vendredi 16 juin 2017


Un titre 34 

Les déambulations des uns et des autres, dans l'espace bien loin d'ici. 

Chapitre 7

Des vaisseaux de guerre, et des guerriers en vaisseaux


La guerre en vaisseaux (sans gains pour les perdants) était maintenant tellement proche du Spartacus, qu’on pouvait dire qu’ils en avaient terminé leur approche, même si les spartakiens ne se sentaient pas plus proche des guerriers aux vaisseaux rapprochés…

Plutôt qu’une proximité intimiste, c’était un rapprochement intimidant !

Ces rapprochés reprochés (par ceux qu’ils venaient d’approcher) circulèrent ensuite autour d’eux, et du fait de cet effet courbe, les encerclèrent dans un cercle fermé. C’était une approche digne d’un circulaire de promotion conquérante, de la part de ces malvenus nouveaux venus. Ils avaient des intentions hostiles au style agressif, dont ils firent part à l’équipage du Spartacus, sitôt qu’ils eurent complétés leur mouvement circulatoire aux alentours du vaisseau terrien, maintenant central…

-Futurs esclaves du vaisseau de moins que rien, traduisit Hal pour l’équipage tendu (non seulement ils devaient tendre l’oreille pour entendre en raison d’un bris de haut-parleur, mais leurs tensions artérielles prenaient des airs d’hypertension à mesure que la situation se dégradait), nous vous avertissons que si vous ne vous rendez pas sans condition, nous allons vous exploser la tronche… En fait, reprit l’agressif interlocuteur, même si vous, vous soumettez immédiatement sans condition, nous allons peut-être quand même vous éclatez la tronche, si nous pensons que vous n’avez rien d’utile pour notre prochaine esclavagisation du reste de l’univers. Disons-le franchement, maintenant que le Dyson n’est plus, nous allons pouvoir faire suer d’aplomb ceux qui nous y avaient enfermé, ainsi que tous ceux qui n’ont aucune responsabilité dans notre enfermement…

Le discours inconvenant du malvenu agressif, jeta une pléthore d’eau réfrigérante sur la douche d’eau froide qui avait déjà arrosé l’équipage lors de l’approche intempestive des vilains affreux menaçants.  Il y eût alors un moment de silence angoissé, qui étreignit ceux qui se trouvaient sur la passerelle du Spartacus. Finalement Soda, à défaut de pain, rompit cette muette ambiance…

-Dis Hal, sais-tu qui sont ces gugusses ? Et selon tes analyses par scans extériorisés, sont-ils aussi puissants qu’ils le disent ?

-Pour le moment, je ne peux dire exactement qui ils sont, mais je vais aller consulter la bibliothèque galactique pour en savoir plus, aussitôt que je retrouve ma carte d’abonnement. Quant à ta deuxième question, mes scanners ont dressé un tableau exhaustif de leur armement, et s’ils ne peuvent pas nous détruire, ils peuvent nous faire très mal.  Par contre, ils ne conquerront pas l’univers avec les armes dont ils disposent. Leur technologie datant de quelques millions d’années, il y a eu dans l’intervalle des percées scientifiques dont ils n’ont pas entendu parler, étant dans leur trou bouché par le Dyson…

-C’est bon, je vois, reprit Soda. Dans ce cas, voici ce que nous allons faire. Tu vas leur dire que…


***

Quand ils pénétrèrent dans le sas décompressant (qui soulagea leurs tensions qui précédemment hypertrophiée par les jets d’eau refroidissant), Saule, Soda, Georges et Menaud furent accueillis par leurs nouveaux meilleurs ennemis. Ceux-ci, quand ils les considérèrent suffisamment décompressés, les invitèrent à les suivre à travers les coursives du vaisseau tout plein d’authentiques antipathiques guerriers (dorénavant sans Dyson pour les retenir d’être désagréable avec tous ceux qui croisaient leur chemin).

Les guides de la délégation des émissaires du Spartacus, étaient des soldats extra-terrestre à l’allure de Pitbull patibulaire.


-J’espère que tu sais ce que tu fais, bruissa Saule à l’oreille de Soda, parce que si tu te goures, ces gugusses n’hésiteront pas à me déraciner, suite à quoi ils vous étêteront…


-C’est ce qu’on ne va pas tarder à savoir, lui répliqua l’étêté putatif, je pense que nous sommes arrivés sur la passerelle de commandement…