dimanche 23 juillet 2017

Dommage collatéral






Il est un dommage collatéral,
Un entrefilet dans le journal,
Une statistique de méprise,
Pour ceux qui le visent.














Il n’est pas un terroriste,
Un de ces Jihad Islamistes,
Qui tuent sans émotions,
Et sans erreur de vision.










Il est une victime inconnue,
Un innocent aux mains nues,
Un détail assassiné,
Par une bombe mal destinée.


samedi 15 juillet 2017

Un titre 34 

Les déambulations des uns et des autres, dans l'espace bien loin d'ici. 

Chapitre 8


 

Des vilains pas beaux, et de la sève vinicole…


La passerelle de commandement du vaisseau des vilains nouvellement sortis de Dyson (qui disons-le, ne s’en sont sortis (contrairement à Samson qui ne s’en est pas sorti) que par la grâce involontaire de leurs invités volontaires), avait la particularité d’être caractérisés par une insensibilité monochrome de misogyne allégeance. C’était une passerelle qui n’était pas passée par elle : elle ne comptait aucune touche féminine…

Ils avaient la testostérone prééminente ces méchants hormonaux hors normes. Ils se distinguaient… mais ils n’étaient vraiment pas distingués !

Leur chef patibulaire était assis, bien avachi dans son fauteuil de commandement qui était sis (si, si, il était assis avachi où il était sis) au milieu de la pièce. Il regardait d’un œil torve (à ne pas confondre avec un œil morve, qui a tendance à couler plutôt que de faire crouler) ses invités intrus Spartakiens pénétrer dans la passerelle (mais toujours sans passer par elle, ce qui en faisait, considérant la nature résolument machiste des vilains, une entrée d’une virile homosexualité). Il les regardait s’en venir vers lui, en suintant d’un liquide vert par ses divers orifices, il avait tout le charme d’un gros Troll dégoulinant et puant…

-Vous êtes des pustules virulentes que je vais écraser, aussitôt que vous m’aurez dit tout ce qu’il y a à savoir sur l’arme secrète dont votre inintelligence artificielle m’a dit que l’un de vous avait le secret, une potion qui paraît-il, me permettra de détruire tous ceux qui me contrarient, ainsi qu’une bonne partie de ceux qui ne me contrarient pas, éructa violemment le chef des Vilains. (L’emploi d’une majuscule pour désigner les Vilains à ce stade du récit n’est en rien fortuit, le commun de ce nom s’est lavé de tout soupçon de collaboration avec qui que ce soit à la suite de ce discours adiplomatique (le a privatif grec), et le nom est devenu dès lors le propre de cette communauté pas commune).

Tout à son éructation de malvenue aux Spartakiens (qui heureusement pour la propreté de leurs habits, avaient gardé une distance révérencielle avec le Trône de Faire Peur, la terreur verte que le troll crachait en accompagnement de ses paroles était tachante, même si elle n’était pas attachante) le Vilain trônant gesticulait en tous sens, sans pour autant que ces mouvements n’aient de sens…

Georges décida qu’il valait mieux ne pas s’arrêter au contenu du discours de déconvenue (discours au contenu contrariant les bonnes intentions) et décida que la meilleure stratégie permettant de réaliser la stratégie suggérée par Soda (se disant qu’il fallait à un certain moment cesser de mettre des plans en strate, et agir, ou en mots issus de la diversité du vocabulaire, que le moment était donc venu de passer à la deuxième partie du mot stratégie) était de répondre directement, sans tenir compte de l’attitude déplaisante de l’alien aliéné qui leur faisait face.

-Nous avons effectivement avec nous le producteur de la potion secrète dont notre IA vous a parlé…

-C’est une arme secrète ? Demanda l’ulcéré à la curiosité maintenant piquée.

-Oui, nous la secrétons à partir de sa sève. (Ce disant il désigna Saule qui s’avança d’un pas vers leur rébarbatif hôte)

-Ça ne vous dérange pas d’être sevré ainsi, demanda le répulsif interlocuteur (qui était maintenant tellement pris dans la conversation, qu’il en avait oublié sa nature désagréable, ce qui l’avait emmené à poser sa question d’un ton presque posé).

-Non, je suis content que ma sève serve notre cause, lui répondit Saule.

-Et c’est ce sirop de saule qui constitue la potion stimulante qui me permettra de devenir tellement intelligent, que je pourrais par la suite faire des plans machiavéliques qui me permettront de m’emparer de tout l’univers pour le mettre à ma botte, et que je pourrai faire souffrir tous les êtres vivants qui me déplaisent ? Demanda le purulent qui avait désoublier sa nature de désagréabilité totale…

-Oui, lui répondit Georges d’un ton confiant…


Tout le plan de Soda reposait sur une information qu’avait déniché Hal dans la bibliothèque galactique. Il y avait appris que les Zorglubs (c’était le nom officiel des habitants de ce monde peuplé d’antipathiques agressifs, Vilain étant un petit surnom amical) ne connaissaient pas les principes de la fermentation, et comme le sirop que l’on tirait de la sève de Saule contenait un alcool à 90 ̊ … 

mardi 11 juillet 2017

Le rêveur qui ne dort pas…






Je rêve que je ne dors pas.
Je suis un rêveur éveillé,
Un chanteur d’opéra,
Dans une salle désertée…








J’ai la paupière ouverte :
Je guette les histoires nocturnes,
Comme un dormeur alerte,
À la somnolence diurne.






Quand je rêvais que je dormais,
L’univers était moins compliqué :
Tout le monde sommeillait,
Quand mes songes se révélaient.




Maintenant que j’ai l’œil ouvert,
Je suis un rêveur du matin,
Un oublié au milieu d’un concert,
Abandonné par ses musiciens.