vendredi 21 septembre 2018



Un titre 34 

Le retour au temps perdu, dans l'espace bien loin d'ici. 

Septième épisode.


Des rencontres étonnantes, et des récupérations détonantes.





Soda et Georges furent de concert déconcertés de se rencontrer dans un centre d'achat extra-terrestre…



Ils se communiquèrent leur étonnement, qui de communautaire devint commun. Mais il ne fallut que peu de temps pour que cette communauté fût dissoute : sans anneau pour les lier, dans les ténèbres leurs étonnements les menaient, et s’ils ne voulaient pas finir en nazguls détonants, ils avaient intérêt à en éclaircir la cause (de leurs étonnements).



Ils en revinrent donc de la surprise de leur déconcertante rencontre inopinée, et se concertèrent afin de s’expliquer (et se comprendre ce faisant) ce qu’ils faisaient là l’un et l’autre et l’autre (Saule qui était là avec Soda). Ce dernier-là profita de cette présence pour le présenter à Georges (Saule). Et ce dernier (deux fois maintenant) demanda au premier dernier de la flotte d’invasion (la hiérarchie spagravienne est parfois difficile à suivre) ce qu’il avait fait des esclaves révoltés qui avaient survécu à la révolte…



-Je les aie redonnés aux Abécédaires pour qu’ils leur fassent terminer leur contrat d’esclavagisme, lui répondit le premier parmi les derniers, et j’en ai profité pour racheter ma liberté en leur refilant vingt Gros Porcs qui avaient survécu à l'attaque du palais.



-Et qu'est-ce que les Abécédaires ont fait des uns et des autres ?



-Ils ont crucifié les esclaves révoltés à titre d'exemples. Quant aux Gros Porcs, ils les ont écorchés afin de récupérer leurs peaux, ce qui leur a donné les peaux de vingt pour acheter ma liberté.



-Zut alors, je suis triste d’apprendre que mes frères d'arme ont été crucifiés !, répliqua Saule d'un air chagrin. J’en aie la larme à la branche...



-Cela fait de toi un saule pleureur bien triste, intervint Soda en lui mettant une main compatissante sur le tronc. Console-toi en te disant que si nous ne les avions pas honteusement abandonnés, les Abécédaires nous auraient repris, et ils t’auraient alors mis en planches pour que ton bois serve à faire les croix.



-C'est vrai, se consola Saule, et alors, plutôt que d'avoir le poids de leur mort sur ma conscience, je l'aurais eu sur mon corps...



-Laissons les morts reposer en souffrance et revenons à nos affaires, les interrompit Georges. Je peux racheter votre liberté aux Abécédaires, j’ai encore plusieurs Gros Porcs en réserve à échanger contre. Puis, je vais avoir une mission à vous confier. Avec un commando des forces spéciales Spagraviennes vous allez récupérer le vaisseau de Saule, et ensuite...



Il leur dit alors ce qu’il attendait d’eux (les deux font la paire), et ils se séparèrent pour aller chacun de leur côté, côte à côte pour les deux ex-esclaves révolutionnés, et de l’autre côté pour l’ex-esclave gradué.



Quand ils furent revenus à leur chambre avec vue, Soda se posta à la fenêtre (même s’il n’était pas timbré) pour observer le commando spagravien qu'il ne voyait pas : les forts spéciaux (les membres du commando des forces spéciales) étaient en effet équipés d’armure de combat avec l'option de camouflage camouflé dedans. Ils pouvaient ainsi se dissimuler aux regards de ceux qu'ils se préparaient à attaquer, en toute invisibilité… 




Pendant ce temps d’observation aveugle, Saule se reposait dans la salle de bain, seule pièce assez grande pour qu’il puisse s’étendre de tout son long par terre : la pénurie d’eau de la planète faisait en sorte que la salle d’eau qui était sèche, était dépourvue de tout ce qu’il y a dans une salle de bain d’ordinaire. Elle n’était pas dépourvue (ni des contre-vues) cependant d’espace, ce qui en faisait la seule pièce où Saule pouvait s’y abattre, afin de s’étendre de tout son long.



