mardi 12 décembre 2017


Un titre 34 

Les déambulations des uns et des autres, dans l'espace bien loin d'ici. 

Chapitre 15 


Des proportions disproportionnées et des saules pleureurs.



Hal qui était en trois, se sépara en deux pour pouvoir retrouver Saule et Soda, puis les ramener en un (seul morceau). Bien qu’il conviendrait davantage (et il est toujours mieux de se plier aux convenances (même s’il ne convient pas toujours de s’y plier en deux)) de dire qu’il allait ramener un deux en un (seul morceau toujours) : ils avaient chacun une intégrité qu’ils ne tenaient pas à voir désintégrée !



Hal se fendit donc en deux pour envoyer deux et un de ses corps en deux groupes (s’il les avait séparés dans des proportions inégales, c’était parce que s’il en eût fait deux groupes d’un et demie, il eût bien trop diminué les moitiés qui accompagnaient les intégraux) avec les patrouilles d’affreux sales et méchants soldats zorglubiens. Les deux corps de trois (qui à deux étaient à l’étroit) accompagnèrent la patrouille qui avait reçu l’ordre d’aller dans la chênaie vérifier ou en était Saule avec les fûts (pour savoir ce qu’il fut des fûts), tandis que l’autre un tiers réparti (en un des deux groupes), repartit avec ceux des vilains qui se rendaient au barrage que Soda préparait à se transformer en alambic. (Il allait devenir le premier barrage à la source de l’ivresse, plutôt qu’un moyen d’en gérer la conséquence.)



Les doubles Hal qui se rendirent à l’affût des fûts, avec la patrouille de vilains qui puent, quand ils contactèrent Saule, furent déçus par le refus qui leur fût rendu…



Saule dans la chênaie, était devenu un arbre heureux, qui ne voulait plus quitter ses chênes !


Cela n’avait rien de surprenant pour ce végétal qui s’était égaré depuis si longtemps dans un univers animal : depuis qu’il avait quitté sa planète natale en quête d’aventure, il ne s’était jamais retrouvé dans un milieu aussi intensément végétal qu’ici, enchaîné dans cette chênaie. Aussi, quand dans sa tête de bois, les paroles télépathiques transmises à son système sympathique par Hal (à l’aide de sa puce intégrée qui ne le démangeait pas), agitèrent les feuilles de sa pensée, il soupira de l’entendre lui annoncer qu’il venait le délivrer. Il soupira donc en réponse à son soupirant, qu’il ne voulait pas l’être. (Il ne voulait surtout pas être l’hêtre, tout saule qu’il était au milieu des chênes).



Aussi devant cette fermeture éclair (sa décision avait été prise (de courant à cette vitesse) en moins d’une seconde), Hal convînt-il de l’inutilité d’insister, et lui en fit-il part (même s’il ne part pas, se dit-il in petto (le frère de Gé (Petto)).



-Mais si tu pouvais, lui pensa par sa puce Saule, me débarrasser des zorglubs qui t’accompagnent dans ce commando, ainsi que de ceux qui me surveillent, je t’en serais reconnaissant…



-Ça va me faire plaisir, lui dépensa (il dépensait sa pensée en la lui transmettant) Hal. Ça va me donner l’occasion d’essayer les armes terriblement létales (tellement létales, que celui à qui tu en envoies une décharge, tu létales) dont j’ai équipé mes robots. Ensuite le vais pouvoir les envoyer pour aider à la délivraison de Soda…



-Je t’en suis fort gré, pansa (il voulait par cette pensée reconnaissante, bander la blessure qu’il avait faite à l’IA de ne pas l’avoir laissé le sauver) Saule. Et si tu veux bien, quand tu vas le retrouver, dis à Soda que je regrette de ne pas poursuivre ma route avec lui, mais que je ne regrette pas d’avoir fait tout ce bout de chemin en sa compagnie…



Saule n’en pensa pas plus, parce qu’il sentait que s’il poursuivait, la sève n’allait pas tarder à s’écouler le long de son tronc.



-En fait, reprit Hal, émue par l’émotion du saule (qui avait bien failli devenir un véritable saule pleureur), je pense que j’ai une solution pour que tu ne sois pas complètement séparé de ton ami, malgré la circulaire Dyson (à ne pas confondre avec la circulaire du Pneu Canadien). Laisse-moi quelques secondes que je trucide tous les méchants, et je te l’expose…



-Oui, explose-les avant de m’exposer, lui pensif (il était presque un if qui pense, après tout) Saule…

2 commentaires:

Guy Tronchet a dit...


Offrir un commentaire n'est pas ordinaire
Et sans chercher à y être trop terre à terre
Sur ce saule pleureur, j'ai versé quelques larmes
Et j'ai peur ici que cela ne vous désarme...



nicolas bouchard a dit...

Ce sera mon drame,
Que s'y perde votre âme !