mardi 30 mai 2017

L'ostie de vieillir...

L’ostie de vieillir,
Chaque jour un peu pire.
La plaie des jours passés,
L’avenir sans éternité.
L’ostie de vieillir,
Le plus dur à venir…



















L’ostie de temps qui amenuise,
Les forces qui s’épuisent,
Une suite de lendemain de veille,
L’érectus qui s’ensommeille.
L’ostie de temps qui dégrise,
Les tempes qui se grisent.


L’ostie de plan de retraite,
Passer la journée en bobette,
Espérer qu’y fasse pas trop froid,
Au sud de l’Alberta.
L'ostie d'art de vivre,
Le bonheur en canne qui enivre.



















Et puis l'ostie de vieillir,
La décrépitude en devenir,
Le tout-en-un funéraire,
Le prêt-à-porter testamentaire.
L'ostie d'art de mourir,
La recette du dernier soupir...


dimanche 28 mai 2017


Un titre 34 

Les déambulations des uns et des autres, dans l'espace bien loin d'ici. 

Chapitre 6
Des navettes en partance, et des sphères de Dyson… disons !

Quand la navette décolla, il était vraiment temps qu’elle le fisse (même si quand le fils sans père se perd, il se retrouve sans repère et ne peut plus atteindre son repaire) parce que le tsunami qui s’en venait lui, avait bien des fils qui le suivaient vagues après vague. S’ils ne se fussent pas tirés de la planète avant qu’il ne s’en fût venu sur eux, la déferlante les aurait alors submergés, les transformant par le fait même en poissons qui n’eussent pas appris à nager…

La vague aurait noyé le poisson…

D’ailleurs à cet endroit, le rat désamarré se montra si violent, qu’il emporta dans son sillage l’Île sans dôme pour la protéger. Ce qui fit dire à Soda, qu’une île qui perd son condom, capote !

 Quant à eux, ils l’évitèrent en lévitant dans leur navette, et ils purent repartir dans l’espace pour rejoindre le Spartacus.

Une fois qu’ils furent revenus à bord, ceux qui y étaient demeurés leur demandèrent de raconter ce qui s’était passé sur la planète. Les demeurés l’ignoraient, parce que Hal pour contrer le virus, avait dû concentrer toutes ses fonctions sur son action vermifuge (C’était bien un ver parasite ce virus, non ?) mettant en panne par le fait même ses transmetteurs qui leur eussent permis de suivre en direct la mission de Soda et Menaud. Aussi quand ces demeurants entendirent ce qui était arrivé, ils demeurèrent stupéfaits.

-En conséquence, dit Georges dans l’après compte-rendu de Soda, après votre passage dans ce monde, il ne reste plus rien… On peut vraiment dire que vous avez fait un passage à vide !

-Mais en contre conséquence, répliqua Soda, il faut regarder le bon côté des choses : comme les dômiens de l’Île était une race qui voulait disparaître, mais qui ne savait pas comment le faire, nous pouvons dire que nous leur avons montré ce qu’il fallait faire.

-C’est sûr, retervînt (ne cherchez pas dans le dictionnaire, c’est un nouveau verbe que je viens d’inventer, dès que j’ai terminé d’écrire ceci, j’envoie un message à l’Académie Française pour qu’elle l’intronise officiellement) Georges, mais on peut penser qu’étant exterminé, ils ne pourront pas tirer profit de la leçon pour la prochaine fois… Mais quoi qu’il en soit, nous n’avons pas de temps à perdre avec une race éteinte, nous devons décider de là où nous irons, maintenant qu’il n’y a plus rien de vivant dans le coin. Nous pourrions…

Mais il ne pût pas, car au moment où il le disait, une alarme alarmée se mit à retentir…

-Qu’est-ce qui se passe Hal ? Demanda Soda d’une voix soupçonnée d’être angoissée par l’auteur.

-Il se passe, répondit Hal d’une voix sans angoisse du fait de son statut artificiel qui ne comprenait pas de version angoissante dans son statut, que contrairement aux apparences, qu’il y a bel et bien quelque chose de tout à fait vivant dans le coin. Et ce vivant du coin, s’en vient vers nous avec toute une flotte de vaisseaux de guerre, qui ne semble guère amical…

-Mais d’où viennent-ils ? Demanda Georges, et comme sous-question : Pouvons-nous filer d’ici avant qu’ils n’arrivent près de nous et qu’ils nous fasse part de leurs intentions peut-être pas tellement amical ?

-Nous n’avons pas le temps de nous tirer avant qu’ils nous tirent dessus, fit en sous-réponse Hal. Pour ce qui est de leur origine, vous n’avez qu’à regarder sur l’écran principal.

Tous levèrent alors le regard vers ledit écran de principauté, et virent une planète là où il n’y en avait pas quelques secondes auparavant…

-Mais comment cela se puisse-t-il ? Demandèrent à l’unisson les demeurés, demeurés silencieux jusque-là…

-Je pense que le dôme qui protégeait l’Île était relié à une sphère de Dyson, qui entourait cette planète, et qu’en désactivant l’un, j’ai désactivé l’autre…

-Une sphère de Dyson, c’est bien le genre de truc que l’on met autour d’une planète pour empêcher les habitants de ladite planète de la quitter ?

