mardi 7 août 2018


Un titre 34 

Le retour au temps perdu, dans l'espace bien loin d'ici. 

Quatrième épisode.

Des imposés sans revenus, et des guerres imprévues.





Planète des Spagraves, système Diyarienlà...



Georges, quant à lui, s’était retrouvé sur la planète des Spagraves, où les Abcdaires avaient imposé son esclavagisme au général Gemenfou. Mais heureusement pour lui, le général spagraviens n’était pas très exigeant envers ses esclaves imposés. (Tellement, que s’il surgissait au milieu d’un groupe d’imposés serviles, ces derniers (parmi les derniers) se disaient : s’pa grave s’ y vient !) D’ailleurs (et d’ici également), le général avait le plus bas taux d’imposition pour ceux qui lui revenaient. Et comme c’était le cas avec Georges (qui avait une figure qui lui revenait), il n’abusa pas de son impôt sur le revenu qu’il était (Georges).



Il faut dire (et s’il le fallait, cela fût) que Gemenfou, tout général qu’il était, n’était pas abuseur de quoi que ce fût (en chaîne, enchaînais-je), et surtout pas de l’autorité et de la discipline. En cela, il était un produit typique du système social-relaxant spagravien : une société où la responsabilité individuelle décroissait à mesure que l’on avançait dans la hiérarchie. Plus les individus grimpaient les échelons, moins ils se préoccupaient des conséquences de leurs actes.



Rien à voir avec nos fonctions publiques, bien entendu…



En fait, comme l’irresponsabilité était le facteur ascensionnel, le système assurait de la pérennité des institutions : l’incompétence étant recherché aux plus hauts niveaux, les décideurs n’était jamais limogé quand les choses tournaient mal. Le système était complètement inefficace, mais d’une redoutable stabilité…



Rien à voir avec nos fonctions publiques, bien entendu !





On appelait ce système, le manque de principe de Peter (Peter étant Pierre en français, il était sous-entendu que ses principes n’en avaient pas la solidité (de la pierre)).



Le général mou du principe donc, regardait Georges de ses trois yeux (ce représentant typique du système avait le regard triptyque), en se demandant s’il allait décider de plonger son peuple dans une guerre aussi meurtrière qu’inutile. Décision dont il devait faire part (et pas par un faire-part) au Premier Irresponsable du gouvernement, le jour même. Mais comme ce fût son indécision qui fit jour ce même jour, il ne fit pas part à l’Irresponsable  en chef. Ce dernier (parmi les premiers) ne recevant pas ce laissez-faire-part, en déduisit que le général était allé faire sa part à son QG, qui se trouvait être également la taverne du coin.





Il alla l’y trouver, et l’y trouva.



-Bien le bonjour monsieur le président, lui dit poliment le trouvé (irresponsable, mais bien élevé).

        

-Bonjour général, je voulais justement vous voir, et voilà que je vous vois.

        

-J'apprécie votre vouvoiement, je vous l'avoue, il est une marque de votre dévouement. Mais de quoi voulez-vous donc m’entretenir ?

        

-C'est à propos de savoir si nous allons plonger la planète dans une guerre de conquête inutile et épouvantable, qui risque de détruire notre civilisation...

        

-Et bien, je ne sais pas trop. Je pense que je vais demander son avis à mon esclave...

        

Le général se tourna vers Georges pour lui demander avis (même s’il n’était pas esclave à vie).

        

C'est à ce moment-là que le traducteur de Georges eût une défaillance (faisant de lui un nouveau membre du club des mal cités (à ne pas confondre avec les mâles cités)), et plutôt que, aller faire une autre guerre, il mal traduisit, aller prendre une autre bière ! (Mais comme ceux qui font la guerre se retrouvent le plus souvent dans des bières…)

        

-Bien sûr, répondit le Georges malentendant de traduction.

        

-Je pense que le sort en est jeté, en conclut le général. Finissons nos consommations et allons faire la guerre aux Verratins...  

        



Le général, après qu’ils furent revenus au quartier-lui-même (ou quartier-général), demanda à Georges s’il avait une expérience en guerre interplanétaire. Celui-ci lui confirmant ne pas en avoir, Gemenfou fit de lui son principal conseiller, le nommant irresponsable des forces armées spagraviennes.

        

Cette situation pour le moins étrange où un esclave les dirigeait, ne dérangeait absolument pas les subalternes du général. Tout au contraire, ils étaient étonnés et ravis du nombre de décisions judicieuses que prenait le général Gemenfou depuis qu’il n’en prenait plus. Il faut dire à propos de cela, que plus on baissait dans la hiérarchie, moins il y avait d’incompétence et d’irresponsabilité (rien à voir avec nos fonctions publiques, bien entendu).



Et c’est ainsi, que Georges partit à la conquête de la planète Verrat…


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