vendredi 24 août 2018


Un titre 34 

Le retour au temps perdu, dans l'espace bien loin d'ici. 

Cinquième épisode.

Des conspirations révoltantes, et des chambres avec vue sur l’entrepôt.



Planète Verrat (Qu’on verra tout du long de cet épisode)



Quand le soir fut venu (sans que la bise ne le sût se dit la cigale, sinon c’eût été elle qui le fut (venu)) Soda se rendit à sa réunion secrète avec les esclaves rebelles.  Cette conspiration d’inspiration révoltante devait se tenir dans un lieu tellement secret, que même les conjurés survoltés ne savaient pas où elle aurait lieu. Ce qui était parfait pour sécréter du secret quant au lieu d’une réunion, mais moins parfait pour sécréter un itinéraire secret pour s’y rendre.  



Mais malgré les trop secrets itinéraires secrétés sans craies (on n’écrit pas des secrets à la craie sur un tableau) pour atteindre le lieu de réunification voltairien (ils s’unirent parce qu’ils ne croyaient plus aux valeurs de cette société d’esclavagiste, adeptes de Voltaire, ils se révoltèrent), ils parvinrent à s’y réunir pour y conspirer tout à fait secrètement. Puis quand ils eurent suffisamment conspiré dans leur lieu secret de parvenus, ils passèrent à ce qui suit d’ordinaire la conspiration : l’action. Action qui consistait à attaquer le palais porcin afin de s’emparer du Gros Porc en chef, et l’obliger à leur rendre leur liberté, ou à finir sur la broche...



Ils lui donneraient le choix entre être un porc consentant… ou un porc suintant !



Le plan qu’ils avaient conspiré pour faire couiner le dirigeant de la planète… était de faire n’importe quoi ! S’ils avaient planifié leur action de cette manière sans manière (pour un résultat brut, agissez d’une manière impolie), c’était qu’un habitant de planète Contrecourant les en avait convaincu, en faisant valoir (bien qu’il ne se considérât pas lui-même comme un faire-valoir) que les plans finissent toujours par partir en quenouille (particulièrement ceux qu’on étang) et finissent par devenir n’importe quoi dans le feu de l’action. Il suggéra donc que l’on commence par le n’importe quoi plutôt que de finir avec, afin qu’à la fin, il en résulte une action planifiée qui ne prenne pas feu…



Et effectivement cette action déplanifiée par la raison des contraires, eût pour résultat qu’il passa un Nimportequoi dans les cieux porcins. Le Nimportequoi en question était le vaisseau amiral des Spagraves. Il attaqua le palais au moment même où un groupe du groupe de révoltés bondissait (on les appela par la suite les révoltés du bondit) sur les marches du palais (mais pas beau non plus) pour y donner l’assaut (mais y vendre chèrement leurs peaux). Malheureusement pour les révoltés bondissants, le tir du Nimportequoi les explosa en plein bond d’assaut.



Heureusement pour eux, (et pour la suite de cette histoire) Saule et Soda ne faisaient pas partie des révoltés sauteurs, sautés par les bombes des spagraves. Ils se retrouvèrent néanmoins ensevelis sous les décombres, leur plan de rébellion en ruine avec eux.



-Bon ben, dit Saule en se secouant des débris, cette attaque inopportune pour les Gros Porcs, nous sera quant à nous tout à fait opportune. Profitons-en pour nous esquiver discrètement, et aller récupérer mon vaisseau spatial afin de nous enfuir de cette planète.



-Et... Comment on va faire pour récupérer ton vaisseau ?, lui demanda Soda.



Saule le lui dit…



-Si je comprends bien ce que j'ai entendu au travers de tes branches, répondit Soda quand il lui fut dit, pour fuir la planète, tout ce que nous avons à faire est de nous débarrasser de deux cent quarante-deux gardes armés jusqu'aux dents qui gardent ton appareil dans un entrepôt sous terre (un entrepôt dentaire), et ensuite à déjouer les formidables défenses orbitales de la planète qui ne laissent personne la quitter sans autorisation cochonne. C’est bien cela ?



-Oui.



-Ok d’abord, allons-y.



