mardi 15 octobre 2024

 

Les barres parallèles…

Chapitre 13

De cafards cadavériques, et des armes à insecticide exponentielle.

 

Quand les navets traversèrent la place du marché, nouvellement approvisionnée en cadavres cafardeux, ils avaient la mine déconfite (il faut dire que l’odeur émanant n’était pas celle de la viande confite). Leur traversée du champ de bataille (qui était passé de champ de mines à champ déminé (les mines avaient exterminé, ensuite elles avaient été déterminées (non des terres minées, mais des terminés)) plein de corps laminés (celui qui l’a miné ce champ, il a fait exploser ses occupants)) se fit dans un silence sépulcral.

Les Spartakiens étaient abasourdis par l’ampleur du carnage qu’avaient provoqué leurs armes aliénées (de provenance alien) qu’ils avaient volé (vol qui leur avait permis de prendre leur envol) dans la prison alien (à liens dont il se défirent lors de leur défection du statut de prisonnier. (S’t’a-tu une belle évasion un peu !)) Ce qui dans ceci expliquait cela était que les armes de ces cafards sudistes (c’est bien connu : les cafards prolifèrent sous la chaleur du sud) était d’un fonctionnement abscons, (que s’absentent les cons) qui n’était pas évident pour qui était évadant.

Le calibrage desdits armements allait de la puissance maximum à l’impuissance minimum, contrairement à l’étalonnage habituel des armes létales (on l’étale par terre celui sur qui on tire). Ce qui fit en sorte que ne voulant qu’étourdir les blattes qui se trouvaient sur leur chemin, ils les trépassèrent, faisant d’eux des ex vivants (les vivants du passé sont les morts du présent). Mais le tir déjà dévastateur qu’ils avaient tiré (le tir tiré n'est pas retiré, même s’il a tout d’un pléonasme étiré) avait entraîné une conséquence bien pire que la précédente. Non seulement ils avaient fait place nette sur la place du marché, mais il y avait eu des effets placés nettement hors du marché : tous les cafards de la planète avaient été exterminés quand le rayon insecticide s’était répandu.

Ce qui dans cela expliquait ceci était que l’arme possédait un mécanisme de tir exponentiel : les victimes se multipliaient à l’infini, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus d’infinitude dans cet expansionnisme victimaire, et que l’infini se fisse infinitésimal.

Que les habitants de cette planète aient développé une arme capable d’éliminer toute vie cafardeuse était un mystère. Tout le monde se demandaient pourquoi ils avaient créé une arme aussi destructrice. (Tout le monde sauf les quelques centaines de milliards d’individus qui ne liront pas cette histoire (d’ailleurs, face au nombre astronomique d’êtres vivants sur la terre et dans l’univers qui ne liront pas mon histoire, je revendique le titre de l’auteur le plus moins lu de l’univers).

Quand les Spartakiens comprirent ceci, cela les stupéfia. C’était absurde. Qui étaient ces fous pour développer des armes de destruction massive ? Ils se dirent que ce n’étaient certainement pas des êtres humains qui fûtes (qui fûtes fussent, même s’ils le furent) assez suicidaires et insensés pour créer de tels instruments d’apocalypse appliqué. Les hommes étaient plus sages que cela, même s’il y en eut deux ou trois dans l’équipage pour suggérer de leur envoyer quelques bombes nucléaires quand ils seraient de retour dans le Spartacus, question d’annihiler toutes formes de vie sur la planète et s’assurer ainsi le silence d’éventuelles races sentientes qui eussent pu être témoins de ce génocide accidentel.



Mais heureusement, les humains originaires de la ville de Capharnüm qui étaient en grand nombre sur cette planète, et qui n’étaient cafardeux que de nom, les assurèrent qu’ils veilleraient au grain, et qu’ils se feraient une joie d’exterminer toutes races assez évoluées qui pourraient un jour dénoncer les uns aux autres.

Une fois ces considérations diplomatiques réglés, maintenant qu’ils avaient terminé la traversée de la nécropole (où le champ aux mortifications) aux destinées accomplies (on peut penser que les destinées sont accomplies quand vient le temps de la putréfaction), ils étaient libres de compléter leur mission.

Pour leur complète missionnaire, ils se rendirent dans le secteur de la ville où se trouvait les entrepôts. Comme il n’y avait plus de cafards vivants entreposés, ils purent en faire le tour afin de repérer tout ce qui pouvait leur servir. Par un heureux hasard (l’heureux hasard naît de la plume de son auteur) les cafards consommaient la même chose que les humains et possédaient un métabolisme semblable. Ils pouvaient donc puiser allégrement dans les réserves. Les réservistes étant tous morts, ils ne leur mirent pas d’embûche (il y avait déjà des termites dans bûche). Quand ils eurent fait le plein dans les entrepôts avides (à vide maintenant qu’ils étaient vidés), satisfait du succès de leur mission diplomatique, la navette gorgée de provisions, ils retournèrent au vaisseau mère (mais pas à mère, l’amertume n’étant pas une option) pour repartir vers de nouvelles aventures…