dimanche 18 octobre 2020

 

La caravane du temps à venir.

Pour Sylvie...

 

Pour s’abriter du temps qui égrène les jours,

Nous confinerons entre les murs de notre amour,

La tendresse des jours du passés à venir...

Notre dernier refuge face à l’inéluctable vieillir.

 






Les rires n’y seront pas arides, 

Les rides s’y nourriront de nos rires,

Nous y partagerons nos silences,

Nous nourrirons de notre présence.

 




Nous voyagerons en terre de bohémie,

Dans notre caravane de pleine vie,

La route y sera la destination,

Jusqu’à la venue de la dernière saison.

 






Quand viendra ce dernier détour,

Nous goûterons la fin de ce jour,

Main dans la main en toute sérénité,

Nos cœurs et nos âmes apaisés.

jeudi 8 octobre 2020

 

Un titre 34

La quête des uns et des autres d’une utopie bien loin d'ici.

Chapitre 8

 
Des chants dans le champ, et des drones pas si drôles...

 

Finalement ce ne fût pas un champ de guerre que les indigènes qui entouraient Menaud et Soda entamèrent, mais un chant de naguère...

 

Ce chant ancestral était une ode qui faisait partie de la tradition orale de ce peuple aux racines millénaires (ils avaient l’ode de mode ancienne). Cette ode d’un autre temps prophétisait la venue d’étrangers surgis des cieux qui seraient dans le champ quand ils y viendraient (dans ce champ).

 

Autrement écrit, des explorateurs perdus qui seraient au bon endroit au bon moment…

 

Aussi quand les autochtones virent le module du Spartacus jaillir d’entre les nuages, ils s’assemblèrent pour entourer le champ sacré afin d’y recevoir les voyageurs célestes égarés qui viendraient s’y garer...

 

Ils avaient fait le tour du champ avant de commencer leur tour de chant !

 

Soda et Menaud écoutèrent le chantage des natifs utopistes, et comprirent aux paroles que HALO leur traduisit hors champ (l’IA qui était resté à bord du véhicule extra-modulaire, même si elle n’était pas dans le champ avec eux, demeurait en lien par le biais de leurs puces de communication) que les autochtones chantants ne voulaient pas les massacrer, mais les accueillir eux qui les attendaient depuis si longtemps.

 

S’ils n’avaient pas semblé enchanté de leur présence de prime abord, ils en chantèrent définitivement les louanges de seconde qui déborde...

 

Comme Soda et Menaud ne s’étaient pas attendu à être attendu, ils étaient sans attente quant à la suite des événements. Aussi quand les chants se turent sans qu’ils les turent (le verbe tuer au subjonctif du présent dépassé), et que les choristes utopiques les invitèrent à un banquet officiel donné dans leur village autoctonale (c’était l’automne chez les autochtones) ils acceptèrent de s’y rendre pour y occuper la banquette d’honneur (c’est dans les banquet qu’on trouve les banquettes, et dans les mains que l’on trouve les manettes).

 

Mais même si les autochtones musicaux ne semblaient pas hostiles, ils jugèrent bon de prendre la deuxième précaution (la deuxième valant toujours mieux que la première). Ils demandèrent à HALO de contacter Georges au camp de base central pour lui demander une couverture de L.A.I.N.E. (Létal Armement d’Intervention Non Établi).

 

C’était un système de sécurité composé d’une série de drones militaires dont on se servait dans les opérations qui comportaient des risques imprédictibles, comme par exemple d’assister à un banquet donné par des autochtones aux chants d’accueil débonnaire, mais à la mine patibulaire.

 


Les drones qui étaient sous la supervision de HALO, surveilleraient les moindres faits et geste de Soda et Menaud, et pourraient grâce à un armement sophistiqué éliminer toutes menaces inattendues. Soda espérait seulement que HALO saurait garder le contrôle sur les drones, car s’ils échappaient à sa supervision, ils risquaient faire un véritable carnage. C’étaient des drones expérimentaux, et ils avaient tendance à expérimenter leurs armes terriblement destructrices à la moindre occasion...

 

Ils s’allèrent donc au village protégé par les drones des dangers imprévus (mais pas du danger imprévu des drones) pour assister au banquet donné en leur honneur...