Un titre 34
Les déambulations des uns et des autres, dans l'espace bien loin d'ici.
Les déambulations des uns et des autres, dans l'espace bien loin d'ici.
Chapitre 10
Des lendemains de veille, et des
veilles sans lendemains !
Quand il émergea de sa cuve de
vin, Soda se retrouva par le fait avéré (mais pas à Véro qui ne dit pas
toujours la vérité) en phase inactive de décuite (une décuite est une cuite
insuffisante pour tuer le cuité, contrairement à la cuite, où il est
cuit) : en ce lendemain d’éveil, Soda ne se sentait pas très pétillant. Il
avait l’impression (imprimée dans son cerveau) qu’il allait mourir sous peu. Il
aspirait à des cachets d’aspirines (quant à moi je n’aspire qu’à un cachet
d’auteur) et de l’eau versifié (dans un beau vers) afin de calmer la douleur
dans sa gorge, qui était pour l’heure la proie d’une aridité saharienne.
Mais même s’il avait envie d’eau
dans son état de demain de la veille, ce n’était pas d’eau de vie dont il avait
envie !
Et en même temps que Soda qui
s’éveillait du lendemain pour oublier hier, ses compagnons d’armes désarmés
(par les Zorglubs quand ils avaient abordé leur vaisseau) se remettaient eux
aussi de la veille, en ce futur sans lendemain, qu’ils avaient oublié en grande
partie. Quant aux Zorglubs, ils étaient dans un état comateux post-éthylique
qui ne s’était pas encore transformé en lendemain d’hier, leur inexpérience en
ivresse les ayant plongés d’un un cran supplémentaire dans l’éthylisme avinée.
Ils ne s’éveilleraient donc pas
avant un bon moment.
Cet écart entre les comas des uns
et des autres, était une opportunité dont Saule se saisit pour saisir Soda,
Georges et Menaud du nouveau plan a (qui n’était autre que l’évolution du b
venu en relève au a initial (évolution qui en laissera plus d’un baba)) qu’il
avait fait germer dans le chapitre précédent, et qui était maintenant en pleine
floraison (sa germination en faisait d’ailleurs un plan germain, cousin de son
prédécesseur).
Ils partagèrent donc les fleurs du
mâle. (Ce sont les fleurs du plan de Saule, et un saule c’est masculin, non ?)
Quand ce fut fait (et pas ce que le fût fit quand ils le vidèrent jusqu’à la
dernière goutte), chacun avait mémorisé son rôle dans la suite des événements,
à laquelle suite ils furent prêts à faire face, quand les zorglubs refirent
surface.
Ce face à surface serait
déterminant…
Quand les vilains pas beaux eurent
repris leurs esprits, ils convinrent que l’arme secrète que secrétait Saule de
sa sève, était tout à fait propice à leur permettre de conquérir le reste de
l’univers. Ils se disaient qu’ils n’avaient qu’à en produire quelques milliards
de litre, puis à les répandre chez leurs ennemis, qui quand ils allaient être
fin saouls (à ne pas confondre avec un saint fou), ils n’auraient plus qu’à les
envahir et à en faire leurs esclaves dociles…
Bien entendu, mais sans qu’ils ne
puissent l’entendre, Soda et compagnie se gardèrent de leur dire que toutes les
races de l’univers connaissaient déjà la sève alcoolisée sous une forme ou une
autre, et donc pour ce qui était de leurs plans de conquêtes par cuites, les
carottes étaient cuites.
Donc en échange de la collaboration
de Saule and Soda à leurs plans de conquête, les Zorglubs acceptèrent de ne pas
attaquer le Spartacus pour le moment, et pour prouver que le moment ne serait
pas qu’un instant, de laisser des otages accompagner y Georges et Menaud,
tandis que leurs nouveaux collaborateurs les suivraient sur leur monde pour
mettre sur pied (de vigne ?) une industrie à même de produire de quoi saouler
tout l’univers.
Comme ils allaient vers le monde
des Zorglubs, Soda entendit un crépitement dans sa tête, qu’il secoua
discrètement pour permettre à la puce que Hal y avait introduite
clandestinement de se placer adéquatement dans son cerveau. Mais comment Hal
avait-il pu introduire cette puce, s’introduisant par le fait même dans la tête
de Soda sans que les Zorglubs ne s’en aperçoivent ?
C’est ce que la suite nous
l’apprendra… autant à moi qu’aux lecteurs !
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