Un titre 34
La quête des uns et des autres d’une
utopie bien loin d'ici.
Chapitre 8

Des chants dans le champ, et des drones pas si drôles...
Finalement
ce ne fût pas un champ de guerre que les indigènes qui entouraient Menaud et Soda entamèrent, mais un chant de naguère...
Ce chant ancestral était une ode qui faisait partie de la tradition
orale de ce peuple aux racines millénaires (ils avaient l’ode de mode ancienne).
Cette ode d’un autre temps prophétisait la venue d’étrangers surgis des cieux
qui seraient dans le champ quand ils y viendraient (dans ce champ).
Autrement
écrit, des explorateurs perdus qui seraient au bon endroit au bon moment…
Aussi
quand les autochtones virent le module du Spartacus jaillir d’entre les nuages,
ils s’assemblèrent pour entourer le champ sacré afin d’y recevoir les voyageurs
célestes égarés qui viendraient s’y garer...
Ils
avaient fait le tour du
champ avant de commencer leur tour de chant !
Soda
et Menaud écoutèrent le chantage des natifs utopistes, et comprirent aux
paroles que HALO leur traduisit hors champ (l’IA qui était resté à bord du
véhicule extra-modulaire, même si elle n’était pas dans le champ avec eux,
demeurait en lien par le biais de leurs puces de communication) que les autochtones chantants ne voulaient pas les massacrer, mais les accueillir eux
qui les attendaient depuis si longtemps.
S’ils n’avaient pas semblé enchanté de
leur présence de prime abord, ils en chantèrent définitivement les louanges de
seconde qui déborde...
Comme
Soda et Menaud ne s’étaient pas attendu à être attendu, ils étaient sans
attente quant à la suite des événements. Aussi quand les chants se turent sans
qu’ils les turent (le verbe tuer au subjonctif du présent dépassé), et que les
choristes utopiques les invitèrent à un banquet officiel donné dans leur
village autoctonale (c’était l’automne chez les autochtones) ils acceptèrent de
s’y rendre pour y occuper la banquette d’honneur (c’est dans les banquet qu’on
trouve les banquettes, et dans les mains que l’on trouve les manettes).
Mais même
si les autochtones musicaux ne semblaient pas hostiles, ils jugèrent bon de
prendre la deuxième précaution (la deuxième valant toujours mieux que la
première). Ils demandèrent à HALO de contacter Georges au camp de base central
pour lui demander une couverture de L.A.I.N.E. (Létal Armement d’Intervention
Non Établi).
C’était
un système de sécurité composé d’une série de drones militaires dont on se
servait dans les opérations qui comportaient des risques imprédictibles, comme
par exemple d’assister à un banquet donné par des autochtones aux chants
d’accueil débonnaire, mais à la mine patibulaire.
Les
drones qui étaient sous la supervision de HALO, surveilleraient les moindres
faits et geste de Soda et Menaud, et pourraient grâce à un armement sophistiqué
éliminer toutes menaces inattendues. Soda espérait seulement que HALO saurait
garder le contrôle sur les drones, car s’ils échappaient à sa supervision, ils risquaient
faire un véritable carnage. C’étaient des drones expérimentaux, et ils avaient
tendance à expérimenter leurs armes terriblement destructrices à la moindre occasion...
Ils
s’allèrent donc au village protégé par les drones des dangers imprévus (mais
pas du danger imprévu des drones) pour assister au banquet donné en leur
honneur...