mardi 27 mars 2018


Les sociaux de la médiatisation,


Les sociaux de la médiatisation,

Crachent le venin de leur déraison.

Ce sont des cloches qui raisonnent,

Des sornettes qui bien trop résonnent.
























Ils ont la démocratie démagogique.

Ce sont les disciples du mal chronique,

Des médias où l’analyse est opinion,

Et les préjugés sont gages de raison.










Ils fouillent dans les ordures des radios,

Pour nourrir leur fiel sur les réseaux.

Ils sont des meutes à la haine hurlante,

Défenseurs du droit à l’intolérance…








Ces lutins en bobette qui crient leur vindicte,

De calories vides alimentent le débat public.

Désormais il n’y a plus d’inter qui soit net,

Quand les salissures s’y répandent et se répètent…

vendredi 23 mars 2018


Un titre 34
Les déambulations des uns et des autres, dans l'espace bien loin d'ici. 
Chapitre 20 



Des campagnes césariennes, et des souvenirs proustiens…


Un peu comme Jules lors de sa campagne césarienne dans les goals (pendant laquelle il avait arrêté les tirs obus de Vercingétorix), les Spartakiens étaient venus, ils avaient vu et ils avaient été vaincu. (Bien sûr Julius lui, avait vaincu les Congolais (cousin germain des cons Gaulois) après l’avenue de sa vue, mais bon…) Ils étaient donc maintenant des vaincus convaincus (les convaincus ne sont au fond que des idiots battus) de ne plus y revenir : ils avaient eu leur dose de carnaval au cours de la dernière semaine. Le Spartacus, suite à cette déconfiture sans confiture, était donc reparti vers les contrées lointaines les plus proches, contraint de le faire suite aux contraintes de bonheur forcé contraignantes des Carnavaliens (contraintes qu’on traîne quand on traîne dans ce coin de la galaxie).


Les contrées lointaines les plus proches ne l’étant pas vraiment (ils se trouvaient à la périphérie de la Voie lactée, où il y avait aussi peu d’étoile que chez le Canadien quand Price est blessé) il risquait de passer un bon bout de temps avant qu’ils atteignent la prochaine star (étoile qui fait partie du star-système d’un système solaire). Mais ce contretemps ne les dérangeait guère, ils avaient le temps de le perdre, maintenant qu’ils possédaient un habitat confortable pour le faire…

Sous leur dôme Proustien donc, ils allaient à la recherche du temps que Marcel avait perdu…

Et justement ce matin-là (ce matin-là est celui qui est présent au moment où on s’y trouve) Soda s’en allait dans le sentier qui menait du côté de chez Swan. Il allait rencontrer ce dernier dans sa maison, qui se trouvait à l’ombre des Jeunes Filles en fleurs (nom d’une immense plante aux larges feuilles qui les protégeait d’un soleil qu’il n’y avait pas dans leur habitat, et qui avait la particularité de dégager les odeurs évocatrices de souvenirs doux-amers). Le vieillard (Swan était l’ainé des Spartakiens) l’attendait bien assis dans une chaise d’osier sans dossier, une tasse de thé à la main. Soda en l’approchant sentit monter en lui une bouffé de nostalgie : il se mit à penser à sa mère, se souvenant quand enfant il attendait blotti sous les couvertures qu’elle vienne lui faire la bise.  (Mes clins d’œil à l’œuvre de Proust tiennent moins de la recherche… que du temps perdu !)


Il secoua la tête pour chasser ce souvenir, et revenir au présent (son souvenir étant un présent de son passé).

-Bonjour Swan, dit-il au vieillard athée (à la tasse de thé), il y a longtemps que je ne suis pas venu te voir…

-Viens t’asseoir à mes côtés, lui répondit le vieux ôté (de mon texte ces mauvais jeux de mots sur le thé… té !).

Le vieil homme, qui aimait les thés lestés, (du poids d’un humour pesant, mais pas santé) pour que son invitation à s’asseoir ne reste pas lettre morte, subvocalisa une commande de chaise à Hal. Hal ainsi subvocalisé, s’accompagnant d’un air de flûte, fit apparaître une chaise musicale. S’il pouvait ainsi jouer de la corne d’abondance, c’était parce que l’I.A. quand il avait modelé le module de vie des Spartakiens, s’était assuré de pouvoir le modifier au gré des demandes de ses habitants. Ces derniers n’avaient qu’à lui signifier ce qu’il voulait, et dans les limites du raisonnable, il le leur procurait sans délai…

Soda quand il prit place dans la chaise, se sentit emporté dans un maelstrom de souvenirs…

La ressemblance de Swan avec son père, associé à l’odeur du thé (qui était de même essence que celui qu’il avait bu la dernière fois qu’il avait vu son géniteur), lui fit se projeter dans ce passé. Il était sous l’emprise des Jeunes Filles en fleurs, revivant le moment où le Spartacus, dans un rugissement de ses turbines, avait pris son envol, et que lui, le visage collé contre un hublot, regardait son père s’éloigner peu à peu…

Fin de la première partie 
À venir : Le retour au temps perdu, dans l'espace bien loin d'ici...

vendredi 9 mars 2018


L'amarré des rêves.


Quand la marée s’échoue sur mon rêvage,

Elle en bouleverse les sons et les images,

Ce sont les écueils de ses derniers passages,

Des récifs murmurés par les ombres la nuit…



















La vague qui effleuve mon utopique réalité, 

Y dépose les vagues coquillages de l’altérité.

