Les
barres parallèles…
Chapitre
9
Des
navets en potager et des vieilles sages à message.
Un
groupe de Spartakiens prit le module (il le prit, mais ne le pria
pas) de transport (on dit d'une navette qui a des navets à son bord,
que c'est un potager de passagers) pour descendre (ou monter, le
cosmos ayant le haut et des bas relatif quant aux positions spatiales
(à ne pas confondre avec position sociale, où le haut ne lésine
pas sur les coups bas pour le demeurer)) sur la planète des Cafards
(planète qui était non sans nom, mais oui sans non)
la Nouvelle Capharnaüm. Si cette nomination toponymique était
honorifique pour les habitants de la terrestre Capharnaüm qui avait
aidé les habitants de la Capharnaüm céleste à surmonter leur
cafard originel, elle était tout autant horrifique pour les susdits
(mais sans fellation dite) atterrés (qui venaient de la terre) : ils
avaient été arraché à leur monde bibliographique (la bible est un
recueil de livre, ne l'oublions pas) pour se retrouver sur ce monde
de cafardage cauchemardesque.
Dans
le module de navettage d'espace végétal, les Spartakiens qui
descendaient de haut en bas (ou de bas en haut, selon la perception
cosmologique du descendant (ou qui prenait un remontant, allez
savoir) étaient optimistes quant à leur mission diplomatique. Ils
avaient l'optimum attitude en raison de l'attitude particulière des
Cafards avec le non, qui l'avait écarté de leur culture en faveur
du nom de toutes choses qu'ils y avaient inséré (la nominale
activité)...
Ils
nommaient sans non...
Les
navets du potager spatial se disaient (se le disant se l'écoutaient)
que les Cafards seraient facile à rouler dans la farine, ce qui
aurait l'avantage de maquiller en blanc leurs noirs desseins.
Mais
ces derniers n'étaient pas dupes. Leur histoire leur avait cafardé
l'extorsion que pratiquaient les étranges venus des étoiles.
(L'histoire peut moucharder, c'est ce qu'on appelle la mouche
historique). Ils avaient donc appris en fouillant leur historique
mouchardage, qu'il y avait eu dans leur passé des visiteurs de
l'espace, leurs passages espacés de quelques siècles, qui avaient
essayé de profiter de leur renommée (ou plutôt leur reouimée)
fondée sur des ouï-dire plutôt que des non-dits. Grâce à ses
informations mouchardes dépassées (ou du, s'il n'y en a qu'un
(passé)), les Cafards avaient l'intention de préserver leur teint
noir cafardeux et demeurer ainsi des cas sans fard.
S'ils
n'étaient pas anxieux de cela (ni de ce ré, ce do, ou ce mi),
c'était que les Cafards s'ils ne disaient pas non, ne disaient plus
oui non plus (plus de non) depuis qu'ils avaient ouï les paroles de
leur vieille sage à message (cette sagesses messagère ne parlait
qu'une fois dans sa vie pour délivrer un message assagie (par le
repassage de ladite sage)). Elle leur affirma lors de sa sortie
manuelle annuelle de sa grotte (après maintes années grotesques)
que là où il n'y avait pas de non, il ne pouvait non plus y avoir
de oui. Puis elle retourna dans sa grotte d'où elle ne ressortit
jamais. Et depuis ce jour de sortie sage, les cafards ne disent ni
non ni oui (et non Ninon nie le oui) quand ils négocient, mais
peut-être...

Les
Spartakiens furent reçus en grande pompe (ils avaient besoin de
faire le plein et étant donné la taille de la navette, il fallait
une pompe conséquente). Un comité d'accueil les recueillit avec des
fleurs cueillis dans un champ tout près. Ce champ en était un de
bienvenue (mais pas un chant de) soporifique. Ces fleurs étaient des
berceuses odorantes, elles exhalaient un parfum onirique qui en
faisaient des agentes de Morphée : elles morflaient les consciences
de qui les sentaient, et en faisaient des consciences
inconscientes...
C'est
pourquoi quand ils les reçurent, les Spartakiens les sentirent et ne
sentirent plus rien. Les fleurs avaient accomplies leurs rôles
d'agentes dormantes endormantes...
1- Voir chapitre précédent pour les considérations de nom sans non...