-Oui, et d’habitude, on s’en sert pour isoler des races qui ont des rapports vraiment désagréables avec les autres races…




mardi 16 mai 2017

Un titre 34 
Les déambulations des uns et des autres, dans l'espace bien loin d'ici. 
Chapitre 5


Des vers dans le fruit, et des génocides sans faire exprès.


La situation désespérée dans laquelle ils se trouvaient, se resespéra soudainement quand Hal de l’écoutille qu’il avait mise dans la tête de Soda et Menaud, les avisa que le virus que les Îliens avaient introduit dans son système pour en prendre le contrôle avait fait patate…
Le ver n’était plus dans la pomme de terre !

Ce sournois lombric numérique, qui avait pris un coup de vieux puisqu’il avait été conçu quelques millions d’années auparavant, avait été maîtrisé sans la moindre difficulté par Hal : sa désuétude avait entraîné la décrépitude de ses capacités de malicieuses turpitudes…

Leur soulagement de ne plus être à la merci des Îliens (conséquence du dépassement de la date de péremption du logiciel malveillant) qui voulaient les exterminer avant d’aller conquérir l’univers, fût à la mesure du désoulagement (en forme de gueule de bois, quand on fait acte de désoulagement on dessaoule) des Îliens, qui se retrouvaient en position de remerciement d’être conquis par un autre univers que le leur…

Comme quoi les univers se suivent, mais ne se ressemblent pas !

-Nous espérons que vous ne nous tiendrez pas rigueur d’avoir voulu vous exterminez sournoisement, porta de sa parole le porte-parole des Îliens. Il n’y avait rien de personnel dans nos intentions, même si elles ont pu vous sembler malveillantes au premier regard… Et peut-être un peu aussi au deuxième regard, ajouta-t-il après une légère hésitation… Mais si nous avions l’intention de vous désintégrer ignoblement, nous avions la ferme intention de le faire en ne vous faisant pas beaucoup souffrir atrocement…

À ce point de son éructation parolière, il se rendit compte que les deux extra-îliens pourraient mal interpréter son message. Cela rompit le fil de son discours et éparpilla ses idées (qui eussent transformer le discours en dislong s’il les avait toutes exprimées). Il interrompit donc sa diatribe qui était devenu un bafouillis incompréhensible en l’éteignant, sans l’étreindre toutefois.

Il préférait en rester là, se disant (mais ne le disant pas aux autres) que s’il continuait, il risquait de provoquer une catastrophe. Fort donc de cette muette éloquence, il emprunta l’attitude de ses paroliers rapportés, et se tînt immobile, tête basse, devant ses ex-condamnés à mort, qui avaient maintenant le pouvoir de leur faire subir à lui et aux siens, l’extermination qu’eux-mêmes n’avaient pu terminer. Une ex sans termination, en quelques sortes…

Soda, qui n’était pas d’un naturel rancunier, les avisa qu’ils n’avaient pas à s’en faire pour leur sort à venir. Il n’avait pas l’intention de les génocider de manière virulente.

-Ceci dit, ajouta-t-il en s’adressant aux Îliens (qui de soulagement devant leur extinction reportée, commençaient à relever la tête), nous allons tout de même prendre les mesures nécessaires pour nous assurer que vous ne referez pas le coup du virus vicieux aux prochains vaisseaux spationisants qui vont passer dans le secteur…

-Et comment allez-vous faire cela ? reprit la parole le porte-parole reprenant, si je puis me permettre de le demander.

-Hal va tout simplement détruire toutes vos capacités informatiques, ce qu’il n’aura aucun mal à faire étant donné que votre intrusion ratée dans ses synapses numériques, lui a permis de s’infiltrer à son tour dans les vôtres…

À ce moment précis, Soda comprit qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas. Quand il avait dit cela, les Îliens étaient passés d’une attitude soumise repentante, à un état de panique accélérée exponentiel : ils s’étaient mis à courir dans tous les sens, en criant que la fin du monde était arrivée. Comme il se demandait ce qui avait provoqué un tel vent de panique, il en sentit le souffle sur son visage. Ce qui ne fût tout d’abord qu’une légère brise, se transforma rapidement en vents violents, qui devinrent bientôt un ouragan qui se mit à arracher arbres et buissons, faisant tout voler et revoler sur son passage.

-Que se passe-t-il ? demanda Soda en s’abritant du mieux qu’il pouvait des éléments qui étaient maintenant déchaînés.

-Je vous conseille d’activer votre combinaison spatiale intégrée le plus rapidement possible, intervint alors Hal de sous sa tête. Je pense que j’ai négligé un détail en désactivant tous les systèmes informatiques de ce monde…

-Lequel ? demada Soda maintenant protégé par sa combinaison.

-C’est que le dôme qui protégeait l’île du climat quelque peu hostile de la planète, était maintenu en place grâce au système informatique que je viens de désactiver…

-Et ?

-Et cela veut dire que les ouragans et les tsunamis qui s’en viennent devraient engloutir l’île artificielle d’ici une trentaine de minute, et par le fait même détruire le seul endroit ou la vie était possible sur ce monde. Je vous conseille donc de ne pas perdre de temps et de retourner le plus rapidement possible à la navette, si vous ne voulez pas subir le même sort que les habitants du coin, que nous venons, je le crains bien, de vouer à une extermination complète et brutale sans faire exprès…