mardi 25 avril 2017

Je dors les yeux ouverts 



Je dors les yeux ouverts :
J’ai le sommeil pervers.
Je songe à l’indifférence,
Qui engendre l’inconscience,
Quant à la lumière amputée,
J’observe mes rêves éveillés.










Je marche les yeux fermés,
Je suis un fantôme mal luné.
Une ombre tourmentée,
Par les formes incandescentes, 
Des peurs indécentes,
Qui chaque jour me hantent…










J’ai des nuits clairvoyantes,
Mais des journées somnolentes.
Le temps que la terre se retourne,
J’ai la tête qui tourne,
De la lumière et de la nuit,
Qui se succèdent à l’infini ! 

samedi 22 avril 2017

vendredi 14 avril 2017



Un titre 34 


Les déambulations des uns et des autres, dans l'espace bien loin d'ici. 

Chapitre 4
Des émissaires dogmatiques, et des virus dans les puces.

L’émissaire des Îliens ne leur expliqua pas tout de suite la nature du problème qui gênait son peuple sous dôme (sans gonorrhée). Point n’était besoin de le dénaturer immédiatement, il préférait se garder une petite gêne avant de lui étaler sa gênante problématique. Mais comme nous le verrons par la suite, ce n’était pas parce qu’il avait la délicatesse inscrite dans ses gènes…

L’hémisphère de la tribu dogmatique (la réalité du dôme qui était au-dessus de leurs têtes était une certitude), qu’on ne doit pas confondre avec l’émissaire (le premier porte la parole du peuple, tandis que le second fait en sorte que l’accueil des étrangers se passe rondement) intervînt promptement dans la discussion (son rôle l’emmenait à être carré dans ses manières).

-Avant d’aborder le tracas que nos visiteurs extra-dominants (les intérieurs du dôme étant des intra-dominés) vont nous aider à solutionner par leur présence d’ici quelques heures, prenons ce temps pour les accueillir en faisant un banquet en leur honneur. Nous irons donc de ce pas, du suivant, de l’autre après, et de tous ceux dont nous aurons besoin, jusqu’à la place centrale du village où nous banquetterons avec nos invités des cieux, qui sont cieux qui seront la solution à tous nos problèmes.

Ils s’y rendirent donc pas à pas à pas (ce qui en fit des appâts pour les prédateurs à l’affût) comme leur avait demandé l’hémisphère, en marchant en file de premières nations.

Une fois qu’ils eurent fait banqueroute du banquet, on passa aux choses sérieuses...

-Eh bien, voilà le problème que nous avons, et que votre présence va permettre de résoudre, prit parole l’émissaire qui en était le porteur (de la parole). 

Il y eût alors un instant de silence. Il restait sans doute un moment de gêne à faire passer. Il passa et disparut de leur vue, ce qui les assura qu’il ne les passerait pas en revue. L’émissaire put alors reprendre son discours…


-Notre peuple a construit cet endroit il y a plusieurs milliers d’années, afin de pouvoir prendre sa retraite de l’univers. L’Île étant protégé par ce dôme, nous l’avions équipé de tout ce qu’il fallait pour passer le temps qu’il nous restait avant de nous éteindre définitivement…

-Pardonnez-moi de vous interrompre, l’interrompit Soda, mais pourquoi vouliez-vous, vous éteindre définitivement ?

-Parce que nous avions tout découvert ce qu’il y avait à découvrir, nous savions tout ce qu’il y avait à savoir, et nous avions tout fait ce qu’il y avait à faire. Il ne nous restait donc plus qu’à disparaître. C’était la seule chose que nous ne savions pas faire… Nous avons donc créé cette île sous dôme, et avons attendu de disparaître. Malheureusement, comme nous ne savions pas comment disparaître, nous n’y sommes pas arrivés. C’est pourquoi nous vous avons invité sous notre dôme…

-Quoi ? Vous voulez que nous vous aidions à disparaître ?

-Non, pas vraiment. En fait, il s’est produit un événement que nous n’avions pas prévu durant les millénaires où nous avons attendu la disparition. Nous avons tout oublié ce que nous savions, tout ce que nous avions fait. Cette amnésie nous a donc emmené à changer nos plans d’extinction, et avant de disparaître, nous avons décidé de tout réapprendre, tout explorer de nouveau. Mais pour y arriver, nous avions besoin d’un vaisseau spatial.

-Et qu’est-ce que vous attendez de nous ?, demanda Soda, qui commençait à ne pas aimer la tournure que prenait la conversation.

-En fait, nous n’attendons rien d’autres de vous que votre simple présence. Je m’explique : il semblerait qu’avant de nous enfermer sous dôme, nous ayons prévu qu’une situation d’oubli pourrait nous emmener à changer nos plans. C’est pourquoi nous avons gardé deux trucs technologiques propres à nous permettre de recommencer, en cas d’échec à la disparition…

-Et elles sont-ce quoi ces trucs technologiques ?, demanda Soda, qui recommençait une nouvelle fois à ne vraiment pas apprécier la tournure que prenait la conversation…

-La première est une balise spatiale, qui émet un message de bienvenue propre à attirer sous notre dôme des visiteurs spatiaux, et la deuxième est un virus capable de s’introduire dans n’importe quel système informatique connu de l’univers, (nous les connaissions tous,n’oubliez pas que nous avions tout exploré et tout découvert) et d’en prendre le contrôle… N'oubliez pas que nous avions tout exploré et tout découvert) et d'en prendre le contrôle...

-Les puces informatiques qui nous relient à Hal, s’exclamèrent Soda et Menaud en chœur…


-Exactement, leur répondit l’émissaire avec un grand sourire. Le virus vient d’ailleurs juste de finir de s’emparer de l’IA qui contrôle votre vaisseau. Nous en sommes donc désormais les maîtres. Ceci dit, maintenant que vous nous avez permis de régler notre petit problème, auriez-vous un souhait que nous pourrions exaucer avant que nous vous exterminions définitivement ? 

mercredi 5 avril 2017

L’arbre devant ma maison.


Il y a un arbre fou,
Un putain d’emmerdeur
Qui m’obscurcit tout,
Du soleil jusqu’aux fleurs…

Il pousse sans complexe,
Devant ma maison,
Il est un complexe,
À la gloire de la déraison !

Il se fout de moi,
Se frotte sur mon toit,
Ombrage mon patio,
Et altère ma libido !

Il me nargue l’insolent,
Se pavane à mes regards,
Obscurcit insolemment,
Mes rêves et mes espoirs.


























Je le voudrais haché,
Par un ogre déraciné,
Ses feuilles dispersées,
Aux quatre vents disséminés.

Ah ! Que ne puis-je,
En combat l’affronter,
Et sous la fraîche brise,
Férocement le terrasser.

Mais ses racines sont de fer,
Son écorce de béton,
Son feuillage est toujours vert,
Et il se fout bien des saisons…










Les arbres qui sont trop grands,
Sont les fléaux de ce temps,
Des artifices insolents,
À la gloire des déments.

Quand je partirai demain,
Je marcherai sur un chemin,
Bordé d’arbustes bénins,
Vers un ailleurs plus serein !


dimanche 2 avril 2017