Ils se levèrent donc pour aller à la rencontre de leur destin, qu'ils ne rencontreraient que s’il l’était (leur destin). La destination de leur destin (le destin nous destine un chemin) était celle de l'entrepôt où étaient remisés les vaisseaux spatiaux (et les vaisseaux spacieux aussi) confisqués par les autorités de la planète. Mais quand ils y furent, ils virent qu’ils ne pouvaient agir sans information. Ils décidèrent de se trouver un point d'observation. Ils en trouvèrent un de l’autre côté de la rue, où un hôtel offrait justement des chambres avec vue sur l’entrepôt.




Ils s’y installèrent, et trois jours durant ils observèrent les allées et venues, les réallées et les revenus (nets d’impôts), notant tout ce que faisaient les gardes, qui gardaient et regardaient (quand ils revenaient d’une pause) l’entrepôt où était remisé le vaisseau de Saule. Puis quand cela fût fait, ils se regardèrent (cela leur fit du bien de regarder autre chose que l’entrepôt) et s’entendirent en le disant (ils s’entendirent quand ils parlèrent, et s’entendirent sur les propos qu’ils tinrent) qu’il était temps de tirer un plan (et non un joint, parce qu’en tant que végétal, Saule aurait considéré le fait de consommer une plante comme étant du cannibalisme) qui leur permettrait de voler le vaisseau de Saule, pour ensuite s’envoler avec ledit objet du délit.



Mais les plans qu’ils tirèrent n’eurent comme seul résultat que d’étirer la chevelure de Soda.



-On ferait peut-être mieux de faire un plan moins tiré par mes cheveux, parce que je commence à avoir mal à la tête, et cela me rend fou.



-Alors, il nous faudrait un plan un peu moins fou pour surprendre les gardes, un plan sans garde-fou autrement dit, autrement dit Saule.

        

-Et j'ai peut-être une idée...

        

Soda exposa donc son idée à Saule, qui en fut un saule pleureur de joie quand Soda termina son exposition.

        

-Il va nous falloir de l'équipement pour cette équipée, dit Soda.

        

Ils décidèrent donc d'aller de ce pas (et de l'autre pas également, mais pas pas à pas, parce qu'ils prirent un taxi après les premiers pas) au centre d'achat qui se trouvait au centre-ville, afin de s'y procurer ce dont ils avaient besoin. Mais ce qu'ils ne savaient pas, c'était que le centre d'achat leur réservait une surprise tout à fait surprenante...

mercredi 15 août 2018

Croque-vie de juillet 2018,
Ovens Park, Nouvelle-Écosse



Lorsque certaines vagues sont certaines de se fracasser sur les roches au bout de leur horizon, elles viennent s'y éclater sans vagues murmures au bout de leur route, assourdissantes  pour ceux qui les observent, incertains derrières leur parapet... 

D'autres écoutent des rumeurs océanes moins violents, là où s'échouent les masses mouvementés de la mer, sur ce sable au sein duquel dorment les coquillages fossilisés d'hier, amarrés à la plage par d'anciennes marées.



Et quand la vastitude océaniques apaise nos vagues incertitudes, notre regard s'y perd, emportant notre âme vers un horizon lointain de quiétude et de sérénité, si proche pourtant à cet instant.



vendredi 10 août 2018


L’art de vivre en canne...




Ils s’enferment dans des prisons libertaires,
Ces prophètes de l’esprit communautaire,
Ils anarchisent leur liberté libertine,
À la recherche d’une vérité clandestine…






Ils se cuisinent des plats sans gluten,
Aux saveurs de relations mondaines.
Leurs régimes macro-bio-paléolithique,
Les nourrissent de calories dialectiques.




















Ils s’élèvent d’enfants promotionnels,
Qu’ils élèvent sur leurs autels,
La carrière commence à la maternelle,
Quand le sacrifice est générationnel…








Ils nostalgisent leur présent dépassé
En une contrefaçon de mauvaise qualité,
Quand ils roulent à moto leur soixantaine…
À soixante à l’heure en file indienne !







Ils consomment l’art de vivre en canne
Des philosophes de shows de boucane,
Il n’y a pas de questions existentielles,
Sur les plages des tout-inclus spirituels !




mardi 7 août 2018


Un titre 34 

Le retour au temps perdu, dans l'espace bien loin d'ici. 

Quatrième épisode.

Des imposés sans revenus, et des guerres imprévues.





Planète des Spagraves, système Diyarienlà...



