Un titre 34
Le retour au temps perdu, dans
l'espace bien loin d'ici.
Vingt et unième épisode
Des retrouvailles des uns et des autres, aux expulsions des uns sans les
autres.
Le guerrier civil, (civil civilisé, mais pas civil en
civil) qui gardait la frontière du village, dédouana Georges et
Menaud avant de les y faire entrer : pour leur faire franchir la frontière
de sa cité, il n’avait pas besoin de leurs passeports mais de son passe-porte
(mais pas partout). Une fois qu’il s’en eût servi pour créer une ouverture sur
le monde (des Papous), il put les laisser franchir cette porte franche (une
vraie porte qui n’était pas construite en porte-à-faux) afin qu’ils puissent
rejoindre les leurs...
Il faut dire que pour rejoindre les leurs qui les
attendaient depuis tout à l’heure, ils avaient fait vite… ils étaient allés à
toute à l’heure !
Quand ils se furent retrouvés les uns et les autres,
leurs hôtes (les autres des uns qui étaient deux) leur racontèrent ce qui leur
était arrivé depuis le temps qu’ils ne s’étaient pas vu (ils passèrent en revue
ce qu’ils n’avaient pas vu). Mais ces racontars des hôtes autres aux uns deux,
ne furent que des raconte tôt, car il ne leur était rien arrivé depuis
l’explosion de la flotte, si ce n’était d’être passés de la salle de
réunion virtuel où ils étaient en réunion des concapitaines (titre des
capitaines de vaisseau dans la flotte Spagraviennes), au village Papou où ils
les attendaient (Georges et Menaud) pour faire une nouvelle réunion avec eux.
C’étaient les réunions qui les unissaient les uns aux
autres !
Georges et Menaud firent alors le récit de leurs
pérégrinations à leurs concapitaines unis (dans la réunion), qui furent
unanimement surpris (ils le furent à l’unisson, tellement qu’ils poussèrent un
cri d’étonnement uniforme) de ce qu’eux avaient vécu, qu’eux n’avaient pas vécu
dans le trou noir…
-Je me demande comment il se fait que nous soyons
passé directement de l’explosion à ici, tandis que vous avez erré si longtemps
dans les coins sombres du trou noir.
-Je pense, intervint alors Menaud, que c’est parce que
nous étions présents physiquement dans la salle de réunion au moment de
l’explosion qui a créé la singularité, alors que vous tous y étiez
virtuellement…
-Autrement dit, intervint un des concapitaines, comme
nous étions moins là lors de l’explosion qui nous a arraché de l’univers réel
pour nous projeter dans le trou noir, nous y sommes moins ici maintenant. Nous
sommes des projections projetées tandis que vous vous êtes des projets de
projections…
-Quelque chose comme cela…
-Est-ce une bonne chose alors, que nous soyons réunis
ici, nous les virtuels réels et vous les réels virtuels ?
-Il se pourrait en effet, répondit Menaud, que notre
réunion crée un déséquilibre spatio-temporel virtuel. Votre présence virtuel
absente de réel dans notre réelle présence virtuelle pourrait forcer le trou
noir à faire un choix de réalité virtuellement réelle.
Et comme il disant cela, cela se passa…
L’espace se mit à fluctuer, la réalité devint moins palpable. Georges et
Menaud se sentirent aspirés et transportés. Ils perdirent connaissance quelques
secondes. Quand ils revinrent à eux quelques heures plus tard (la relativité du
temps depuis Einstein, c’est pas de la tarte), ils étaient dans un vaisseau
spatial. Devant eux, sur l’écran, ils voyaient s’éloigner le trou noir.
-Le trou noir a choisi la virtualité à la réalité, et
ce faisant, nous en a expulsé capitaine Georges, s’exclama Menaud.
Mais avant que Georges n’ait eu le temps de lui
répondre, il fut interrompu par un être en forme d’arbre qui était assis dans
le siège de commandant du vaisseau...
-Je ne sais pas d’où vous sortez monsieur, mais si
vous êtes Georges le capitaine du Spartacus, vous tombez drôlement bien...
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