Un titre 34
La quête des uns et des autres d’une
utopie bien loin d'ici.
Chapitre 10
Soda
et Menaud venaient de passer en quelques secondes du rôle d’ambassadeurs
embrassés à celui d’ambassadeurs embarrassants, et ils étaient sur le point de
s’outrepasser à celui d’émissaires démissionnaires.
Leur
stature diplomatique avait le statut quelque peu vacillant…
Mais
heureusement pour l’avenir des spartakiens sur Utopia, le chef des autochtones
qui connaissait la musique, fit un pas de danse avec les légats pas pontificaux
(quand le pape n’y est pas, les légats dansent) et il les absolut d’absolument
toutes les allégations illégales de meurtre qui leur avait été légués
allégrement par le légat allégé de la vie. Il n’y eût donc pas lieu (ce qui fut
un non-lieu) d’enfermer les plénipotentiaires pénitents au pénitencier, où ils
eussent été au pain sec et à l’eau (ce qui aurait été tout de même préférable à
ce qu’ils fussent à l’eau sec et au pain de pin (c’est le cône fait la mie (à
ne pas confondre avec le con qui fait l’ami))) pour les punir de la réaction de
leurs drones pas drôles (peut-être l’ai-je déjà fait celui-là, mais n’ayant pas
pour habitude d’être pingre avec mes calembours de calembredaines, je lui offre
un lifting).
Le
chef directeur d’Utopia leur pardonna donc la mort pas drolatique, mais
dronautique de son compatriote.
Le
chef leur pardonna avec d’autant moins de morgue, que le mort avant qu’il n’y
fût (à la morgue) avait comploté en vue de l’assassiner afin de prendre sa
place de chef de la coalition tributaire (des tribus d’Utopia). Il avait
ouï-dire ces intentions mortellement inconvenantes du cadavre nouveau envers
lui, juste avant le banquet.
Quand
les drones de Soda et Menaud avait mis fin au banquet en transformant le comploteur
en conspirant expirant, ses acolytes de conspiration ajoutée profitèrent de
l’occasion pour le trahir de l’au-delà (qui est en-déça de la vie) en le
dénonçant pour ses intentions malveillantes. Ils affirmèrent à leur chef bien-aimé qu’ils
ne l’avaient jamais mal aimé, et que s’ils avaient suivis le traître
ante-mortem, ce n’était qu’en attendant une occasion d’en faire un trahi
post-mortem, afin de lui offrir sa tête sur un plateau (qu’on aurait servi dans
un plateau banquet).
Il y
a moins de risques à trahir un chef mort qu’un chef-d’œuvre (un chef encore à
l’œuvre) avaient-ils compris.
Le couvre-chef
des conspirateurs repentants (il couvrait leurs actions douteuses) accepta
leurs serments de fidélité absolue, puisqu’il les avait absous. Cela lui permit
de consolider sa position à la tête de la tribu. Il le devait en grande partie aux
ambassadeurs spartakiens, et il leur en sut gré.
Alors
pour en faire un gréement d’agrément, il offrit à Soda et Menaud de négocier un
traité de proche collaboration avec eux, qui garantirait sécurité et prospérité
aux spartakiens sur Utopia. Et les négociations se négocièrent si rondement,
qu’avant la fin de la semaine, les uns et les autres purent devenir les hôtes
des uns et d’autres, qui n’étaient plus leurs autres. Les spartakiens étant
devenus des utopiens, désormais l’utopie n’en était plus une...
Épilogue
-Pensez-vous
que nous reverrons le Spartacus un jour, demanda Soda.
-Cela
se pourrait peut-être, lui répondit Georges. Avant que nous descendions sur la
planète, à tout hasard, j’ai introduit dans les circuits de HAL, un virus circulatoire...
-Vous
saviez qu’il nous trahirait ?
-Étant
donné le passé de HAL, c’était en effet une possibilité que je ne pouvais
écarter. Si mon ver fonctionne, il fera en sorte que HAL tournera en rond, et
donc, quand il aura fait le tour de la galaxie, il reviendra à son point de
départ...
-Ici
?
-Oui.
-Mais
ce ne sera pas avant des millénaires, faire le tour de la galaxie, cela prend
du temps...
-Hmmm.
Pas tant que cela de notre point de vue, n’oubliez pas que nous sommes dans une
bulle d’irréalité, et qu’ici, le temps relatif l’est encore plus...
-Vous
voulez dire que...
Mais
il n’eût pas le temps de finir sa phrase. Il y eut un grand bruit dans le ciel.
Les deux hommes levèrent les yeux vers les étoiles, et...
FIN