoire (et pour Jonh Milton) il n’y avait pas de caméra pour enregistrer ces paroles hystériques (l’hystérie remplace l’histoire quand elle énerve l’historien). De plus, comme Soda les avait prononcés d’un seul souffle, elles ne furent que paroles en l’air et se perdirent dans l’atmosphère.

Il lui avait suffi de les dire dans le vide pour qu’elles ne le fussent plus dans le futur… les paroles perdues ne perdurent jamais !

Comme les hommes s’apprêtaient à monter un camp pour la nuit, Menaud s’approcha de Georges. Visiblement, il était mal à l’aise…

-Qu’y a-t-il ? Lui demanda son capitaine.

-Euh… C’est à propos du campement provisoire pour ce soir monsieur…

-Oui Menaud, on va débarquer ce dont on a besoin pour un jour ou deux, puis on installera quelques tentes….

-C’est que monsieur, ce ne sera peut-être pas suffisant. Nous allons devoir nous installer provisoirement bien longtemps. Hal vient de me faire part d’un problème de carburant avec la navette, qui risque de nous obliger à faire une prolongation de contrat avec la temporalité temporaire de ce campement.

-Peux-tu me donner des explications supplémentaires quant à ce supplément temporairement intemporel ?

-C’est qu’Utopie étant une planète utopique, la distance qui nous en séparait quand avons quitté le Spartacus n’existait pas, il était donc impossible de prévoir la quantité de carburant dont nous aurions besoin. Et comme nous avons utilisé tout ce qu’il y a dans les réservoirs à l’allé, il ne nous en reste plus pour le retour. Il faudra donc trouver moyen d’en produire ici, ce qui devrait prendre trois ou quatre ans…

-Hé bien, lui répondit George, comme nous avons une planète à séduire, il me semble qu’étirer longuement les préliminaires sera un bon début pour ce faire.




[1] Voir chapitre précédent.

samedi 8 février 2020

jeudi 6 février 2020


La liberté d’intimidation…



Il se constitue prisonnier d’opinion,

Le clown maquillé de prétention,

Il est une victime autosuffisante,

Un martyr en tournée permanente…









Il tire son art d’une blague à tabac.

C’est dans un terreau que son pétun[1] croît, 

Qu’il mélange à son humour de compostage :

Il a la culture scatologique pour usage !













Il n’a pas pris la clé Deschamps,

Pour passer son message de néant.

Sa meute n’a pas de deuxième degré…

Pas plus que son service de comptabilité !













Il exprime sa liberté d’intimidation,

Quant aux olives on en fait mention,

Tous solidaire dans un même combat,

L’expression du mépris est un droit…


[1] Tabac en vieux français

samedi 1 février 2020


Un titre 34
La quête des uns et des autres d’une utopie bien loin d'ici.
Chapitre 2

Des paradoxes utopiques, et de l’imperfection de la perfection…

-Et comment on fait pour aller dans ce nulle part utopique ?
-C’est là que tu entre en jeu, car nous allons avoir besoin de tes souvenirs éperdus pour y aller…
Si l’utopie n’était nulle part, c’était parce qu’elle était utopique et non aux Tropiques, où elle eut été quelque part. Or, pour aller à un non-endroit, il n’avait qu’un moyen… prendre un chemin qui n’y menait pas !
 L’intérêt de cet emprunt d’une voie sans issue était composé (mais à taux fixe, à taux variable il y eut bien trop de routes possibles pour une destination impossible) d’éléments propre à son absence (de destination), et d’autres qui en étaient conséquents, comme l’intention de ne pas y aller...
L’eussent-ils voulu… ils ne l’eussent pas pu !
Hal avait calculé que la route de perdition paradoxale le plus proche passait par les souvenirs de Soda. À la suite de son voyage au bout de sa mémoire, nostalgique, Soda avait vécu un passage à vide. Et c’était par ce trou d’air mémoriel d’un passé qui n’existait plus, qu’ils allaient passer pour ne pas aller où ils ne voulaient pas afin de s’y rendre.
Ce passage avide d’un passé qui n’était plus, il allait être leur voie sans issue.
HAL se reconnecta donc avec la puce communicative de Soda, puis plongea dans son esprit où il devint un passager de son passage à vide, entraînant dans sa suite à cette poursuite de ce néant existentiel, le Spartacus.
C’est ainsi qu’ils finirent par arriver là où ils n’étaient pas allés…
-C’est donc à cela que cela qu’il ressemble cet endroit qui n’existe pas ?
-Oui Soda, répondit Georges. Nous avons ici une présence qui est absente.
-Quoi qu’il en soit, lui répondit Soda, maintenant que nous n’y sommes pas, allons voir de plus près cette planète qui n’est pas là…
-C’est une bonne idée, répondit Menaud, mais pouvons-nous arrêter de paradoxer quant à notre présence ici, je commence à avoir un peu mal à la tête.
Tout le monde fût d’accord pour cesser les désaccords langagiers entre la réalité et la perception qu’ils en avaient (ou pas).
Ils pouvaient maintenant partir à la découverte d’Utopie. Georges demanda donc à HAL de faire préparer la navette d’exploration…
-Pourquoi avons-nous besoin de tous ces équipements de survie et de toutes ces armes Capitaine, demanda Soda. N’allons-nous pas sur Utopie qui est un monde idéal ? Et cette idéalité mondiale ne devrait-elle pas être parfaite ? Être sans danger, mais pourvue de tout ce dont nous sommes dépourvus ?
-C’est que, lui répondit Georges, l’Utopie est un monde parfait pour des êtres imparfaits. Pour être notre idéal, il doit être le reflet de ce que nous sommes. Et comme nous sommes imparfaits, dangereux, et dépourvues de presque tout…
-Autrement dit, lui répliqua Soda, il est utopique de penser que la vie en Utopie sera de tout repos. Si je vous ai bien compris, il n’y a aucune différence entre un monde idéal et un monde sans idéaux…
-L’idéal de ce monde sans idéaux ne sera pas dans les idées Soda, mais dans les hauts faits imparfaits que nous y accomplirons…