mercredi 18 mai 2022

 

Les barres parallèles…

Chapitre 5

 


 Des envahis envahissants, et de la fonte sans skis

 


Georges et Soda ignoraient tout de la menace qui les attendait : s’ils l’avaient connu (mais pour cela il eut fallu qu’elle leur soit présentée par un espion complaisant, ce qui n’avait pas été le cas, ils ne connaissaient pas de barbouzes qui fussent des cons agréables) elle ne les aurait pas attendu. Et si cela se fut-ce (ce fut-ce fût ce qui put se produire) il s’eut (mais il ne sut pas) alors agi d’une menace fantôme (du genre de celles proférées par les producteurs des étoiles de guerre de faire une énième suite préalable au troisième premier épisode de leur série de force aux nuances de clair-obscur). Cette menace attentive mais inattentionnée (si elle les attendait avec circonspection, elle avait échappée à leur attention faute de sycophantes à la stupidité bienfaisante pour la leur rapporter) était celle des ex-envahis de la planète qui projetaient de devenir les envahisseurs de la navette, pendant que les spartakiens seraient dans leur période de  fonte populationnelle (qui risquait de se transformer en refonte générationnelle si les plans des envahisseurs renversants (ils étaient bien décidé à renverser leur statut d’envahis) réussissaient et qu’ils restaient coincés sur ce monde).

 

Georges et Soda s’allèrent donc, insouciants (sans soucis pour leur faire hausser les sourcils) de la menace d’un détour sans retour, (si les Amorphes détournaient la navette, ce serait un détour qui les laisserait sans retour) avec les autres navets (les fruits de la navette). Ils allaient à la rencontre de ces hôtes recueillants, (plus intéressés à recueillir leurs possessions qu’à les accueillir) qui étaient autres la plupart du temps sur ce monde de changements corporels impermanents.

 

 

Les devenir pour les imiter, et pouvoir les quitter…

 

Mais ces eux, autres, (qui étaient aussi eux-autres) risquaient de ne pas voir les choses d’un même œil ou d’une même oreille (ils avaient les sens confus, quand ils s’éveillaient dans un nouveau corps, il arrivait que leur vision périphérique viennent se perdre dans leurs oreilles, qu’on appelait alors la vision de Louis). Quoi qu’il en fût, ils se fondirent sans ski (le ski de fond se faisant avant la fonte, pour se fondre, il vaut mieux ne pas en avoir) dans la population amorphes la première semaine. Ce qui se fit sans heurts (il n’y eût donc personne pour tirer la bobinette et la chevillette ne cherra pas). Comme tout le monde changeait tout le temps, ces nouveaux-venus changeants n’eurent rien de remarquable, donc on ne les remarqua pas.

 













...le ski de fond se faisant avant la fonte, pour se fondre, il vaut mieux ne pas en avoir...

Soda, qui avait le corps de Georges ce matin-là, sortit de sa chambre d’autrelle (on devenait autres dans les hôtels) pour aller rencontrer un scientifique amorphe dont il avait entendu parler entre les branches (sur l’arbre de l’avis). Il espérait apprendre les secrets des limitations de vitesse relatives (dans ce système, la lumière se faisait dépasser régulièrement sur l’autoroute du temps) lors de cette entrevue (il ne verrait qu’une partie de la réalité, observant le reste avec le regard de Louis). Le scientifique l’attendait dans son laboratoire du Centre de Recherche intégré. Il se présenta quand Soda y fut…

 

-Bonjour, je m’appelle Rémarche…

mercredi 4 mai 2022

 Croque Vie : Tadoussac, été 2021


Entre la chapelle du passé Tadoussacien,

Et l’hôtel aux souvenirs hampshiriens[1]

Dans la ruelle aux accents hédonistes,

À Tsheshagut[2] déambulent les tadouristes…





























Les baleines en excursion dans la baie,

Viennent en groupe pour observer,

Ces mammifères venus de vieux pays,

Venus folâtrer dans les eaux d’ici…





















Dans la froide chaleur de l’été nord-côtier,

Le vent marin souffle toute la journée,

Une musique dont les cœurs s’imprègnent,

D'un air venu des mers lointaines…



1-L’hôtel Tadoussac servit de décor pour le tournage du film L’hôtel New Hampshire au début des années 80

2-Nom donné par les Innus à Tadoussac, selon l'anthropologue Serge Bouchard.