Multivers ?
Ce sont les fruits de mes vers,
Des ténias qui ont la rime amère,
Et la prose qui se terre en terre…
La pomme ne leur est plus défendu,
Ces vers sont des serpents qui muent,
Ils ont le vers solitaire, ces malvenus,
Ce ne sont que des ascaris malotrus…
Sont-ce des asticots versificateurs,
Pour qui l’écrit est sans saveur ?
Ou des lombrics de verbe menteur,
Aux pantoufles en vair* de
rimailleurs ?
Il s’avère que ces mangeurs de terre,
Se terrent avec l’arrivée de l’hiver,
C’est qu’ils ne poétisent plus guère,
Quand se perdent toutes teintes de vert…
Ces leurres ont des mœurs perverses,
Qui mettent mon cœur à la renverse,
Heureusement que pour les faire taire,
Il reste des vers dans le vin de mon verre !
* Les
pantoufles de vair de Cendrillon !