vendredi 20 octobre 2017


Striptease automnal


Je m’effeuille de l’automne.

J’ai le vieillir qui résonne,

Des frondaisons que dégarnissent,

Le poids de mes cicatrices.














Sur mon sol, par les feuilles enseveli,

Je cherche des traces du temps qui fuit,

Mais il n’y a que des ramilles disséminées,

Pour faire terreau à l’imminente réalité.







Les premiers gels m’emprisonnent,

Dans mon âme qui grisonne.

La froidure fige mes racines,

Dans un oubli qui les assassine.





Les outardes quittent mes rivages,

Pour mon futur qui se désengage,

Bientôt il ne me restera plus,

Qu’à attendre la trop longue nuit…


2 commentaires:

luciole 83 a dit...

J'aime bcp ! mais le mille feuilles de nos vies, de nos os formeront le terreau d'une terre à chaque fois renouvelée : Rien ne se perd, tout se créé ! Ainsi parlent les paléontologues ! Alors nos vies, même cabossées, servent au moins à quelque chose de noble.... :-)
Amitiés

nicolas bouchard a dit...

Merci !