Un titre 34
Les déambulations des uns et des
autres, dans l'espace bien loin d'ici.
Chapitre 17
Des habitats et des carnavals.
Les spartakiens partirent pour un
ailleurs, ailleurs que le là qu’il quittait par ce partir.
Comme ils avaient toujours comme
projet de sortir de la galaxie afin d’en faire le tour pour revenir à leur
point de départ, la Terre, ils prirent à gauche. Comme back (c’est le deuxième
comme dans le même paragraphe) ce retour au bercail risquait de durer plusieurs
milliers d’années, ils avaient le temps de le prendre avant de s’y rendre, et
comme tri, personne à bord ne vivrait assez longtemps pour se rendre au bout
dudit (on emploie dudit pour ne pas redire le déjà dit), ils avaient décidé de
revoir leurs priorités.
Et donc, devant ce temps qui ne
finirait pas de passer avant qu’ils retrouvent leur foyer, ils décidèrent de
transformer le Spartacus en dudit (foyer, que le dudit nous dit qu’on l’a déjà
dit).
Ils n’auraient plus d’autres
destinations que celle qu’ils avaient atteinte.
Pour se faire ce nouveau foyer
impermanent, ils capturèrent quelques astéroïdes qu’ils mâchouillèrent
méthodiquement afin d’en extraire les matières premières nécessaires pour
transformer et agrandir le Spartacus. Une fois le fruit de leurs mâchouillées
obtenues, ils s’en servirent pour construire une annexe au vaisseau.
C’était une sorte de biotope sous
bulle (ils l’avaient en effet recouvert d’un dôme transparent qui permettait de
voir les étoiles) : un habitat qui avait deux kilomètres de long par un de
large.
Outre l’agglomération principale qui
occupait le centre de ce lieu de vie, (une centaine de maison en plus des
bâtiments administratifs et communautaires indispensables) il y avait un grand
lac, et une forêt qui en faisait le tour.
C’était d’un bucolique tout à fait
propre à séduire l’équipage, qui le fut. Tout le monde y déménagea donc,
heureux de vivre dans de nouvelles pénates si champêtres. Désormais, on ne reviendrait
plus dans la partie vaisselle (adjectif féminin de vaisseau) que pour les
opérations indispensables à la conduite dudit (qu’il dit). Et c’était
effectivement une conduite à tenir qui avait rassemblé le comité de
commandement décisionnel récemment élu.
-Bon on fait quoi avec ça ? demanda
Soda.
Le ça dont il ne savait pas quoi
faire, était un message que Hal venait de recevoir en provenance du prochain système
solaire qu’il traverserait (s’il gardait le même cap), message qui les invitait
à venir sur la sixième planète dudit (encore des on dits), afin de participer
au premier carnaval inter-galactique. On les invitait à venir y passer la fin
de semaine pour un prix modeste, en compagnie des huit mille neuf cent trente-deux
races qui étaient venus de partout dans la galaxie, afin de profiter de cette
occasion formidable de fraterniser entre extra-toutessortesdemonde. Le message était des plus conviviales, jusqu’au
post-scriptum, qui ne l’était pas beaucoup : il disait que s’ils n’acceptaient
pas cette gentille invitation, les responsables du carnaval serait dans l’obligation
de les désintégrer totalement, à l’aide du gros vaisseau qui devait les accompagner
pour se rendre à ces lieux de saines réjouissances.
-Bah, vu la grosseur de l’accompagnateur,
répondit Georges à Soda, (le dudit (le dit qui médit) venait d’apparaître dans
l’espace à côté des dudits (qui à force d’être dit rebondit)), on n’a pas
vraiment le choix. Ce truc a la taille de la lune, et si ses canons sont aussi
gros que ses biscotos…
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