samedi 17 février 2018


Un titre 34 

Les déambulations des uns et des autres, dans l'espace bien loin d'ici. 

Chapitre 18

 Des dilemmes shakespeariens et des colliers aux cous.



Devant l’invitation des joyeux festivaliers du vaisseau de guerre (naguère une lune que l’on avait ainsi transformée, et qui n’avait plus guère de la lune que le souvenir de Sélénites dans ses cratères) à les accompagner jusque sur la planète Carnaval, qui était le siège d’un perpétuel carnaval galactique, les Spartakiens n’avait que peu d’alternatives.



La nature des invitants impliquait la nature du dilemme…



S’il voulait en faire une sans casser les œufs, les Sparatakiens n’avaient d’autres choix que celui d’omelette : être ou ne pas être !



Ou bien ils se soumettaient et choisissaient l’être existentiel, ou bien ils refusaient et la lune guerrière les désintégraient, les plongeant alors dans le non-être existentiel, où ils erreraient pour l’éternité au milieu des cauchemars de ceux qui trépassent (certains trépassent quand le train passe sur eux) dans le péché…



Ils auraient été dissous sans avoir été absous !



Il y a quelque chose de pourri au royaume du Danemark (ce que Shakespeare donne, marque) tout autant que dans mes références culturelles !



Ils allèrent donc sous escorte lunatique vers la planète au quart naval (les continents occupant les trois quarts de sa surface). Quand ils atterrirent, ce fût dans un spatioport de festive apparence sis (si, si) dans la ville principale de la planète, où des représentants du gouvernement carnavaleux les accueillirent avec des guirlandes de fleurs, qu’ils leur ordonnèrent de passer autour de leurs cous.




Et quand ils les eurent autour du cou, ils comprirent que les guirlandes étaient des licous !



C’étaient des colliers truffés de senseurs, qui permettaient aux sensés de de suivre leurs porteurs, et de savoir à tous moments s’ils s’amusaient et se distrayaient : sur la planète Carnaval, les invités avaient l’obligation de s’amuser et d’avoir du plaisir, sinon on leur envoyait des décharges d’énergie atrocement douloureuses, question (à laquelle ils avaient intérêt à trouver des réponses) de leur rappeler la chance qu’ils avaient de participer au carnaval galactique permanent de la planète.



S’il en était ainsi de cela, c’était parce que les caranavaliens, qui étaient de tristes sires, avaient besoin d’un afflux massif et constant d’ondes de bonheur pour survivre. Ondes qui leur étaient procurés par les signaux envoyés par les licous autour des cous (je n’ai pas pu m’empêcher de la refaire, d’autant qu’au deuxième coup, on est en droit de dire que c’est un coucou) des touristes qui participaient à leur carnaval.



Pour ne pas sombrer dans la dépression totale donc, et se suicider massivement, ils se nourrissaient du bonheur des autres… un véritable bonheur d’occasion ! (Pour les références culturelles, ça ne s’améliore vraiment pas.) S’ils se trépassaient eux-même, cela aurait des conséquences fâcheuses pour ce coin de l’univers : comme ils avaient les tendances suicidaires collectives, les Carnavaliens avaient déposé une méga-bombe à novæ dans leur soleil, qui en explosant le transformerait en novæ de type 18, explosion qui serait suffisamment puissante pour annihiler toutes formes de vie dans un rayon de plus ou moins dix années lumières autour de sa nouveauté (état d’une novæ). D’où la grande popularité du carnaval dans le secteur…



C’est ainsi qu’une fois enguirlandés, les Spartakiens s’allèrent pour partager leur joie avec les tristes Carnavaliens… 

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