lundi 23 septembre 2024

 

Le temps qui trépasse…


 

L’effleure du temps,

Blesse les fleurs du présent,

S’amoncellent les nuages de demain,

Dans les aléas d’un avenir incertain.

 







L’hier qui s’oublie dans le présent,

Est un hiver qui s’étire au printemps.

Mais où sont les neiges d’antan [1] ?

Enfuies avec les rires des enfants…

 







L’horloge a perdu le sens de la durée,

Ses aiguilles la shootent d’intemporalité,

La discontinuité se répand dans ses veines :

La relativité s’y déploie sans plus de gêne…

 







Puis la minuterie tombe au point mort,

Le futur dépaysé se purge d’hellébore[2],

C’est qu’il a oublié de passer au présent,

Et maintenant, il n’en aura plus le temps !



[1] François Villon : « Balade des dames du temps jadis. »

[2] Dans l'Antiquité, on croyait les hellébores propres à guérir la folie et la mélancolieAinsi, dans la fable, le lièvre dit à la tortue qu’il lui faudrait purger avec quatre grains d’ellébore.