mercredi 25 septembre 2019


Les dérangés du climat…








Le changement s’acclimate de la déraison,
Quand les nuages d’apocalypse sont de saison,
Ce sont les fosses sceptiques du carbone climatique,
Qui s’alimentent de ces dérives de fanatiques.
















Les uns terrorisent l’écologie de la mère Gaïa,
En faisant du futile l’essence qui guide leurs pas.
Les autres qui font l’apanage de la paranoïa…
Futilisent l’humain pour qu’ils sonnent son glas !












Ce sont les faits qui enserrent le réchauffement,
Que dénaturent les zélotes de l’inexorablement.
Quand la peur est la raison du lendemain,
C’est la raison qui alors passe son chemin…











Ce que sont les faits n’intéressent pas les négationnistes,
L’abondance inutile est la nature même de leur optimisme,
Pourquoi se soucier de cet univers qui nous environne…
Quand derrière les murs de l’ignorance on se bétonne !






lundi 23 septembre 2019

Un titre 34
Le retour au temps perdu, dans l'espace bien loin d'ici. 
Seizième épisode
De la santé du mental et des psychiatres fous.

Après avoir pris la drogue désalcoolisante prescrit par le médecin du commando, les commandés dudit (commando) se séparèrent en deux groupes. L’un commandé par Soda (il fallait bien quelqu’un pour commander les commandés) tandis (c’est le temps qui le dit) que l’autre était décommandé (un commandement décontracté) par le médecin dudit (toujours le commando) : le docteur Welby. Le médecin sans famille (il les avait laissé sur terre quand il l’avait quitté) avait pour mission de trouveur un vecteur de santé mentale propre à inculquer un virus de guérison psychique dans la psyché artificielle de Hal. Pour réussir cette folle opération dans la folie d’une intelligence virtuelle, ils avaient besoin d’un psy qui soit suffisamment fou…

Parfois, il n’y a qu’un fou qui le soit assez pour le faire !

Le bon docteur d’antan (dans le temps où il n’y avait pas de la couleur dans les télévisions) avait décidé de commencer sa quête au ministère de la santé mentale, espérant y quêter l’aide d’un spécialiste de la psychiatrie autonome (quand le thérapeute est assez malade pour être aussi son patient). Pour réussir sa quête, il avait fait enquête dans l’annuaire télégraphique (les Coriquiens n’avaient pas encore inventé le téléphone, ils en étaient encore au télégraphe). Il avait consulté la section consacrée aux services gouvernementaux : les pages grises. (Elles étaient aux couleurs du gouvernement environnementaliste planétaire, conséquence de l’ivresse du pouvoir sur cette planète aux changements climatiques éthyliques).

Il y trouva les coordonnées du monastère de la santé mentale…

Le docteur Welby qui avait la ferme intention de dénicher le psychiatre le plus fou de la planète, ne doutait pas de le trouver dans ce monastère de la santé mentale (fondé par Raspoutine le moine fou, lors de son exil interplanétaire de la Russie terrienne). Il s’y rendit donc avec ses commandés, et quand ils y furent, ils surent de source sûre (ce qui rassure et nous assure qu’ils n’étaient pas sans ressource) qu'ils étaient au bon endroit...

Si la folie pouvait devenir folle, c’était là qu’elle le ferait !

Les fonctionnaires y dysfonctionnaient en une danse de démence organisée. Au monastère de la santé mentale, personne ne la possédait (la santé du mental), mais chacun y avait le maboul structuré dans un organigramme qui assurait à l’organisme, un fonctionnement bureaucratique parfaitement hiérarchisé, où les subalternes lisaient les masses de rapports à propos de directives inutiles écrits par leurs supérieurs…

En bureaucratie, plus on est de fous… plus on lit !

-Bonjour étrangers, leur dit le préposé à l’accueil, puis-je vous être d'une aide quelconque, vous qui vous présentez au ministère de la santé mentale sans avoir de rendez-vous ?