Ils ont fui de la mer ces présents de mon passé,

Pour s’incruster dans le sable de mon identité.





La déferlante divague sur ma plage chimérique,

Des discours qui n’ont de sens littoral qu’onirique.

Les dires de ce mascaret aux chimères fracassantes,

Me laissera en grève d’une réalité qu’apparente…

dimanche 4 mars 2018


Un titre 34 

Les déambulations des uns et des autres, dans l'espace bien loin d'ici. 

Chapitre 19
 Des jongleries de plastics, et des barbes à maman euphoriques.



Soda se demandait quand le lion bipède qui jonglait (prouvant par ce numéro qu’il était bel et bien le roi de la jongle) au milieu de la foule disparate, allait échapper l’une des six balles de plastiques qu’il faisait virevolter autour de sa tête. Puis il se le demanda moins quand il prit conscience de la nature des balles virevoltantes aux airs aériennes…




Les balles de plastiques du fauve forain étaient des balles de plastics !



Devant ces explosives virevoltées, Soda jugea plus prudent de ne pas assister à la fin du numéro (qui risquait d’être également la fin de l’énuméré (celui qui fait un numéro)). Mais avant de s’éloigner du félin circulaire (il allait de cirque en cirque avec son numéro), il fit part de son avis aux autres spectateurs, qui le partagèrent (ce qui en fit un avis public). Et quand il leur eût déballé la nature des balles qu’utilisait le roi du jingle (il chantonnait en jonglant, tout chaton qu’il était au fond de son cœur), chacun s’éloigna discrètement du roi Léon et de son nombre (Cela fait déjà trois fois que j’utilise le mot numéro, et comme j’ai le synonyme généreux…) explosif.



À peine Soda eût-il fait quelques pas, qu’il ressentit une violente douleur émanant de la guirlande enrubannée autour de son cou. Le collier plein de senseurs insensés sensés capter ses humeurs pour le compte des Carnavaliens (toujours avides de bonheur interactif) le punissait de leur envoyer les ondes teintées de sombres pensées qu’il avait eues quand il avait craint de mourir plastifié (par l’explosion du plastic).



Il leur avait exposé sa peur de mourir explosé…



Il se devait de retrouver le sourire rapidement s’il ne voulait pas que les ondes punitives s’amplifient, et que son malheur ne le fisse (tout malheur est fils de punition) en même temps. Il y avait danger de s’enfoncer dans un cercle de vices, qui était la conséquence d’un vice de forme du système Carnavalesque, qui avaient des vis qui tournaient dans le vide !



Pour ne pas que son enfoncement devienne irrémédiable, Soda se précipita vers un kiosque où on vendait de la barbe à maman euphorisante, spécialité des confiseurs de la planète Scout. Il avait goûté à cette friandise lors d’une escale précédente, et savait qu’il suffisait de quelques bouchées pour passer d’un état de déprime totale à un sentiment d’extase pure. Les Scouts, qui étaient maîtres confiseurs euphoriques depuis des millénaires, avaient développé une gamme complète de sucreries joviales, grâce à lesquelles ils garantissaient à leurs clients qu’ils atteindraient le bonheur artificiel.



Leurs produits étaient commercialisés sous le label ; B.A. scout…



Soda s’empressa donc de s’empiffrer de barbe à maman, ce qui ne tarda pas à le plonger dans un état extatique. Son extase remplit de joie les Carnavaliens, qui cessèrent aussitôt de le punir de son malheur. Il se dit alors (il dut se le dire, étant seul dans la foule il n’avait personne d’autre à qui le dire) qu’il avait intérêt à faire gaffe à son sourire pendant la semaine de carnaval qu’il allait passer sur cette planète.



Heureusement, il réussit à le faire tenir (sous sourire), et après une dure semaine de plaisirs forcés, il put enfin regagner le Spartacus, heureux de ne plus avoir besoin de l’être !

jeudi 1 mars 2018


Croque-vie. (35)

Dessins croqués sur le vif, janvier 2018

 153- Parc Manicouagan, Baie-Comeau

L'hiver est un 
tueur en série :
chaque année, 
il assassine un été. 
Il le kidnappe,
l'enferme
dans un réduit 
où le soleil 
ne pénètre 
que rarement,
puis le fait 
souffrir
cruellement
avec ses 
outils de torture
automnale...
















154- Parc Manicouagan, Baie-Comeau


Le sadique 
saisonnier,
arrache 
une à une les
feuilles de sa
victime, 
insensible au 
cri de son vent
qui hurle sa
souffrance 
entre ses 
branches 
dénudées, 
puis l'achève 
d'une étreinte 
glacée...













155- Parc Manicouagan, Baie-Comeau

Ce terrible
psychopathe au
regard glacial,
quand il en a 
fini avec 
son innocente
victime,
fait disparaître 
son corps 
en l'enterrant
sous une épaisse 
couche de 
poudre blanche,
mais le mort 
ne l'est peut-être 
pas...
















156- Parc Manicouagan, Baie-Comeau
Le printemps 
des enquêteurs 
qui ne se laisse 
jamais berner, 
suit toutes les 
pistes laissées
par l'hiver 
meurtrier, 
et découvre enfin 
le corps 
congelé de l'été. 
Il le réchauffe
de soleil 
printanier pour 
lui insuffler  
une nouvelle
vie. Mais si la 
saison se fait la 
belle pendant
un temps, 
le cruel hiver qui
ne l'oublie 
pas, n'attends que 
septembre 
pour revenir le persécuter !