Les années que nous avons fait vieillir ensemble.
Dans des fûts sans chaîne, exemptes des convenances,
Elles ont pris les arômes de nos jours et de nos
semaines,
Le goût boisé du temps qui passe, et que le ferment
ramène…
Il n’y a de grands crus que ceux que nous croyons,
Qui murissent de notre quotidien, au fil des saisons,
Dans leurs barils ils s’aromatisent de nos passions,
Se parfument en harmonie, de nos odeurs d’irraison.
Elles furent embarriquées, abritées de l’air du temps,
Ces années que nous ne voulions voir s’oxyder
indument.
Nous les avions voulus unique ces moments d’éternité,
Ces fruits de la vigne, cueillies à des instants
partagés...
Le vin du temps qui passe apaise nos cœurs fatigués,
Il enivre notre amour, qui ne s’est jamais épuisé.
Et lorsque paraîtra le dernier moment du jour,
Il nous endormira enlacés, dans un rêve sans retour…
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