vendredi 28 avril 2023

 


Sur la voie des sans voix...




Hier j'ai perdu ma voix,

Mon GPS est resté sans choix,

Dans une ruelle en cul de sac,

Ma parole est tournée casaque...






Demain je chercherai ma voie,

Elle s'exprimera en contre-voie,

De la marche à sens unique,

Des chroniqueurs hystériques.






Aujourd'hui la voix du changement,

Stationne chez les bien pensants,

Elle fait de la nostalgie effective,

Sur sa route pas si évolutive !







Je ne veux pas prendre le convoi,

Suivre les chemins que les cons voient,

Il y a trop d'idées de contrefaçon...

Et les nids de poule y sont légions!


mercredi 19 avril 2023

 Croque Vie : Côte-Nord 2022-2023.


Ce sont ceux de l'enfance de l'art,

Qui ont l'innocence du regard,

Pour pénétrer l'invisible,

Et y déceler l'indicible...




Sur l'enrochement des rives laurentiennes,

Où l'art de l'enfance est bien ancienne,

Le rêve d'un demain meilleur se perpétue,

Il y a tant de richesses dans les jours perdus...


Et quand l'enfance devient adultère,

Elle trahit l'art de ne rien faire,

Elle a besoin de la vue longue,

Pour redevenir une âme vagabonde !






mardi 11 avril 2023

 

Les barres parallèles…

Chapitre 9

 Des navets en potager et des vieilles sages à message.


    Un groupe de Spartakiens prit le module (il le prit, mais ne le pria pas) de transport (on dit d'une navette qui a des navets à son bord, que c'est un potager de passagers) pour descendre (ou monter, le cosmos ayant le haut et des bas relatif quant aux positions spatiales (à ne pas confondre avec position sociale, où le haut ne lésine pas sur les coups bas pour le demeurer)) sur la planète des Cafards (planète qui était non sans nom, mais oui sans non1) la Nouvelle Capharnaüm. Si cette nomination toponymique était honorifique pour les habitants de la terrestre Capharnaüm qui avait aidé les habitants de la Capharnaüm céleste à surmonter leur cafard originel, elle était tout autant horrifique pour les susdits (mais sans fellation dite) atterrés (qui venaient de la terre) : ils avaient été arraché à leur monde bibliographique (la bible est un recueil de livre, ne l'oublions pas) pour se retrouver sur ce monde de cafardage cauchemardesque.

    Dans le module de navettage d'espace végétal, les Spartakiens qui descendaient de haut en bas (ou de bas en haut, selon la perception cosmologique du descendant (ou qui prenait un remontant, allez savoir) étaient optimistes quant à leur mission diplomatique. Ils avaient l'optimum attitude en raison de l'attitude particulière des Cafards avec le non, qui l'avait écarté de leur culture en faveur du nom de toutes choses qu'ils y avaient inséré (la nominale activité)...

    Ils nommaient sans non...

  Les navets du potager spatial se disaient (se le disant se l'écoutaient) que les Cafards seraient facile à rouler dans la farine, ce qui aurait l'avantage de maquiller en blanc leurs noirs desseins.

    Mais ces derniers n'étaient pas dupes. Leur histoire leur avait cafardé l'extorsion que pratiquaient les étranges venus des étoiles. (L'histoire peut moucharder, c'est ce qu'on appelle la mouche historique). Ils avaient donc appris en fouillant leur historique mouchardage, qu'il y avait eu dans leur passé des visiteurs de l'espace, leurs passages espacés de quelques siècles, qui avaient essayé de profiter de leur renommée (ou plutôt leur reouimée) fondée sur des ouï-dire plutôt que des non-dits. Grâce à ses informations mouchardes dépassées (ou du, s'il n'y en a qu'un (passé)), les Cafards avaient l'intention de préserver leur teint noir cafardeux et demeurer ainsi des cas sans fard.

    S'ils n'étaient pas anxieux de cela (ni de ce ré, ce do, ou ce mi), c'était que les Cafards s'ils ne disaient pas non, ne disaient plus oui non plus (plus de non) depuis qu'ils avaient ouï les paroles de leur vieille sage à message (cette sagesses messagère ne parlait qu'une fois dans sa vie pour délivrer un message assagie (par le repassage de ladite sage)). Elle leur affirma lors de sa sortie manuelle annuelle de sa grotte (après maintes années grotesques) que là où il n'y avait pas de non, il ne pouvait non plus y avoir de oui. Puis elle retourna dans sa grotte d'où elle ne ressortit jamais. Et depuis ce jour de sortie sage, les cafards ne disent ni non ni oui (et non Ninon nie le oui) quand ils négocient, mais peut-être...

    Les Spartakiens furent reçus en grande pompe (ils avaient besoin de faire le plein et étant donné la taille de la navette, il fallait une pompe conséquente). Un comité d'accueil les recueillit avec des fleurs cueillis dans un champ tout près. Ce champ en était un de bienvenue (mais pas un chant de) soporifique. Ces fleurs étaient des berceuses odorantes, elles exhalaient un parfum onirique qui en faisaient des agentes de Morphée : elles morflaient les consciences de qui les sentaient, et en faisaient des consciences inconscientes...

    C'est pourquoi quand ils les reçurent, les Spartakiens les sentirent et ne sentirent plus rien. Les fleurs avaient accomplies leurs rôles d'agentes dormantes endormantes...

1- Voir chapitre précédent pour les considérations de nom sans non...