Un titre 34
Les déambulations des uns et des
autres, dans l'espace bien loin d'ici.
Chapitre 18
Des dilemmes shakespeariens et des
colliers aux cous.
Devant l’invitation des joyeux
festivaliers du vaisseau de guerre (naguère une lune que l’on avait ainsi
transformée, et qui n’avait plus guère de la lune que le souvenir de Sélénites
dans ses cratères) à les accompagner jusque sur la planète Carnaval, qui était
le siège d’un perpétuel carnaval galactique, les Spartakiens n’avait que peu
d’alternatives.
La nature des invitants impliquait la
nature du dilemme…
S’il voulait en faire une sans casser
les œufs, les Sparatakiens n’avaient d’autres choix que celui d’omelette :
être ou ne pas être !
Ou bien ils se soumettaient et
choisissaient l’être existentiel, ou bien ils refusaient et la lune guerrière
les désintégraient, les plongeant alors dans le non-être existentiel, où ils
erreraient pour l’éternité au milieu des cauchemars de ceux qui trépassent
(certains trépassent quand le train passe sur eux) dans le péché…
Ils auraient été dissous sans avoir
été absous !
Il y a quelque chose de pourri au
royaume du Danemark (ce que Shakespeare donne, marque) tout autant que dans mes
références culturelles !
Ils allèrent donc sous escorte
lunatique vers la planète au quart naval (les continents occupant les trois
quarts de sa surface). Quand ils atterrirent, ce fût dans un spatioport de
festive apparence sis (si, si) dans la ville principale de la planète, où des
représentants du gouvernement carnavaleux les accueillirent avec des guirlandes
de fleurs, qu’ils leur ordonnèrent de passer autour de leurs cous.
Et quand ils les eurent autour du
cou, ils comprirent que les guirlandes étaient des licous !
C’étaient des colliers truffés de
senseurs, qui permettaient aux sensés de de suivre leurs porteurs, et de savoir
à tous moments s’ils s’amusaient et se distrayaient : sur la planète
Carnaval, les invités avaient l’obligation de s’amuser et d’avoir du plaisir,
sinon on leur envoyait des décharges d’énergie atrocement douloureuses,
question (à laquelle ils avaient intérêt à trouver des réponses) de leur
rappeler la chance qu’ils avaient de participer au carnaval galactique
permanent de la planète.
S’il en était ainsi de cela, c’était
parce que les caranavaliens, qui étaient de tristes sires, avaient besoin d’un
afflux massif et constant d’ondes de bonheur pour survivre. Ondes qui leur
étaient procurés par les signaux envoyés par les licous autour des cous (je
n’ai pas pu m’empêcher de la refaire, d’autant qu’au deuxième coup, on est en
droit de dire que c’est un coucou) des touristes qui participaient à leur
carnaval.
Pour ne pas sombrer dans la
dépression totale donc, et se suicider massivement, ils se nourrissaient du
bonheur des autres… un véritable bonheur d’occasion ! (Pour les références
culturelles, ça ne s’améliore vraiment pas.) S’ils se trépassaient eux-même,
cela aurait des conséquences fâcheuses pour ce coin de l’univers : comme
ils avaient les tendances suicidaires collectives, les Carnavaliens avaient
déposé une méga-bombe à novæ dans leur soleil, qui en explosant le
transformerait en novæ de type 18, explosion qui serait suffisamment puissante
pour annihiler toutes formes de vie dans un rayon de plus ou moins dix années
lumières autour de sa nouveauté (état d’une novæ). D’où la grande popularité du
carnaval dans le secteur…
C’est ainsi qu’une fois enguirlandés,
les Spartakiens s’allèrent pour partager leur joie avec les tristes
Carnavaliens…
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