jeudi 26 avril 2018


Les démocrates identitaires.




Quand ils préjugent en majoritaire

Les zélotes de la norme identitaire,

Ils consacrent le droit à l’exclusion,

Des multiculturels de faible nation.





.
Ils ont la démocratie utilitaire,

La charte des valeurs unitaire,

Ils prônent la libre expression,

De la liberté d’interdiction !








Tous ces autres d’ailleurs qu’ici

Qui nourrissent leur mal d’un pays,

Ils les émigrent hors de leurs ornières,

Les exilent de leurs préjugés délétères.







Et quand ils psalmodient la langue de leurs pères,

Ils font de l’objet la prière…

Une langue n’est plus parlée,

Quand elle est sacralisée !

jeudi 19 avril 2018

Croque-vie. (36)

Dessins croqués sur le vif, avril 2018

 157- Baie-Verte, Forestville


Les pages 
que l'on 
gribouille
sur les plages 
de la vie, 
laissent des 
traces dans 
le sable durci, 
qui recouvert 
par l'ombre 
hivernale, 
ne se sent 
pas encore 
d'humeur 
printanière : 
il hésite à 
laisser  
découvrir ses 
galets oubliés 
par les marées...






158- Baie-Verte, Forestville



Quand s'y 
aventure 
pourtant 
l'habitant de 
la cité forestière, 
il escalade 
les monticules rocheux pour imprégner son
regard du 
fleuve de Laurent,
qui clapote 
de vagues 
rumeurs de 
sérénité, 
aux arômes 
de temps plus 
doux à venir... 











159- Baie-Verte, Forestville

Et le citadin arboricole qui va s'égarer dans le sablier de la verte baie à la recherche du temps perdu, suit les traces canines pour le retrouver, et pouvoir alors en toute sérénité... le perdre une fois de plus !   


  




vendredi 13 avril 2018


Un titre 34 
Le retour au temps perdu, dans l'espace bien loin d'ici. 
Premier épisode.



Des départs vers le lointain, et des lointains arrêts vers l’incertain.

Soda, en s’enfonçant dans ses souvenirs, se revit (les souvenirs induits pas les Jeunes Filles en Fleurs sont si forts, qu’on les revit quand on les revoit) regarder son père s’éloigner par le hublot…

Bien qu’en vérité souvenue (et non soutenue), ce n’était pas son père qui s’éloignait, (il avait toujours été loin de sa famille proche, il les avait quittés sa mère et lui, enceinte l’une de l’autre (l’autre étant lui)) mais Soda, qui par son envolée à bord du Spartacus, s’éloignait vers un lieu lointain, qui lui s’approchait d’autant (loin de l’un, près de l’autre). En fait, il ne pouvait voir l’absence de son père s’éloigner au travers d’un hublot : il n’y en avait pas à bord de son vaisseau qui fendait les cieux pour d’autres (cieux).

Bref, il prenait de la distance d’avec la présence de l’absence de son père.

Si Soda s’allait (salé la facture au prix du carburant) ainsi (ainsi que tous ceux et celles (sans celles, le voyage eût été bien fade) qui formaient l’équipage du Spartacus) c’était en raison d’impératifs révolutionnaires ; comme la terre avait été envahi la semaine précédente par des extra-terrestres particulièrement envahissants, un groupe de rebelle avait pris les airs (dans un filet de nuages) pour aller frapper les conquérants de l’humanité au cœur de leur monde natal ; monde natal qu’ils avaient déserté pour envahir la terre ; désertion dont les terriens rebellés espéraient profiter pour aller le conquérir (le monde natal des envahisseurs désertés) ; ce qui obligerait les Xyz (les envahissants invités qui ne l’étaient pas) à abandonner la Terre conquise pour aller reconquérir leur monde ; reconquête dont les Spartakiens profiteraient pour revenir discrètement délivrer la Terre nouvellement abandonnée par ses conquérants conquis.

Évidemment, le plan n’était pas parfait. On pouvait même dire qu’il s’agissait d’un plan de naye, (et non de nègres, qui est une évolution raciste de l’expression d’origine, qui elle signifiait un plan de noyade (se nayer)). Cette plantation de noyers donc, l’était entre autres raisons, parce que les conquistadors de l’humanité avaient des millions de vaisseaux armés jusqu’aux dents, tandis que les rebelles de la Terre ne possédaient que le Spartacus, unique vaisseau de l’humanité doté de la propulsion disproportionnée, et qui n’était pas du tout un engin de guerre, mais un simple vaisseau d’exploration.

Mais comme personne n’avait eu de meilleure idée… 

Ils allaient donc vers l’inconnu à une vitesse illuminée (la propulsion disproportionnée permettait d’aller bien au-delà de la vitesse luminaire einsteinienne) à bord de l’engin intersidéral, si justement nommé par ceux menaient une guerre servile contre l’injustice : le Spartacus. Sur la passerelle de commandement, les officiers du vaisseau qui n’avaient pas grand-chose à faire (toutes les fonctions à bord, dont le pilotage, relevait de leur IA Hal), discutaient de ce qu’ils allaient faire quand ils le pourraient (faire quelque chose).

Comme Soda n’avait pas participé pas à cette conversation d’officine, (il n’était pas à cette époque le membre influent de l’équipage qu’il devînt par la suite) ce n’était donc pas lui qui la revivait (les revivre ravivaient ses souvenirs) sous l’influence des Jeunes Filles en Fleur, c’était Hal qui le faisait pour lui : comme il était partout à la fois dans le Spartacus, il pouvait s’insérer dans les souvenirs de Soda pour les enrichir…

Les officiels du Spartacus discutaient officieusement de la façon dont ils s’y prendraient pour mener leur mission à terme, quand Hal les interrompit officiellement.

-Attention, attention sur la passerelle, nous sommes victimes d’une interception par une force hostile…

-Hostile comment ?, interrogea Georges (capitaine d’office à bord du Spartacus).

-Hostile comme ils viennent de nous immobiliser, et qu’ils sont en train de forcer l’entrée dans notre vaisseau sans que nous puissions faire quoi que ce soit pour les en empêcher…

-Eh bien, eh bien, répondit Georges, dans ce cas, invitons-les à bord, et voyons ce qu’ils ont à nous dire.

-Justement, ils sont en train de s’inviter sur la passerelle…

Comme il disait cela, la porte de la passerelle s’ouvrit toute grande sur deux extra-terrestres, qui profitèrent de l’ouverture pour la pénétrer…