-SAULE, s’écria soudainement Soda de sa fenêtre, ils viennent de rentrer dans l’entrepôt ! Il va falloir qu'on y aille...



-Eh ! Bien, reprit Saule, allons à la récupération de mon vaisseau…



-De ce pas, lui répondit Soda…



Soda et Saule allèrent donc de ce pas et des autres qui le suivirent, rejoindre le commando qu’ils ne voyaient pas, mais dont ils voyaient les effets par les deux gardes qu'ils ne voyaient plus, désintégrés qu'ils avaient été devant l'entrepôt par le commando aveuglant.



Ce sont les choses que nous ne regardons pas, qui finissent par nous aveugler…



Bien sûr, je pourrais vous raconter dans les détails leur progression dans les couloirs de l'entrepôt, les féroces batailles que livra le commando pour leur libérer le chemin, mais je me contenterai seulement de dire qu'ils finirent par y arriver au bout du compte (mais pas au bout du conte), et qu’ils purent récupérer le vaisseau pendant que les forts spécialisés tuaient tout le monde.



Ce qui fit en sorte qu’ils se retrouvèrent (sans s’être perdus au préalable) sur la passerelle du vaisseau de Saule, en plein espace. Saule contacta alors Georges…



-Bien, répondit Georges à l'appel des étoiles de Saule, maintenant que vous avez pris le contrôle du vaisseau, vous allez pouvoir passer à la deuxième phase du plan. Essayez de ne pas vous planter !



-Ce serait le comble pour un arbre de se planter, lui répliqua facétieusement (non mais sans blague, il y avait un sacré bout de temps que je voulais la faire celle-là) Saule.



-Trêve de plaisanteries, déplaisanta Georges. Vous pouvez, maintenant que vous êtes libérés de l'espace des Verrats, faire ce que vous avez à faire ensuite...



Et sur ce, il coupa la communication, confiant que Saule and Soda saurait remplir la mission qu'il leur avait confié. Au moment même de cette coupe radio (bien plus élégante que la coupe afro), le commandant des Ford spécialisées qui les avait accompagnés dans leur vaisseau, fit son apparition sur la passerelle.



-Commandant du commando au rapport, dit-il en les saluant à la manière Spagravienne. (C'est à dire en faisant un high five !)



-Vos hommes sont-ils tous installés dans les caissons de cryogénie, lui demanda alors Saule en le saluant d’un high twenty five (il avait plus de branchettes que l’autre de doigts).




-Oui, et ils sont tous en gelée à l'heure qu'il est. Je vais moi-même m'y hiberner après ce rapport que je viens vous éructer... 



-Alors, que nous rotez-vous ?



-Que mes hommes et moi allons être prêts quand ce sera le temps de nous décongeler pour que nous puissions remplir notre mission.



-Parfait alors, lui répondit Soda. Le voyage devrait durer un mois, nous vous réveillerons deux jours avant d'arriver sur la planète, pour que vous puissiez vous réveiller comme il faut en vue de votre mission de libération. Tout étant en ordre, vous pouvez retourner auprès de vos hommes hibernants.



Le soldat les quitta donc pour aller se les geler à son tour. Une fois qu'il fût parti, Soda se tourna vers Saule…



-Et nous, est-ce que nous allons nous refroidir pendant la durée du trajet vers là où nous allons ?



-Oui, aussitôt que j'aurais fini de programmer notre destination dans l'ordinaire (il n'y avait pas d'ordinateurs dans les vaisseaux Arboricoles, mais des ordinaires, qui étaient des machines qui exécutaient les opérations ordinaires des vols spatiaux).



Il finit et ils allèrent d'installer dans leurs caissons, afin de dormir pendant le reste du voyage vers...

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