jeudi 24 octobre 2019
jeudi 10 octobre 2019
Un titre 34
Le retour au temps perdu, dans
l'espace bien loin d'ici.
Dix-huitième épisode
Des libérations à venir, et des Papous polis.
L’étonnement
de Georges et de Menaud d’avoir comme voisin de cellulose (qu’on ose mettre en
cellule) Spartacus, en fût un (étonnement) pour ledit voisin celé. Cette
détonation (un étonnement qui détone) venait de son ignorance quant à sa
notoriété notarié (certifiée de nos terres), qu’il n’acquerrait il est vrai que
dans le futur de ce passé. Acquisition qu’il ferait en prenant la tête des
esclaves lors de leur révolte postale… il lui faudrait beaucoup d’adresse pour
que ces timbrés de la liberté soient libellés de leur servitude !
Mais
le facteur temps allait délivrer cette délibération (une guerre de libération est
une confrontation entre les points de vue des uns et des autres) dans un futur
trop éloigné pour qu’elle ait une incidence sur le sort de nos héros. C’était
maintenant que Georges et Menaud avaient besoin d’être affranchis de leur
esclavage : avant qu’on ne les envoie faire les clowns dans l’arène du
cirque, et qu’ils ne se retrouvent avec bien plus que le nez de rouge.
-J’aurais
bien aimé assister au début de cette guerre servile, dit Menaud…
-Moi
aussi. J’aurais voulu que nous fûmes (sans fumée) transportés où tout commencera,
près de la ville de Capoue…
Et
comme il disait ces mots, l’espace se mit à fluctuer autour d’eux, la réalité
devint moins palpable. Encore une fois, ils se retrouvaient en plein transfert
dimensionnel. Mais cette fois, le trou noir montra que non seulement il était
facétieux, mais qu’il était aussi dur de la feuille…
Plutôt
qu’à Capoue, il les transporta aux portes d’une ville de Papous !
Ils étaient devant un guerrier Chimbu[1]
qui gardait l’entrée de la ville. Ce Chimbu imbu de lui-même, avait le corps
peint en squelette, et il portait un casque en terre glaise hérissé de défenses
en bambou...
-Il
est debout sous ses bambous ce Papou, dit Georges...
-Et il
a le corps peint d’os, ajouta Menaud.
-Je
vais activer mon traducteur universel pour entendre ce qu’il nous dit et qu’il
nous entende quand nous disons…
Il
régla donc l’appareil sur la bonne entente…
-Bonjour
à vous monsieur Papou, dit-il alors…
-Bonjour
étranger, lui répliqua le nouvel entendant, tout de même un peu surpris de
cette entente nouvelle qu’il avait de ces étranges.
-Nous
aimerions savoir si nous pourrions aller dans votre village afin de nous
reposer un peu, lui répliqua Georges. À la longue, les transferts
spatiotemporels (qui impliquent des décalages horaires de quelques millier
d’années) peuvent devenir épuisants…
-Vous
pourrez, mais avant cela, il faudrait que vous me certifiiez que vous n’êtes
pas des démons surgis du néant pour nous y entraîner moi et mes collègues de
Papouasie. Parce que si tel était le cas, je me verrais dans la triste
obligation de vous tuer, ce qui me désolerait grandement, et ce dont je
m'excuse par avance...
-Non,
monsieur le guerrier, vous n'avez pas besoin de nous tuer, nous ne sommes pas
des démons, mais des voyageurs virtuels au sein d'un singulier trou noir...
-Vous
m'en voyez charmé, leur répondit alors fort civilement le guerrier poli. Je
préfère me répandre en formule de politesse, que répandre votre sang...
-Voilà
qui est tout à votre honneur. Mais si je puis me permettre de vous poser une
question délicate : comment cela se fait-il que vous soyez un soldat civil
dans ses propos, alors que la majorité des gens polis ont l’impolitesse de considérer
votre peuple et sa culture comme étant primitives ?
-C'est
que mon cher monsieur voyageur virtuel, les primitifs des uns ne sont pas
nécessairement les primitifs des autres. Nous sommes certes des populations
isolées, mais nous avons tout de même eu des visiteurs au fil des ans, dont
certains missionnaires, que s'ils n'ont pas réussi à nous convertir, nous ont
enseigné des bonnes manières… que nous avons parfaitement digérés !
-Les
bonnes manières ?
-Non,
les missionnaires… Que voulez-vous, à l'époque, nous discutions avant le repas
avec le plat de résistance (qui ne résistait plus longtemps une fois que nous le
mettions à cuire). Mais nous avons fini par comprendre qu’il était qu’il était
fort mal poli de digérer ses invités, plutôt que de digérer avec eux au moment
du café. Aujourd'hui nous savourons les propos de nos invités plutôt que de les
savourer eux...
-Voilà
qui me rassure, répondit Georges, je n'ai pas de goût pour me faire déguster...
-Oh !
Mais nous vous en aurions donné du goût : nous n’étions pas des rustres,
nous assaisonnions ceux qui partageaient notre assiette (avec les patates et
les petits pois) aux fines herbes. Mais vous ne pourrez hélas profiter de ces
belles traditions culinaires, l'assaisonnement des convives n'étant plus de
saison depuis que nous recevons les étrangers avec civilité. D'ailleurs, en
parlant de convives, je me dois de vous dire, que vous n'êtes pas les premiers
tel que vous à apparaître de nulle part.
-Vous
avez vu des autres que nous tel que nous ? Lui demanda alors Menaud.
-Oui, je
crois même que vous les connaissez. Quand nous leur avons offert de leur construire
un abri pour les loger, ils ont répondu : « Si vous le
construisez, ils viendront… »
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