samedi 15 août 2020


Lettre du Bleuet au Bergeronnais...
  

Il est bien ton coin de pays...



Les bateaux de Bergeronnes,

Hurlent dans leurs cornes,

À la brume qui les environne,

Aux touristes qui s’en étonnent...









Ce sont des fantômes dans le brouillard,

Des silhouettes au hasard,

Qui effleuve Laurent le saint,

Et se perdent dans le lointain...













Sur le cap des bons désirs,

Les baleines sont mortes de rire,

Elles ont la blague salée,

À Bergeron-ville... la censure cétacé !







Les rorquals y sont du commun,

Ils fréquentent les autres et les uns,

On peut les voir dans les rues du village,

Les jours de pluie quand ils y nagent !








Les sentiers ont des morillons,

Et des ours quand vient la saison,

Mais faut pas déranger les ursidés...

Quand elles sont en train d’allaiter !









 
À la Bergeronnes des plages,

C’est l’imaginaire qui voyage,

La destination est le chemin,

Et la route y est sans fin !


samedi 8 août 2020


L’ourse était de mauvaise humeur.




L’ourse était de mauvaise humeur,

Ou elle n’aimait pas mon odeur,

Quand elle m’a vue sur son sentier,

Elle n’a pas vraiment apprécié...












Quand elle est venue m’enlacer,

Ce n’était pas pour me réconforter,

Elle avait le grognement éloquent,

Pas d’ambiguïté dans son susurrement !













Quand j’ai voulu avec elle dialoguer,

Je l’ai fait à grands coups de pied,

Elle m’a sans doute trouvé antipathique,

Car elle est partie sans finir son pique-nique ! 













Elle ne m’a laissé qu’une trace de dents,

Pour quand je conterai à mes petits-enfants,

Comme un jour papy s’est battu,

Avec une ourse... à mains nues !!!

Excusez-là !

mardi 4 août 2020


Un titre 34
La quête des uns et des autres d’une utopie bien loin d'ici.
Chapitre 7


Des protocoles protocolaires, et des feux d’artifices sans artifice


HALO (c’était le nom de l’IA qui était le clone de HAL, et qui était demeurée sur la planète (mais pas moins intelligente que son modèle de base qui était à la base de sa programmation mais pas à la base de la planète, demeuré qu’il était lui-même à bord du Spartacus)) avait finalement établi un protocole de sortie sécuritaire en milieu insécuritaire pour Soda et Menaud.

Pour respecter le protocole lors de leur sortie protocolaire, ils allaient devoir sortir de leur véhicule extravéhiculaire sans se faire voir des autochtones à l’air patibulaire, apparemment réfractaires à l’idée d’accueillir des délégués consulaires... 

Pour faire preuve de diplomatie, ils allaient devoir sortir de leur cagibi en catimini !

Ils avaient donc organisé une diversion pour divertir leurs hôtes désirables (ils désiraient les mieux connaître pour nouer des relations épistolaires (et pis scolaires s’ils avaient des enfants) avec eux) pendant leur sortie, eux qui leur seraient des autres indésirables tant qu’ils ne les auraient pas convaincus du contraire...

Et qu’ainsi les autres des uns deviennent les hôtes des autres.

La diversion de HALO, qui servit de divertissement diplomatique, fût un missile balistique lancé par-dessus la tête des indigènes (mais qui n’avaient pas le gène indu) et qui s’explosa dans un spectaculaire feu d’artifice (le missile avait la baliste d’artifices fumigènes) derrière les autochtones potentiellement plénipotentiaires. Les représentants ambassadoriaux putatifs qui tournèrent la tête pour connaître les motifs (sans être émotifs) de cette explosion, furent captivés par le spectacle de pyrotechnie bengalaise.

Profitant de la captivité au fumant artifice des émissaires Utopiques à venir, Menaud et Soda réalisèrent une sortie par la porte arrière de leur engin modulaire afin de les contourner. Une fois ce contournement dans les coulisses des négociations exécuté, ils se dissimulèrent dans les buissons...

Quand le spectacle pétardesque prit fin, les représentants présomptifs de l’Utopie retournèrent leurs regards vers l’avant. Tous ces détours et contours ayant été minutés à la seconde près par ALLO (c’était le surnom que ses amis donnaient à HALO) Soda et Menaud se retrouvèrent embuissonnés sécuritairement à l’arrière-plan de la délégation diplomatique hypothétique…

Ils étaient maintenant prêts à prendre contact avec les indigènes sans gêne de la planète (nul ne connaissait leur adn). Ils sortirent donc des buissons où ils s’étaient dissimulés. Soda mit en route son traducteur universel mis à jour par HALO depuis qu’ils étaient au milieu des Utopistes, et s’adressa habilement (il s’adressa avec adresse, il savait où il allait) aux membres de l’assemblée assemblé à la hâte pour accueillir les étranges venus d’ailleurs sur la planète...

-Nous sommes venus en paix, mais pas en épais... Nos intentions sont pacifiques et nous ne vous exterminerons pas si vous ne nous exterminez pas...

Ses interlocuteurs interloqués de l’entendre leur parler dans leur langue, s’approchèrent et firent cercle autour d’eux. Soda eût l’espoir que c’était dans le but de les intégrer au cercle de leurs amis, mais il eût l’espoir douteux quand ils entamèrent avec ferveur ce qui ressemblait à s’y méprendre à un chant de guerre...