-Pourquoi êtes-vous sûr que nous n'avons pas de rendez-vous ?

-Oh, c'est simple, nous ne donnons pas de rendez-vous dans les ministères, parce que si nous le faisions, il nous faudrait les noter dans des agendas, planifier les rencontres, prévoir une salle, etc... Et tout ce surcroît de travail risquerait de nous empêcher d'exercer notre principale fonction en tant que moine de la bureaucratie...

-Et cette fonction est ?

-De faire des réunions afin d’émettre des directives. D'autre part, pourquoi quelqu'un voudrait-il avoir affaire avec des représentants du ministère de de la santé mentale ? Quand on l'a on n’a pas besoin de s'en préoccuper, et quand on ne l'a pas… on s’en fout d’être fou !

-Évidemment, vu de ce point de vue, lui répliqua Marcus... En passant, pourrais-je savoir pourquoi vous êtes dans un pot ? Vous, vous êtes planté ?

-Oh non ! N’ayez crainte, je n’ai pas été semé par l’incompétence. Si je fais de la plante, c’est en raison de mes fonctions monastiques. Outre la cueille des visiteurs, je m’occupe de l’approvisionnement des imprimantes et des dessinscopieur (les coriquiens n’avaient pas encore découvert la photographie) en feuilles autorecyclés. Je suis un bureaucrate à feuillage persistant. On utilise mes services pour les rapports les plus poussés, ceux que produisent les fonctionnaires qui veulent monter en graine. Mais je ne suis pas ici pour m’effeuiller. Alors, que puis-je faire pour vous ?

-Eh, bien voilà, lui répondit Marcus, nous aimerions vous emprunter un psychiatre assez fou pour traiter notre IA.

-Oh ! Si ce n'est que cela, répliqua Laplante (c’était évidemment le nom du fonctionnaire), vous n'avez qu'à vous servir. Justement, en parlant du fou...

Il s'interrompit alors et leur fit signe de le suivre. Il les emmena près d’un homme  assis par terre, vêtu d’une robuste camisole attachée sur le devant, et qui lui entravait les bras par derrière...

-Voilà justement un de nos plus éminents psychiatre. Vous êtes chanceux, il est disponible : les infirmiers viennent juste de lui passer sa camisole de force...

-Vous mettez des camisoles de force à vos psychiatres ?

-Uniquement aux meilleurs, pour les médiocres une dose de sédatif suffit. Vous pouvez le prendre si vous le voulez, vous n'en trouverez pas de meilleur dans son domaine. De toute façon, si c'était le cas, il ne vous serait pas très utile...

-Pourquoi ?

-Parce qu'alors, en plus de la camisole, nous lui aurions mis une muselière... Vous n'avez pas idée comment ils peuvent être épuisants quand ils essaient psychanalyser tout ce qui passe… ils ont l’Œdipe agressif !

Marcus et ses commandés jugèrent plus sage de ne pas commenter. Les commandés chargèrent donc le psychiatre sur leurs épaules, et ils s'en furent, satisfaits d'avoir accompli la première partie de leur mission...  



mardi 10 septembre 2019


Un titre 34 
Le retour au temps perdu, dans l'espace bien loin d'ici. 
Seizième épisode

Des paradis communistes et des arènes sablonneuses.


Quand ils quittèrent la princesse Alberta et son jardin d'Éden (l’oasis charnel du désert libidineux) Georges et Menaud partirent vers l'est...

Ils allaient donc à l’est d’Éden en mâchonnant les raisins de leur colère de ne pas avoir plus de contrôle sur les fluctuations quantiques issus du cerveau de Georges, quand ils prirent conscience que l’est vers lequel il se dirigeaient était celui des pays du bloc qui l’est, au temps où ils ne jetaient pas de lest sur le plan idéologique : l’époque des noirs complots du régime amaigrissant (pour ses opposants) soviétique… ils étaient passés du Jardin d’Éden au paradis communiste !

