Un titre 34
Les déambulations des uns et des
autres, dans l'espace bien loin d'ici.
Chapitre 8
Des vilains pas beaux, et de la sève
vinicole…
La passerelle de commandement du vaisseau des vilains
nouvellement sortis de Dyson (qui disons-le, ne s’en sont sortis (contrairement
à Samson qui ne s’en est pas sorti) que par la grâce involontaire de leurs
invités volontaires), avait la particularité d’être caractérisés par une
insensibilité monochrome de misogyne allégeance. C’était une passerelle qui n’était
pas passée par elle : elle ne comptait aucune touche féminine…
Ils avaient la testostérone prééminente ces méchants
hormonaux hors normes. Ils se distinguaient… mais ils n’étaient vraiment pas
distingués !
Leur chef patibulaire était assis, bien avachi dans son
fauteuil de commandement qui était sis (si, si, il était assis avachi où il
était sis) au milieu de la pièce. Il regardait d’un œil torve (à ne pas
confondre avec un œil morve, qui a tendance à couler plutôt que de faire
crouler) ses invités intrus Spartakiens pénétrer dans la passerelle (mais
toujours sans passer par elle, ce qui en faisait, considérant la nature
résolument machiste des vilains, une entrée d’une virile homosexualité). Il les
regardait s’en venir vers lui, en suintant d’un liquide vert par ses divers
orifices, il avait tout le charme d’un gros Troll dégoulinant et puant…
-Vous êtes des pustules virulentes que je vais écraser,
aussitôt que vous m’aurez dit tout ce qu’il y a à savoir sur l’arme secrète
dont votre inintelligence artificielle m’a dit que l’un de vous avait le
secret, une potion qui paraît-il, me permettra de détruire tous ceux qui me
contrarient, ainsi qu’une bonne partie de ceux qui ne me contrarient pas,
éructa violemment le chef des Vilains. (L’emploi d’une majuscule pour désigner
les Vilains à ce stade du récit n’est en rien fortuit, le commun de ce nom
s’est lavé de tout soupçon de collaboration avec qui que ce soit à la suite de
ce discours adiplomatique (le a privatif grec), et le nom est devenu dès lors le
propre de cette communauté pas commune).
Tout à son éructation de malvenue aux Spartakiens (qui
heureusement pour la propreté de leurs habits, avaient gardé une distance
révérencielle avec le Trône de Faire Peur, la terreur verte que le troll
crachait en accompagnement de ses paroles était tachante, même si elle n’était
pas attachante) le Vilain trônant gesticulait en tous sens, sans pour autant
que ces mouvements n’aient de sens…
Georges décida qu’il valait mieux ne pas s’arrêter au
contenu du discours de déconvenue (discours au contenu contrariant les bonnes
intentions) et décida que la meilleure stratégie permettant de réaliser la
stratégie suggérée par Soda (se disant qu’il fallait à un certain moment cesser
de mettre des plans en strate, et agir, ou en mots issus de la diversité du
vocabulaire, que le moment était donc venu de passer à la deuxième partie du
mot stratégie) était de répondre directement, sans tenir compte de l’attitude
déplaisante de l’alien aliéné qui leur faisait face.
-Nous avons effectivement avec nous le producteur de la
potion secrète dont notre IA vous a parlé…
-C’est une arme secrète ? Demanda l’ulcéré à la curiosité
maintenant piquée.
-Oui, nous la secrétons à partir de sa sève. (Ce disant il
désigna Saule qui s’avança d’un pas vers leur rébarbatif hôte)
-Ça ne vous dérange pas d’être sevré ainsi, demanda le
répulsif interlocuteur (qui était maintenant tellement pris dans la
conversation, qu’il en avait oublié sa nature désagréable, ce qui l’avait
emmené à poser sa question d’un ton presque posé).
-Non, je suis content que ma sève serve notre cause, lui
répondit Saule.
-Et c’est ce sirop de saule qui constitue la potion
stimulante qui me permettra de devenir tellement intelligent, que je pourrais
par la suite faire des plans machiavéliques qui me permettront de m’emparer de
tout l’univers pour le mettre à ma botte, et que je pourrai faire souffrir tous
les êtres vivants qui me déplaisent ? Demanda le purulent qui avait désoublier
sa nature de désagréabilité totale…
-Oui, lui répondit Georges d’un ton confiant…
Tout le plan de Soda reposait sur une information qu’avait
déniché Hal dans la bibliothèque galactique. Il y avait appris que les Zorglubs
(c’était le nom officiel des habitants de ce monde peuplé d’antipathiques agressifs,
Vilain étant un petit surnom amical) ne connaissaient pas les principes de la
fermentation, et comme le sirop que l’on tirait de la sève de Saule contenait
un alcool à 90 ̊ …