Georges, quant à lui, s’était retrouvé sur la planète des Spagraves, où les Abcdaires avaient imposé son esclavagisme au général Gemenfou. Mais heureusement pour lui, le général spagraviens n’était pas très exigeant envers ses esclaves imposés. (Tellement, que s’il surgissait au milieu d’un groupe d’imposés serviles, ces derniers (parmi les derniers) se disaient : s’pa grave s’ y vient !) D’ailleurs (et d’ici également), le général avait le plus bas taux d’imposition pour ceux qui lui revenaient. Et comme c’était le cas avec Georges (qui avait une figure qui lui revenait), il n’abusa pas de son impôt sur le revenu qu’il était (Georges).



Il faut dire (et s’il le fallait, cela fût) que Gemenfou, tout général qu’il était, n’était pas abuseur de quoi que ce fût (en chaîne, enchaînais-je), et surtout pas de l’autorité et de la discipline. En cela, il était un produit typique du système social-relaxant spagravien : une société où la responsabilité individuelle décroissait à mesure que l’on avançait dans la hiérarchie. Plus les individus grimpaient les échelons, moins ils se préoccupaient des conséquences de leurs actes.



Rien à voir avec nos fonctions publiques, bien entendu…



En fait, comme l’irresponsabilité était le facteur ascensionnel, le système assurait de la pérennité des institutions : l’incompétence étant recherché aux plus hauts niveaux, les décideurs n’était jamais limogé quand les choses tournaient mal. Le système était complètement inefficace, mais d’une redoutable stabilité…



Rien à voir avec nos fonctions publiques, bien entendu !





On appelait ce système, le manque de principe de Peter (Peter étant Pierre en français, il était sous-entendu que ses principes n’en avaient pas la solidité (de la pierre)).



Le général mou du principe donc, regardait Georges de ses trois yeux (ce représentant typique du système avait le regard triptyque), en se demandant s’il allait décider de plonger son peuple dans une guerre aussi meurtrière qu’inutile. Décision dont il devait faire part (et pas par un faire-part) au Premier Irresponsable du gouvernement, le jour même. Mais comme ce fût son indécision qui fit jour ce même jour, il ne fit pas part à l’Irresponsable  en chef. Ce dernier (parmi les premiers) ne recevant pas ce laissez-faire-part, en déduisit que le général était allé faire sa part à son QG, qui se trouvait être également la taverne du coin.





Il alla l’y trouver, et l’y trouva.



-Bien le bonjour monsieur le président, lui dit poliment le trouvé (irresponsable, mais bien élevé).

        

-Bonjour général, je voulais justement vous voir, et voilà que je vous vois.

        

-J'apprécie votre vouvoiement, je vous l'avoue, il est une marque de votre dévouement. Mais de quoi voulez-vous donc m’entretenir ?

        

-C'est à propos de savoir si nous allons plonger la planète dans une guerre de conquête inutile et épouvantable, qui risque de détruire notre civilisation...

        

-Et bien, je ne sais pas trop. Je pense que je vais demander son avis à mon esclave...

        

Le général se tourna vers Georges pour lui demander avis (même s’il n’était pas esclave à vie).

        

C'est à ce moment-là que le traducteur de Georges eût une défaillance (faisant de lui un nouveau membre du club des mal cités (à ne pas confondre avec les mâles cités)), et plutôt que, aller faire une autre guerre, il mal traduisit, aller prendre une autre bière ! (Mais comme ceux qui font la guerre se retrouvent le plus souvent dans des bières…)

        

-Bien sûr, répondit le Georges malentendant de traduction.

        

-Je pense que le sort en est jeté, en conclut le général. Finissons nos consommations et allons faire la guerre aux Verratins...  

        



Le général, après qu’ils furent revenus au quartier-lui-même (ou quartier-général), demanda à Georges s’il avait une expérience en guerre interplanétaire. Celui-ci lui confirmant ne pas en avoir, Gemenfou fit de lui son principal conseiller, le nommant irresponsable des forces armées spagraviennes.

        

Cette situation pour le moins étrange où un esclave les dirigeait, ne dérangeait absolument pas les subalternes du général. Tout au contraire, ils étaient étonnés et ravis du nombre de décisions judicieuses que prenait le général Gemenfou depuis qu’il n’en prenait plus. Il faut dire à propos de cela, que plus on baissait dans la hiérarchie, moins il y avait d’incompétence et d’irresponsabilité (rien à voir avec nos fonctions publiques, bien entendu).



Et c’est ainsi, que Georges partit à la conquête de la planète Verrat…