Il est parfois de bien sombres chemins dans un trou noir.  

Ce passage à l’est communautaire fit en sorte qu’il se retrouvèrent entre les mains des membres du parti de Staline, ces maints communistes qui étaient les organes préhensiles de cet état méfiant envers les transfuges de l'Ouest, qu’il considérait systématiquement comme des transfusions de mauvais sang (pour eux, d’ouest en est était une transfusion de mauvais sens). Légèrement tout à fait paranoïaque, ces maintes mains communistes considéraient tous les occidentaux (et les occidentards) qui venaient à eux, comme des espions westerns, en particulier quand ils apparaissaient de nulle part au milieu d’un nuage quantique. Ils les avaient donc moissonnés lors de leur apparition virtuelle (avant qu’ils ne puissent semer leurs graines de dissidence ouestie) pour les inviter dans un de leur tout inclus sibérien.

Georges et Menaud chuchotaient dans la cellule de leur hôtel de plus de 5 étoiles (on en voyait un paquet par les trous du plafond) afin que leurs GO (Gentil Oppresseur) du KGB ne les entendent pas. Ils avaient compris que ces charmants tueurs sans âme qu’étaient leurs cerbères (les mauvaises langues diront qu’ils étaient des cerbères décérébrés), avaient une entente limitée pour la liberté d’expression.

-J’ai essayé d’influer sur le trou noir, mais je pense que cela n’a pas très bien fonctionné, murmura Georges.

-Où donc as-tu essayé de nous envoyer ?

-Quand j'ai senti que nous transitions de virtualité, je me suis dit que ce serait bien de se retrouver entre les mains d'une communauté accueillante, susurra à son tour Georges...

-Il faut voir le bon côté des choses, nous avons été accueillis au sein d’une communauté, mais qui n’est pas accueillante… C’est cinquante pour cent de réussite… Tu devrais peut-être refaire un essai, dit Menaud après une courte pause, provoquer un nouveau changement de décor virtuel. Essaie de nous envoyer sous des cieux plus cléments, nous renvoyer dans les sables bitumineux d’Alberta par exemple…

-Oui, s'encouragea Georges, je me concentre sur un lieu accueillant de sable et de soleil.


Et comme il terminait sa phrase, l’univers se mit à fluctuer. Ils entendirent alors les voix annonciatrices d’un soubresaut cantique… et ils chantèrent de réalité ! Quand ils virent le sable sous leur pied et le soleil au-dessus de leurs têtes, ils crurent que c’était cela. Mais quand ils virent les barreaux de la cage dans laquelle ils étaient enfermé, ils décrurent dans leurs espoirs que ce soit cela…

Ils étaient passés de Charbyde au pays de Sylla !

-Tu as fait des progrès, nota Menaud. Il y a bien du sable et du soleil, même si nous sommes dans une cage pas très accueillante.

-Oui deux sur trois, ce n’est pas si mal, c’est la note de passage…

-Mais pas de passage virtuel malheureusement !

Leur discussion d'avocat (entre gens du barreau), fut interrompue par un voisin de cellule, ce qui en fit une communication cellulaire.

-Bonjour, leur dit-il.

-Bonjour à vous lui répondit Georges. Auriez-vous l’amabilité de nous renseigner sur ce qu’est cet endroit et ce que nous y faisons. Nous venons d’arriver et nous sommes encore un peu confus.

-Eh bien, laissez-moi vous déconfuser. Vous êtes ici dans l’arène du cirque Maximus, où vous aurez la joie de vous faire étriper par moi et mes amis gladiateurs, aussitôt que les gardes ouvriront nos cages !

Georges et Menaud remarquèrent alors les soixante-dix mille spectateurs dans les gradins qui hurlaient pour réclamer des jeux et du sang…

-En passant, reprit alors leur voisin unicellulaire (il était seul dans sa cage). Je me présente : Spartacus...