Un titre 34
Le retour au temps perdu, dans
l'espace bien loin d'ici.
Quatrième épisode.
Des imposés sans revenus, et des
guerres imprévues.
Planète des Spagraves, système Diyarienlà...
Georges, quant à lui,
s’était retrouvé sur la planète des Spagraves, où les Abcdaires avaient imposé
son esclavagisme au général Gemenfou. Mais heureusement pour lui, le général
spagraviens n’était pas très exigeant envers ses esclaves imposés. (Tellement,
que s’il surgissait au milieu d’un groupe d’imposés serviles, ces derniers
(parmi les derniers) se disaient : s’pa grave s’ y vient !) D’ailleurs (et
d’ici également), le général avait le plus bas taux d’imposition pour ceux qui
lui revenaient. Et comme c’était le cas avec Georges (qui avait une figure qui
lui revenait), il n’abusa pas de son impôt sur le revenu qu’il était (Georges).
Il faut dire (et s’il le
fallait, cela fût) que Gemenfou, tout général qu’il était, n’était pas abuseur
de quoi que ce fût (en chaîne, enchaînais-je), et surtout pas de l’autorité et
de la discipline. En cela, il était un produit typique du système
social-relaxant spagravien : une société où la responsabilité individuelle
décroissait à mesure que l’on avançait dans la hiérarchie. Plus les
individus grimpaient les échelons, moins ils se préoccupaient des conséquences
de leurs actes.
Rien à voir avec nos
fonctions publiques, bien entendu…
En fait, comme
l’irresponsabilité était le facteur ascensionnel, le système assurait de la
pérennité des institutions : l’incompétence étant recherché aux plus hauts
niveaux, les décideurs n’était jamais limogé quand les choses tournaient mal.
Le système était complètement inefficace, mais d’une redoutable stabilité…
Rien à voir avec nos
fonctions publiques, bien entendu !
On appelait ce système, le manque de principe de Peter (Peter étant Pierre en français, il était sous-entendu que ses principes n’en avaient pas la solidité (de la pierre)).
Le général mou du principe
donc, regardait Georges de ses trois yeux (ce représentant typique du système
avait le regard triptyque), en se demandant s’il allait décider de plonger son
peuple dans une guerre aussi meurtrière qu’inutile. Décision dont il devait
faire part (et pas par un faire-part) au Premier Irresponsable du gouvernement,
le jour même. Mais comme ce fût son indécision qui fit jour ce même jour, il ne
fit pas part à l’Irresponsable en chef.
Ce dernier (parmi les premiers) ne recevant pas ce laissez-faire-part, en déduisit
que le général était allé faire sa part à son QG, qui se trouvait être
également la taverne du coin.
Il alla l’y trouver, et l’y
trouva.
-Bien le bonjour monsieur
le président, lui dit poliment le trouvé (irresponsable, mais bien élevé).
-Bonjour général, je
voulais justement vous voir, et voilà que je vous vois.
-J'apprécie votre
vouvoiement, je vous l'avoue, il est une marque de votre dévouement. Mais de
quoi voulez-vous donc m’entretenir ?
-C'est à propos de savoir
si nous allons plonger la planète dans une guerre de conquête inutile et
épouvantable, qui risque de détruire notre civilisation...
-Et bien, je ne sais pas
trop. Je pense que je vais demander son avis à mon esclave...
Le général se tourna vers
Georges pour lui demander avis (même s’il n’était pas esclave à vie).
C'est à ce moment-là que le
traducteur de Georges eût une défaillance (faisant de lui un nouveau membre du
club des mal cités (à ne pas confondre avec les mâles cités)), et plutôt que, aller faire une autre guerre, il mal
traduisit, aller prendre une autre bière
! (Mais comme ceux qui font la guerre se retrouvent le plus souvent dans
des bières…)
-Bien sûr, répondit le
Georges malentendant de traduction.
-Je pense que le sort en
est jeté, en conclut le général. Finissons nos consommations et allons faire la
guerre aux Verratins...
Le général, après qu’ils
furent revenus au quartier-lui-même (ou quartier-général), demanda à Georges
s’il avait une expérience en guerre interplanétaire. Celui-ci lui confirmant ne
pas en avoir, Gemenfou fit de lui son principal conseiller, le nommant
irresponsable des forces armées spagraviennes.
Cette situation pour le
moins étrange où un esclave les dirigeait, ne dérangeait absolument pas les
subalternes du général. Tout au contraire, ils étaient étonnés et ravis du
nombre de décisions judicieuses que prenait le général Gemenfou depuis qu’il
n’en prenait plus. Il faut dire à propos de cela, que plus on baissait dans la
hiérarchie, moins il y avait d’incompétence et d’irresponsabilité (rien à voir
avec nos fonctions publiques, bien entendu).
Et c’est ainsi, que Georges
partit à la conquête de la planète Verrat…
Aucun commentaire:
Publier un commentaire